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Actualités - CHRONOLOGIE

CCG - Annan assiste pour la première fois à la réunion des pays du Golfe Le pétrole en vedette au sommet d'Abou Dhabi

La chute historique des cours du pétrole descendus hier sous les 10 dollars le baril est apparemment au centre des débats du sommet des dirigeants des pays du Golfe qui s’est ouvert en soirée à Abou Dhabi. Les participants devaient également discuter des relations avec l’Iran, de la crise irakienne et du processus de paix au Moyen-Orient. Le cours du pétrole Brent, qualité de référence de la mer du Nord, est tombé lundi après-midi sous les 10 dollars le baril, son plus bas niveau historique. L’Arabie séoudite, chef de file du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et premier producteur mondial de pétrole, devait appeler les six pays à constituer «un bloc économique et pétrolier», selon un haut responsable d’un pays du Golfe. Il a indiqué que le royaume appellerait le CCG (qui regroupe en outre le Koweït, les Émirats arabes unis, Qatar, Oman et Bahrein) à «constituer un bloc économique et pétrolier qui aurait une attitude unifiée et forte lors de négociations» mondiales. Ryad «estime que les pays du Golfe doivent prendre des décisions qui seront difficiles pour leurs citoyens, afin de faire face à la crise économique» née de la chute des cours, comme l’augmentation des taxes, a-t-il ajouté. Le ministre de l’Information des Émirats arabes unis, Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, a pour sa part déclaré que «le dossier pétrolier figure en bonne place à l’ordre du jour du sommet du CCG». Cheikh Abdallah, dont le pays est influent au sein de l’Opep, a accusé «certains pays du cartel, qui ne sont pas membres du CCG, de ne pas respecter leurs engagements (de réduction de production) alors que nous le faisons». Le CCG contrôle plus de 45 % des réserves mondiales de pétrole et assure 20 % de l’approvisionnement mondial de brut. D’après l’Arab Banking Corporation, le plus grand groupe bancaire arabe basé à Manama, le pétrole constitue 89 % des recettes budgétaires du Koweït, 79% de celles d’Oman, 70 % de celles d’Arabie séoudite, 67 % de celles de Qatar, 60 % de celles des Émirats et 53,8 % de celles de Bahrein. Bahrein et Oman ne font pas partie de l’Opep. Selon un diplomate occidental, le CCG «ne prendra pas d’initiative au cours du sommet, mais se contentera d’inciter les autres producteurs, membres ou non de l’Opep, à respecter les décisions de réduction». «Les pays du Golfe ne veulent pas décider unilatéralement d’une baisse de leur production de peur de perdre leurs parts du marché, qu’ils partagent avec les membres non-Opep, lesquels poursuivront de toutes façons leur politique de dépassement», a ajouté ce diplomate. Les membres du cartel ont décidé de réduire de quelque 2,6 mbj leur production en mars dernier, mais cette décision n’a été que modérément respectée. L’Opep a été incapable de décider au cours de sa réunion semestrielle en novembre de réduire davantage sa production de pétrole, et repoussé toute décision à mars 1999. Le sommet, qui se tient du 7 au 9 décembre, doit également débattre de l’Irak, qui a appelé lundi les dirigeants du Golfe à adopter une position «objective et juste» à son égard en «se soustrayant à toute pression extérieure» et en appelant à la levée de l’embargo. Les dirigeants du CCG doivent également évoquer leurs relations avec l’Iran et le processus de paix au Proche-Orient. Ce sommet se tient, pour la première fois, en présence du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan et du président sud-africain Nelson Mandela.
La chute historique des cours du pétrole descendus hier sous les 10 dollars le baril est apparemment au centre des débats du sommet des dirigeants des pays du Golfe qui s’est ouvert en soirée à Abou Dhabi. Les participants devaient également discuter des relations avec l’Iran, de la crise irakienne et du processus de paix au Moyen-Orient. Le cours du pétrole Brent, qualité de...