Après Psyché désamorcée ( La pensée Universelle), Alfred Abboud signe son deuxième recueil de poésie, «Des barbares jusques aux feuillages». Préfacée par Alexandre Najjar, cette plaquette publiée à compte d’auteur, comporte une cinquantaine de textes. «Comment sortir indemne de la guerre quand on a une sensibilité à fleur de peau et la poésie dans le sang?» , se demande le préfacier. «Le poète, en temps de guerre, poursuit-il, a le choix entre ces deux voies : s’engager ou intérioriser la tragédie. Dans ce recueil achevé en 1983, Alfred Abboud a choisi ce dernier parti, étant de ceux qui, face aux “barbares”, aspirent à la douceur des “feuillages”, de ceux qui, par les mots, s’efforcent de transcender le réel douloureux». Dans «Des barbares jusques aux feuillages», Alfred Abboud parle de guerre et de terre natale, mais aussi de beauté, d’amour... «Un air de flûte t’habillerait/ D’un frisson de feuilles/ Tu es née/ D’une éclipse de nuit/ Et un soleil vagabond/ passait...».