Le gouvernement Hoss ne perd pas de temps et les cérémonies de passation de pouvoirs ont commencé à se dérouler au pas de course. De fait douze ministères ont déjà été pris en charge hier par leurs nouveaux titulaires : les Finances, les P&T, les Travaux publics, l’Habitat, la Santé, l’Économie, le Pétrole, l’Information, la Réforme administrative, le Travail, l’Environnement et les Ressources hydrauliques et électriques. À l’occasion de ces cérémonies, les ministres du Cabinet Hoss ont tous défini les grandes lignes de la politique qu’ils comptent suivre dans les départements dont ils auront la charge : priorité à l’austérité et à la réduction du déficit budgétaire aux Finances, à la promotion des secteurs productifs et aux investissements à l’Économie. «Le secteur des hydrocarbures doit revenir à l’État», affirme de son côté le ministre du Pétrole Sleiman Traboulsi. Devant son prédécesseur Chahé Barsoumian, M. Traboulsi a notamment précisé dans ce cadre : «Les revenus du pétrole constituent une ressource importante pour l’État. Il faut la préserver à tout prix dans le seul intérêt de l’État à l’exclusion de toute autre considération». Au ministère du Travail, le ministre Michel Moussa a félicité M. Assaad Hardane pour toutes ses réalisations et s’est engagé à mobiliser son ministère au service des gens. Quid des Travaux publics ? M. Négib Mikati, qui succède à M. Ali Hrajli, donne d’ores et déjà le ton : «Nul n’est au-dessus de la loi (…). Nous devons garantir la sécurité du citoyen sur la route et le protéger de toutes les sources de pollution dans le cadre d’un urbanisme effectif au coût étudié». Pour ce faire, M. Mikati a invité les bureaux de consultations, l’Ordre des ingénieurs et le Syndicat des entrepreneurs à collaborer dans ce but. Par ailleurs, M. Nasser Saïdi a défini ses objectifs à l’occasion de la passation des pouvoirs entre lui et M. Yassine Jaber : encourager les secteurs productifs en facilitant l’octroi de crédits au petites et moyennes entreprises. Et de rappeler que le ministère sera désormais au service du citoyen et non l’inverse, avant de souligner le rôle important que pourraient jouer les compagnies d’assurances dans le redressement de l’économie nationale. Selon M. Saïdi, il convient aussi de stimuler les investissements arabes ainsi que les crédits à moyen et long termes. «Pour cela, nous aurons besoin de la collaboration des banques libanaises», a-t-il précisé. Le but est de parvenir à un taux de croissance de 4 à 6 %. Ont également eu lieu des cérémonies de passation de pouvoirs entre les ministres de l’Information (Bassem Sabeh et Anouar Khalil), de la Réforme administrative (Béchara Merhej et Hassan Chalak), des P&T (le directeur général Abdel-Menhem Youssef – en l’absence de Rafic Hariri – et Issam Naaman), de l’Environnement (Akram Chehayeb et Arthur Nazarian), des Ressources hydrauliques et électriques (Elie Hobeika et Sleiman Traboulsi), de l’Habitat (Mahmoud Abou Hamdane et Sleiman Frangié) et de la Santé (Sleiman Frangié et Karam Karam). D’autres cérémonies devraient avoir lieu aujourd’hui dans huit ministères.