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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Bagdad accuse l'Unscom de provocation Les locaux du Baas interdits aux inspecteurs de l'ONU

L’Irak a interdit hier aux inspecteurs de l’Onu l’accès à des locaux du parti Baas au pouvoir, dans un premier accroc depuis la reprise des inspections-surprise, cruciales pour tester la coopération de Bagdad. Une équipe de la Commission spéciale de l’Onu (Unscom) s’est vue interdire dans la matinée l’accès à une permanence du Baas à Bagdad pour s’être présentée «sans préavis» et «de façon provocatrice», a annoncé un responsable irakien, le général Houssam Mohammad Amine. Un responsable du Baas, qui se trouvait sur place, a exigé de l’équipe qu’elle précise «par écrit les matières qu’elle recherchait, ce que l’équipe a refusé avant de quitter les lieux», a expliqué le général Amine, directeur du département de la surveillance nationale, contrepartie de l’Unscom. Il s’agit du premier incident annoncé par l’Irak depuis la reprise la veille des inspections-surprise de sites sensibles par l’Unscom, annoncées lundi par le chef de la Commission spéciale Richard Butler. Les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient menacé l’Irak de frappes militaires s’il ne coopérait pas totalement avec les inspecteurs en désarmement de l’Onu. M. Butler avait indiqué qu’au terme de ces inspections, appelées à se poursuivre jusqu’au début de la semaine prochaine, il présenterait un rapport au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan sur la coopération de l’Irak avec l’Unscom, ce qui ouvrirait la voie à une révision globale des sanctions par le Conseil de sécurité de l’Onu début janvier, selon des diplomates à l’Onu. Sur la base de ce rapport, il appartiendra au Conseil de sécurité de décider si l’Irak «coopère pleinement», ce qui ouvrirait alors la voie à une révision globale des sanctions début janvier. Bagdad espère que cette révision conduira à un allègement ou à une levée des sanctions qui lui sont imposées depuis son invasion du Koweït en 1990. Mais l’Irak, qui espère que cette révision aboutisse à un allègement des sanctions, redoute que ces inspections ne donnent lieu à des incidents. Les inspections-surprise sont une provocation visant à conduire à une nouvelle crise. Le chef de l’Unscom «cherche par ces visites-surprise un nouveau prétexte qui donne aux Américains l’occasion d’entraver la révision globale» des sanctions, selon un quotidien du parti Baas. Le général Amine s’est demandé pourquoi les experts de l’Unscom «cherchent dans les permanences de partis politiques des matières liées à l’élimination des armes de destruction massive ?» «De telles procédures provocatrices et qui suscitent l’étonnement (...) visent clairement à provoquer des crises et des problèmes», a-t-il affirmé. Selon des témoins, les experts étaient arrivés à bord de quatre jeeps de l’Unscom devant l’un des sièges du parti Baas dans le centre de Bagdad et ont attendu 45 minutes devant la porte avant de faire demi-tour. À Moscou, le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz avait averti mardi les Américains que l’Unscom ne pourrait plus travailler en Irak s’ils insistaient sur le maintien des sanctions contre l’Irak. «S’ils veulent que la Commission spéciale continue ses vérifications, les Américains doivent décider d’arrêter les sanctions contre l’Irak», a dit M. Aziz, qui a été assuré du soutien de la Russie à une révision rapide des sanctions, une fois que Bagdad aura donné la preuve de sa coopération avec les experts de l’Unscom.
L’Irak a interdit hier aux inspecteurs de l’Onu l’accès à des locaux du parti Baas au pouvoir, dans un premier accroc depuis la reprise des inspections-surprise, cruciales pour tester la coopération de Bagdad. Une équipe de la Commission spéciale de l’Onu (Unscom) s’est vue interdire dans la matinée l’accès à une permanence du Baas à Bagdad pour s’être présentée «sans...