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Actualités - CHRONOLOGIE

Pakistan - La stabilité de la région discutée à la Maison-Blanche Les entretiens Clinton-Sharif n'ont pas réglé la question du nucléaire (photos)

Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a confirmé au président Bill Clinton son intention de signer d’ici septembre 1999 le traité d’interdiction totale des essais nucléaires (CTBT), a indiqué un haut responsable américain après leurs entretiens mercredi à la Maison-Blanche. Mais le même responsable, Bruce Riedel, du Conseil national de sécurité (NSC), a concédé que les entretiens n’avaient pas permis d’enregistrer de nouveaux progrès pour réduire la menace nucléaire dans la région. Les positions affichées par le Pakistan, a-t-il ajouté, ne sont toujours pas suffisantes pour permettre une levée totale des sanctions américaines imposées après les essais nucléaires de l’Inde et du Pakistan en mai dernier. Les problèmes de non-prolifération nucléaire ont été minutieusement examinés par MM. Clinton et Sharif, a-t-il dit, en ajoutant: «Je ne dirais pas que nous sommes parvenus à des développements majeurs (...), les discussions n’ont pas montré de changement de positions sur ces problèmes». M. Sharif avait annoncé en septembre dernier à l’Onu son intention d’adhérer l’an prochain au CTBT. Le Premier ministre pakistanais a fait part à M. Clinton de ses craintes de voir l’Inde procéder à un nouvel essai nucléaire. Pour les États-Unis, l’Inde s’est imposée un moratoire sur ses essais. «Nous croyons qu’ils restent fidèles à cette promesse», a indiqué le responsable américain, en précisant que M. Clinton avait répondu aux craintes de M. Sharif en réaffirmant sa totale opposition à des essais nucléaires. M. Sharif a également demandé aux États-Unis de jouer un rôle plus actif au Cachemire. M. Clinton s’y est déclaré prêt à condition que l’Inde accepte une médiation extérieure, ce qu’elle refuse. M. Clinton avait procédé à la levée formelle provisoire (jusqu’en octobre 1999) des sanctions économiques américaines imposées en mai dernier à l’Inde et au Pakistan au lendemain de leurs essais, ce qui permettra la reprise des prêts bancaires publics et privés américains ainsi que ceux du FMI. Cette institution vient de conclure un accord de principe avec Islamabad sur un plan de redressement économique de 5,5 milliards de dollars, qui va pouvoir recevoir le feu vert des États-Unis. La situation économique particulièrement difficile du Pakistan, dont les finances publiques sont au bord de l’effondrement, a été abordée en détail. Mais là encore, les États-Unis ont souligné qu’ils attendraient des gestes supplémentaires du Pakistan en matière de sécurité nucléaire pour faire davantage. «Nous voulons certes être utiles mais nous avons souligné la nature limitée des décisions prises par M. Clinton et nous aurons besoin de voir d’autres gestes concrets avant d’aller plus loin», a déclaré un autre haut responsable, Karl Inderfurth, secrétaire d’État adjoint pour l’Asie du Sud. Au cours des entretiens, MM. Clinton et Sharif ont évoqué un vieux contentieux opposant les deux pays sur la vente de 28 avions de combat américains F-16 payés 658 millions de dollars par le Pakistan et dont Washington avait bloqué la livraison en 1990 en renouvelant un embargo économique et militaire contre Islamabad en raison de ses visées nucléaires. Les États-Unis n’ont remboursé jusqu’ici que 157 millions de dollars au Pakistan. Les positions des deux pays se sont rapprochées mais il n’y a pas eu d’accord à ce sujet, a indiqué M. Inderfurth, en précisant que les discussions continueraient entre les deux pays. «Nous n’avons jamais été aussi proches d’une solution que maintenant», a-t-il affirmé. Il a confirmé que les États-Unis étaient en négociation avec la Nouvelle-Zélande pour la vente de ces appareils d’une technologie déjà ancienne. La Nouvelle-Zélande a proposé un achat ou une location-vente pour 105 millions de dollars, ce qui permettrait aux États-Unis de procéder à un nouveau remboursement partiel au Pakistan. La situation en Afghanistan et les problèmes liés au terrorisme ont été également abordés, ont encore indiqué les responsables américains. M. Clinton, ont-ils ajouté, a manifesté sa volonté d’obtenir l’expulsion d’Afghanistan du terroriste séoudien Oussama Ben Laden pour qu’il soit traduit en justice. Le président américain a enfin exprimé l’espoir de se rendre l’an prochain au Pakistan mais il n’a pris aucun engagement sur ce point.
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a confirmé au président Bill Clinton son intention de signer d’ici septembre 1999 le traité d’interdiction totale des essais nucléaires (CTBT), a indiqué un haut responsable américain après leurs entretiens mercredi à la Maison-Blanche. Mais le même responsable, Bruce Riedel, du Conseil national de sécurité (NSC), a concédé que les...