Un doublé de Sylvain Wiltord a sauvé mardi les Girondins de Bordeaux d’une amère déconvenue face aux Grasshoppers de Zurich, qu’ils ont finalement tenus en échec à domicile 3-3 en 8es de finale aller de la Coupe de l’UEFA. Mais ce match à rebondissement a failli très mal tourner pour les Bordelais après une entame de rêve. Les Bordelais avaient pris un départ en fanfare, menant 2-0 après 20 minutes de jeu, mais cette entrée en matière tonitruante les a comme déconcentrés, et les Suisses sont revenus à la marque en à peine 12 minutes. Les Grasshoppers ont ensuite pris l’avantage par Alexandre Comisetti dès la reprise. Ils auraient même pu s’imposer plus largement si le Turc Kubilay Turkyilmaz avait eu plus de réussite. Le premier quart d’heure fut à 100 % girondin, François Grenet lançant les débats d’une belle tête dès la 3e, avant que Sylvain Wiltord, parfaitement servi par l’Espagnol Torres-Mestre, n’ouvre la marque d’une tête croisée (5e). Le meilleur buteur du championnat de France s’offrait une nouvelle occasion côté droit à la 13e, mais c’est alors que les champions de Suisse semblaient reprendre des couleurs que Micoud doublait la mise en contre, d’une superbe reprise croisée sur un service de Lilian Laslandes à la 19e. Les Girondins finissaient à peine de s’embrasser que le Géorgien Mikhail Kavelaschvili, lancé en contre dès la remise en jeu, trompait Ullrich Ramé à la limite du hors-jeu. Wiltord le sauveur Trop relâchés, les joueurs d’Élie Baup passaient très près du naufrage à la 25e, où Turkyilmaz tentait un joli lob qui allait rebondir sur la transversale des buts de Ramé. Seulement sept minutes plus tard, le Turc égalisait au milieu d’une forêt de jambes. Six minutes avant la pause, le meilleur buteur du championnat suisse manquait le KO, seul face aux buts vides de Ramé, en cafouillant une reprise toute faite. Le gardien bordelais devait encore s’employer à deux reprises avant la mi-temps. Le scénario de cette fin de période ne variait pas à la reprise, et c’est logiquement que Comisetti donnait l’avantage à ses couleurs à la 53e. Wiltord frappait pourtant à nouveau sur un superbe coup franc à la 73e, qui allait rebondir sur la barre et dans les buts zurichois. Mais les Grasshoppers, présents à ce stade des 8es de finale grâce à l’exclusion de la Fiorentina au tour précédent, n’étaient pas vernis mardi soir puisque, à dix minutes de la pause, Turkyilmaz touchait à nouveau du bois. Les champions de Suisse, dominateurs, méritaient amplement une victoire qui aurait démontré que leur participation à ces 8es de finale n’était en rien usurpée. L’AS Rome difficilement L’AS Rome, qui restait sur deux nuls consécutifs à domicile contre Atalanta (coupe d’Italie) et Bari (championnat), s’est partiellement rachetée en s’imposant difficilement sur son terrain (1-0) face aux Suisses du FC Zurich, mardi en 8es de finale aller de la coupe de l’UEFA. Dans une enceinte olympique aux trois-quarts vide en raison du froid et de l’horaire inhabituel de la rencontre, la formation italienne, peu incisive en attaque et souvent prise de vitesse en défense, a beaucoup souffert pour venir à bout d’une équipe helvétique supérieure au milieu du terrain et toujours dangereuse en contre par ses attaquants. Il a fallu un pénalty transformé dans les arrêts de jeu par Francesco Totti, consécutif à une faute contestée d’un défenseur suisse sur l’attaquant, pour permettre aux Romains de se rassurer avant le match retour en Suisse. Sérieuse option pour Bologne devant le Betis Seville L’équipe de Bologne a pris une très sérieuse option sur la qualification pour les quarts de finale de la coupe de l’UEFA, en surclassant Betis Seville par 4 bus à 1, mardi devant son public, au demeurant fort clairsemé du stade Dall’Ara. Solide en défense, parfaitement organisée au milieu du terrain la formation italienne n’a eu aucun mal à dicter sa loi aux Andalous décevants à l’image de leur vedette, le «milliardaire» brésilien Denilson très effacé, jusqu’à son remplacement en début de seconde mi-temps.