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Actualités - CHRONOLOGIE

Russie - Le pétrole et le gaz deuxième devise L'effondrement des cours du brut, nouveau coup dur

Après l’effondrement du rouble, le pétrole et le gaz constituaient pour la Russie une sorte de «deuxième devise». La baisse des cours de l’or noir sur les marchés mondiaux équivaut pour Moscou à une seconde dévaluation. Des experts de la banque MFK Renaissance de Moscou estimaient la semaine dernière que les revenus en devises tirés des exportations de pétrole et de gaz seraient inférieurs cette année de 15 milliards de dollars par rapport à l’an dernier. En 1997, la Russie a exporté pour 42,5 milliards de dollars de brut, de produits pétroliers et pétrochimiques et de gaz naturel, ce qui représente 48 % du total de ses exportations chiffrées à 88,7 milliards de dollars. Pour cette année, MFK Renaissance prévoit 28,4 milliards d’exportations dans le secteur de l’énergie, soit 42 % de quelque 68 milliards de dollars de revenus à l’exportation. La part du pétrole dans ces revenus n’a baissé que de six pour cent en dépit de la chute du prix de l’or noir – revenu à son cours le plus bas en près de dix ans – ce qui montre bien que les cours des autres matières premières, sources de précieuses devises pour la Russie, ont aussi fortement diminué. Le gouvernement a réagi de manière confuse à cette nouvelle crise. Le ministre de l’Energie, Sergueï Generalov, a promis en juin dernier, lors de la dernière réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, de réduire les exportations. Ces dernières ont néanmoins atteint des volumes sans précédent, les compagnies pétrolières, pour la plupart privées, ayant tout intérêt à délaisser le marché intérieur et à se tourner vers l’exportation, source de devises. Protection des investisseurs Certaines raffineries, à court de brut, en sont ainsi réduites au chômage technique. Le vice-Premier ministre Iouri Maslioukov a demandé la semaine dernière aux compagnies de servir en priorité le marché intérieur en soulignant que des villes dont les raffineries constituent le principal employeur manquaient elles-mêmes de fioul. De nombreuses régions reculées du nord du pays n’ont pas encore reçu les approvisionnements d’hiver en combustibles. Mais selon certaines informations, la Russie, en quête de devises, devrait exporter encore davantage de produits pétroliers au quatrième semestre. La solution pour la Russie serait d’attirer des investissements étrangers pour moderniser une industrie pétrolière obsolète de manière à augmenter sa production et à pouvoir servir son marché intérieur tout en maintenant un volume élevé d’exportations. Mais les compagnies étrangères ne sont pas prêtes à investir massivement en l’absence d’une législation définissant clairement le partage de production et protégeant les investisseurs.
Après l’effondrement du rouble, le pétrole et le gaz constituaient pour la Russie une sorte de «deuxième devise». La baisse des cours de l’or noir sur les marchés mondiaux équivaut pour Moscou à une seconde dévaluation. Des experts de la banque MFK Renaissance de Moscou estimaient la semaine dernière que les revenus en devises tirés des exportations de pétrole et de gaz seraient...