Actualités - CHRONOLOGIE
Cyclisme - Dopage Un cycliste amateur d'Orléans dénonce l'hypocrisie du milieu (photo)
le 07 décembre 1998 à 00h00
Un ancien coureur amateur de l’Union cycliste d’Orléans (UCO) raconte, dans une interview publiée samedi par le quotidien régional La République du Centre, son long voyage dans le monde de la drogue et dénonce l’hypocrisie générale du monde du cyclisme. Christian Ossowski, 49 ans, est aujourd’hui mis en examen, avec d’autres coureurs de la région, pour transport et détention de produits stupéfiants dans l’affaire dite du pot belge de Poitiers. Cocktail explosif de cocaïne, héroïne, amphétamines, caféine et antalgique, le pot belge est un mélange que les coureurs s’injectent le plus souvent par intraveineuse. Le coureur orléanais admet qu’il en prenait deux fois par mois. «Je suis entré dans un système que tout le monde connaissait», explique le coureur, «quand j’entends Baal (président de la Fédération française de cyclisme, ndlr) dire qu’il a appris des choses dans les journaux, je rigole». «C’est pareil pour Jean-Marie Leblanc, le patron du Tour de France. Faut pas rêver. C’est de l’hypocrisie totale», ajoute-t-il. Pour rester au «top» et «être au niveau» et avoir des chances de passer professionnel, il n’y a pas d’autre choix que le dopage, explique Christian Ossowski. «On se défonce et on défonce des mecs. Le dopage dans le cyclisme, c’est un secret de polichinelle, un secret de cons», ajoute-t-il, «se doper, c’est une pratique courante, on prend l’habitude et donc, au fil du temps, on n’a plus l’impression de faire mal», reconnaît-il. Tout le milieu du cyclisme amateur est atteint par le dopage selon ce coureur, qui explique dans le détail la manière dont chacun se fournissait, «vous savez, quand on regarde la vitesse à laquelle certains roulent, il ne faut pas se poser de questions». «Le vélo, c’est dur ... le dopage, disons que ça permet de se dépasser, on va un peu plus loin dans l’effort», explique encore Christian Ossowski, «c’est ce qui fait souvent la différence sur la ligne d’arrivée». Saisie de dossiers médicaux de jeunes coureurs morts d’un cancer Les carabiniers de Trévise (nord de l’Italie) ont saisi au centre anticancéreux de Padoue (nord) les dossiers médicaux de certains jeunes coureurs cyclistes italiens décédés d’un cancer au cours des années 1990, a-t-on appris de source judiciaire. La mesure a été ordonnée par le procureur du parquet de Venise qui enquête sur la fourniture et la prescription de produits dopants aux jeunes espoirs de la région. Selon les enquêteurs, la saisie a pour objet de déterminer s’il existe des liens entre les cancers dont ont été victimes les sportifs, et des substances dopantes éventuellement utilisées par ces jeunes. Le nombre de dossiers médicaux saisis n’a pas été précisé. TVM : le Dr Mikhaïlov libéré, Priem et Moors autorisés à rentrer chez eux Andreï Mikhaïlov, le médecin russe de l’équipe cycliste néerlandaise TVM, est sorti libre de la Maison d’arrêt de Reims (Marne), où il était écroué depuis le 27 juillet, a-t-on constaté. Le juge chargé du dossier de dopage au sein de la formation cycliste TVM, Odile Madrolle, avait ordonné un peu plus tôt la remise en liberté du Dr Mikhaïlov, ainsi que la levée du contrôle judiciaire imposé dans cette même affaire à Cees Priem, directeur sportif de l’équipe, et Jan Moors, soigneur, a-t-on appris de source judiciaire. Le Dr Mikhaïlov, Cees Priem et Jan Moors restent mis en examen pour infractions à la loi sur les substances vénéneuses, à la loi antidopage de 1989 et au code des douanes. «Je suis très heureux de sortir, ma détention n’a pas été trop difficile, mais c’est une sensation agréable de ne plus avoir de menottes», a déclaré le Dr Mikhaïlov à sa sortie de la Maison d’arrêt. Il était accompagné de ses avocats, Mes Philippe Gombert et Bertrand Lavelot. Cees Priem et Jan Moors avaient été accueillis par leurs femmes et quelques amis devant le Palais de justice, à leur sortie du bureau du juge Madrolle, à 18h00. «Bien plus innocent que n’importe quelle autre équipe» «J’ai été retenu 4 mois pour 4 heures d’interrogatoire en tout», a déclaré Priem. «Nous sommes innocents, bien plus que n’importe quelle autre équipe cycliste», a-t-il ajouté. Cees Priem et Jan Moors, un temps détenus, avaient été libérés et placés sous contrôle judiciaire le 10 août. Ils avaient quitté vendredi en début d’après-midi leur hôtel d’Epernay, où ils résidaient depuis lors. Ils devaient justifier quotidiennement de leur présence au commissariat de la ville. L’affaire TVM a été déclenchée par la saisie de 104 doses d’EPO à bord d’un véhicule de l’équipe néerlandaise par les douanes, le 9 mars près de Reims. Le Dr Mikhaïlov a toujours affirmé que cette EPO était destiné à un hôpital russe de traitement d’enfants leucémiques. Le dossier avait été relancé pendant le Tour de France avec la découverte de produits dopants et masquants dans les camions de TVM et dans un hôtel où séjournait l’équipe. Huit coureurs de TVM, Jeroen Blijlevens, Bart Voskamp, Servais Knaven, Tristan Hoffman, les Belges Hendrik Van Dijck et Peter Van Petegem, le Suédois Michael Lafis et l’Ukrainien Sergueï Outchakov, avaient été entendus jeudi pendant six heures par le SRPJ de Reims. Ils n’avaient fait aucune déclaration à leur sortie des locaux de la police.
Un ancien coureur amateur de l’Union cycliste d’Orléans (UCO) raconte, dans une interview publiée samedi par le quotidien régional La République du Centre, son long voyage dans le monde de la drogue et dénonce l’hypocrisie générale du monde du cyclisme. Christian Ossowski, 49 ans, est aujourd’hui mis en examen, avec d’autres coureurs de la région, pour transport et détention...
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