Actualités - CHRONOLOGIE
Processus de paix - Accueil enthousiaste pour la visite historique du président US à Gaza La Charte palestinienne amendée à main levée devant Clinton (photos)
le 15 décembre 1998 à 00h00
La direction palestinienne, encouragée par un soutien sans précédent des États-Unis et du président en personne Bill Clinton présent dans la salle, a entériné lundi l’annulation des clauses anti-israéliennes de sa Charte nationale, comme le réclamait Israël. En contrepartie, le président US a reconnu à mots couverts à ses hôtes le droit à l’autodétermination. Dans un vote à main levée, plusieurs centaines de dirigeants des instances supérieures de l’OLP, réunis à Gaza en présence de M. Clinton et du président Yasser Arafat, ont ainsi répondu à une exigence majeure d’Israël dans le processus de paix. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est déclaré satisfait mais a précisé que les Palestiniens devaient encore se soumettre à d’autres conditions avant qu’Israël mette en œuvre un prochain retrait. M. Clinton avait reçu le matin même un accueil enthousiaste à Gaza, pour cette première visite d’un président américain en territoire palestinien venu sauver du désastre le processus de paix au Proche-Orient. Il a affirmé que les Palestiniens pouvaient «déterminer leur destinée sur leur terre», l’admission la plus claire qu’il ait faite à ce jour d’un droit à l’autodétermination des Palestiniens. La visite du président Clinton avait d’avance été considérée par les responsables de l’Autorité palestinienne comme un pas vers une reconnaissance de leur indépendance nationale. M. Clinton, accompagné de son épouse Hillary et de leur fille Chelsea, a eu droit à un accueil enthousiaste sur l’aéroport international de Gaza flambant neuf, qu’il a officiellement inauguré. «Je suis ravi d’être le premier président américain à venir en territoire palestinien», a-t-il affirmé. Il a ensuite assisté à la réunion où une écrasante majorité des membres du Conseil national palestinien, du Conseil législatif palestinien, du gouvernement autonome et d’autres organes palestiniens ont entériné l’amendement de la Charte nationale. La quasi-totalité des plusieurs centaines de responsables présents se sont dressés comme un seul homme à l’appel de M. Arafat, ont levé la main pour signifier leur approbation à l’amendement de la Charte et ont longuement applaudi. «Nous allons poursuivre le processus de paix loin des violences et loin des confrontations, pour parvenir à une paix des braves qui garantisse la liberté et la dignité de notre peuple et des peuples de la région», a affirmé M. Arafat. Le dirigeant palestinien a été longuement ovationné lorsqu’il a exigé la libération des prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël. «Les combattants de la liberté doivent être les premiers à bénéficier des fruits de la paix», a-t-il dit. Le président Clinton est alors monté à la tribune pour remercier les dirigeants palestiniens et constater qu’ils avaient choisi la voie de la paix. «Je vous remercie d’avoir levé vos mains, a-t-il affirmé. Je vous remercie pour votre rejet des clauses (de la Charte) appelant à la destruction d’Israël». «Vous avez fait une bonne chose en levant vos mains. Ceci n’a rien à voir avec le gouvernement d’Israël. Vous allez émouvoir le peuple d’Israël. Vous allez toucher les gens dans la rue. Vous allez toucher leur cœur», a déclaré M. Clinton. «Je sais que le peuple palestinien est à un carrefour : derrière vous, une histoire de dépossession et de dispersion. Devant vous, la possibilité de construire votre avenir sur votre propre terre», a affirmé le président américain. À Jérusalem, M. Netanyahu s’est déclaré satisfait du vote palestinien, estimant qu’il était «le fruit de la position ferme adoptée par le gouvernement israélien». Il a déclaré cependant que «son gouvernement allait continuer à insister avec la même fermeté pour que les autres engagements palestiniens soient remplis, afin que l’accord (de Wye) soit appliqué et que le processus de paix avance».
La direction palestinienne, encouragée par un soutien sans précédent des États-Unis et du président en personne Bill Clinton présent dans la salle, a entériné lundi l’annulation des clauses anti-israéliennes de sa Charte nationale, comme le réclamait Israël. En contrepartie, le président US a reconnu à mots couverts à ses hôtes le droit à l’autodétermination. Dans un vote à...
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