Israéliens et Palestiniens ont reporté à début décembre l’ouverture de leurs négociations sur un règlement de paix final, qui devaient commencer cette semaine, ont indiqué mardi des responsables palestiniens. Le ministre palestinien de la Coopération internationale, M. Nabil Chaath, a déclaré que des «raisons techniques» expliquaient le report, les négociateurs israéliens et palestiniens étant en déplacement à l’étranger. La cérémonie de lancement des négociations, qui doivent notamment porter sur la revendication palestinienne d’un État indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, est désormais prévue le 2 ou le 3 décembre, a affirmé M. Chaath. Le ministre israélien des Affaires étrangères Ariel Sharon et le numéro deux palestinien Mahmoud Abbas, qui doivent conduire les délégations respectives à ces pourparlers, avaient décidé la semaine dernière qu’ils débuteraient cette semaine. Mais aussi bien M. Abbas que M. Sharon sont à l’étranger cette semaine et ils ont décidé d’un commun accord de reporter la cérémonie, a expliqué M. Chaath. De son côté, le président palestinien Yasser Arafat sera reçu mercredi à Paris avec les honneurs à l’occasion de sa première première sortie internationale à partir de l’aéroport de Gaza. Le président de l’Autorité palestinienne aura des entretiens, lors de sa visite de deux jours en France – la première depuis janvier dernier – avec les principaux dirigeants français, en particulier le président Jacques Chirac, le Premier ministre Lionel Jospin, et le président de l’Assemblée nationale Laurent Fabius. Après sa visite française, le président palestinien doit se rendre samedi à Washington pour une visite de plusieurs jours au cours de laquelle il doit assister à une conférence des pays et organismes qui financent l’Autorité autonome, a annoncé mardi un ministre palestinien. M. Arafat doit être reçu à déjeuner lundi par le président Bill Clinton. D’autre part, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pourrait annuler la tournée qu’il devait entamer mercredi en Europe, en raison de tractations politiques internes visant à consolider sa coalition de droite. Ces tractations concernent le retour au sein du gouvernement de l’ancien ministre des Affaires étrangères, David Lévy.