Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES
Etats-Unis - Conférence des donateurs lundi en présence de 45 Etats Washington veut accroître son aide aux palestiniens
le 28 novembre 1998 à 00h00
Les États-Unis chercheront lundi à convaincre les principaux donateurs d’aide aux Palestiniens d’accroître leur assistance, en guise de soutien à la paix au Proche-Orient. Cette conférence d’un jour à Washington réunira 45 États. Parmi les pays arabes, seuls les États du Golfe et l’Égypte enverront leurs ministres des Affaires étrangères. Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat sera là mais Israël ne sera représenté que par le directeur général de son ministère des Affaires étrangères, Eytan Bentsur. La Syrie et le Liban ont décliné l’invitation. Les États-Unis, qui ont versé 500 millions de dollars aux Palestiniens depuis 1993, prévoient «d’accroître de façon substantielle» leur aide pour les cinq prochaines années, a indiqué un haut responsable américain sous couvert de l’anonymat. Le nouveau chiffre devrait être annoncé à la conférence. «Si nous faisons plus, nous aimerions aussi voir les autres pays faire plus», ou au moins égaler leurs contributions pour la période 1993-98, explique-t-il. La Grande-Bretagne a déjà promis 100 millions de livres (160 millions de dollars) au total sur les trois prochaines années. Il est important de «donner une dimension économique au processus politique» au Proche-Orient, souligne un diplomate américain, c’est-à-dire de faire miroiter les bénéfices de la paix au moment où l’application de l’accord israélo-palestinien de Wye Plantation connaît des ratés. Palestiniens et Israéliens ont repoussé à début décembre l’ouverture de leurs négociations sur le statut définitif des territoires palestiniens. Autre signal d’alarme : Yasser Arafat s’accroche à l’idée de proclamer un État palestinien dès le 4 mai 1999, terme du processus d’Oslo. Il l’a réaffirmé lors d’une récente visite à Paris. Du côté positif, l’aéroport international de Gaza a été ouvert mardi et le site industriel construit dans la bande de Gaza est fin prêt. La première conférence À la première conférence des donateurs, en octobre 1993, juste après l’accord d’Oslo, les participants avaient promis 2,3 milliards de dollars, dont 2,1 milliards ont été déboursés. L’Union européenne (UE), la Norvège et les États-Unis sont les principaux contributeurs. Le Japon avait promis 300 millions pour 1993-98 mais n’a déboursé finalement que 200 millions. Alors qu’une partie de cette aide avait alimenté le budget de l’Autorité palestinienne nouvellement créée, les programmes pour les cinq ans à venir devraient mettre l’accent sur les infrastructures (adduction d’eau, éducation, santé), les services sociaux et la création d’emplois, expliquent des experts américains. Il est plus facile, soulignent-ils, d’exercer un contrôle financier projet par projet que de mettre le nez dans les comptes de l’Autorité palestinienne, dont la gestion laxiste a été souvent critiquée. Les Américains reconnaissent que les efforts des donateurs se sont heurtés au «bouclage» des territoires palestiniens par Israël et aux problèmes administratifs de l’Autorité palestinienne. «Il n’y a aucun doute que les résultats que nous souhaitions ne se sont pas concrétisés», admet un haut responsable. «Beaucoup reste encore à faire». Un responsable du département d’État a cependant affirmé que «la tendance était à l’amélioration». Un diagnostic démenti par des experts de l’Onu, qui estiment que le processus d’Oslo a appauvri les Palestiniens et enrichi Israël. Depuis septembre 1993, le revenu par tête d’habitant a régressé de 25 à 30 % dans les territoires palestiniens, tandis que le chômage augmentait de 20 % en Cisjordanie et de 30 % dans la bande de Gaza. En Israël, le produit intérieur brut (PIB) est passé de 64 à 95 milliards de dollars, grâce aux investissements étrangers suscités par les accords de paix.
Les États-Unis chercheront lundi à convaincre les principaux donateurs d’aide aux Palestiniens d’accroître leur assistance, en guise de soutien à la paix au Proche-Orient. Cette conférence d’un jour à Washington réunira 45 États. Parmi les pays arabes, seuls les États du Golfe et l’Égypte enverront leurs ministres des Affaires étrangères. Le président de l’Autorité...
Les plus commentés
Armes du Hezbollah : l’exercice du pouvoir n’adoucit pas les FL
Législatives et Sénat au Liban : ce qu'il faut savoir sur les propositions de loi de Hassan Khalil
Quand Nawaf Salam s'exprime en... égyptien dans un entretien télévisé