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Actualités - REPORTAGE

Comédie - Au théâtre Trianon-Zalka "Le noir te va si bien" par Bruno Geara, une comédie menée tambour battant (photo)

Que ceux qui n’ont jamais vu (pourtant la cassette est bien disponible dans les vidéothèques locales!) Maria Pacome et Jean Le Poulin s’entretuer tendrement dans «Le noir te va si bien» d’O’Hara, se tranquillisent. Beyrouth — sur les planches du théâtre Château Trianon — offre en ce moment une version en arabe (Yssédon wa ybédon — traduction et mise en scène de Bruno Geara) tout aussi drôle, avec le charisme de Pacome en moins, bien entendu, mais, en compensation, un Pierre Chamoun plus délirant et impayable que jamais. On rappelle en vitesse les grandes lignes de cette comédie pétillante qui s’apparente aussi à une invraisemblable farce et qui fu un des plus grands succès de la scène parisienne. Une veuve séduisante-toujours élégantissime dans le noir de ses deuils interminables-croqueuses de maris riches et un colonel, joyeux collectionneur de femmes fortunées , et voilà la trame fatale nouée pour ces deux tueurs professionnels (délicieusement campés par le pétaradant tandem Julia Kassar et Pierre Chamoun qui se renvoient la balle avec brio) mais qui s’avouent toutefois vaincus par... l’amour. Canevas hâtivement expédié pour cette œuvre aux rebondissements multiples, à la mécanique comique bien huilée, à l’humour noir mais savoureux, cocasse, avec un côté grinçant et désopilant à la fois réussissant à mettre au service du rire, de la caricature et de la bonne humeur toutes les ressources de la légèreté, du farfelu et de l’incongruité. Personnages fantasques et incroyablement excentriques, les deux protagonistes, sans avoir recours à l’outrance ou au grossier, se piègent l’un l’autre dans une course folle et mortelle dont l’enjeu est l’héritage du conjoint berné et tué de sang froid. Mais imprévisible et impénétrable dans ses desseins, Cupidon a lancé ses dards et la raison du cœur déjouera tous les plans, même les plus machiavéliques... Autour de cette bacchanale de la mort allègrement menée, grouille un petit monde insolite et gentiment foldingue composé d’une soubrette, d’un jardinier, d’un commissaire à la démarche maniérée, d’une belle-sœur un peu simple d’esprit et surtout de son véreux soupirant aux intentions guère reluisantes et guère plus honnêtes que celles du couple habilement «flingueur»... Et on laisse au spectateur la surprise du dénouement! Dans un décor d’intérieur cossu et bourgeois (signé Georges Tabet), mêlant ingénuité et malice, mais gardant toujours le don précieux de faire rire et de divertir, le traducteur et metteur en scène Bruno Geara, qui ne dédaigne guère les grosses ficelles d’une comédie gaillardement menée, sans virtuosité de langage et sans la fantaisie de la satire, accentue sur la truculence, le foisonnement, le débridé d’un spectacle conçu comme un tourbillon pour faire rire. Et l’on rit pas mal!.
Que ceux qui n’ont jamais vu (pourtant la cassette est bien disponible dans les vidéothèques locales!) Maria Pacome et Jean Le Poulin s’entretuer tendrement dans «Le noir te va si bien» d’O’Hara, se tranquillisent. Beyrouth — sur les planches du théâtre Château Trianon — offre en ce moment une version en arabe (Yssédon wa ybédon — traduction et mise en scène de Bruno Geara) tout aussi drôle, avec le charisme de Pacome en moins, bien entendu, mais, en compensation, un Pierre Chamoun plus délirant et impayable que jamais. On rappelle en vitesse les grandes lignes de cette comédie pétillante qui s’apparente aussi à une invraisemblable farce et qui fu un des plus grands succès de la scène parisienne. Une veuve séduisante-toujours élégantissime dans le noir de ses deuils interminables-croqueuses de maris...