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Actualités - CHRONOLOGIE

Monicagate - Les républicains pencheraient désormais pour un blâme Clinton respire, la destitution s'éloigne

Le Congrès est apparu ces deux derniers jours à la recherche d’une punition alternative à la destitution pour le président Bill Clinton, certains élus évoquant un blâme officiel ou la possibilité qu’il soit poursuivi par la justice après la fin de son mandat présidentiel. Un blâme «pourrait être une option» considérée par certains, a notamment indiqué le futur “speaker” (président) républicain de la Chambre Bob Livingstone sur NBC, soulignant cependant que cette décision relevait plus du Sénat que de la Chambre des représentants, qui sera dans un premier temps appelée à voter sur les recommandations de la commission judiciaire. Les élus, a-t-il par ailleurs indiqué, «ne doivent pas se sentir contraints par leur parti ou par des pressions (...) et voter autrement que ce que leur dicte leur conscience». «La procédure de destitution est terminée», a pour sa part estimé le représentant démocrate Barney Franck (Massachusetts), fidèle défenseur de M. Clinton, en se disant prêt sur CNN à voter pour une «motion de désapprobation» à l’encontre du président Clinton. «Nous n’aurons pas de destitution», lui a répondu en écho sur CBS le représentant démocrate Charles Schumer (New York), prédisant qu’entre 40 et 60 républicains voteraient contre cette mesure. «Nous avons trois possibilités : la destitution, rien, ou quelque chose entre les deux. Selon moi, ce quelque chose entre les deux devrait permettre d’en finir rapidement, afin que le prochain Congrès puisse retourner aux affaires du peuple américain», a-t-il ajouté, préconisant un blâme officiel du président par le Congrès. Les républicains se sont, quant à eux, montrés plus mesurés, sans pour autant baisser la garde. «Nous attendons la défense du président», a commenté le représentant de la commission judiciaire Asa Hutchinson (Arkansas), en estimant qu’un «débat» était nécessaire. M. Clinton «a besoin de se réconcilier avec la loi. Il doit arrêter de danser autour de l’idée» que ses réponses étaient légalement correctes, a ajouté le représentant de Caroline du Sud Lindsey Graham. D’autres voix démocrates se sont élevées dimanche pour évoquer la possibilité que le président soit poursuivi par la justice, après la fin de son mandat. «La Chambre doit prendre une décision (...) Si elle conclut que rien ne peut ou ne doit se passer, il faudra aller de l’avant. Si Starr a un dossier, qu’il le prouve, et inculpe le président lorsqu’il quittera ses fonctions», a ainsi déclaré le sénateur Joseph Biden (Delaware). Cent quinze personnes aux États-Unis, a rappelé un intervenant, sont actuellement en prison pour parjure. «La destitution a échoué, maintenant, le problème c’est le blâme ou pas de blâme», a commenté dimanche un expert politique. Les récents sondages montrent que 57 % des Américains sont favorables à ce que le Congrès abandonne cette enquête en destitution liée au scandale Lewinsky, sans aucune sanction contre M. Clinton. 70 % sont opposés à sa destitution. L’un des avocats de M. Clinton, Greg Craig, a pour sa part annoncé sur CNN qu’ils enverraient cette semaine la réponse aux 81 questions qu’avait adressées Henry Hyde, le président la commission judiciaire de la Chambre des représentants, à M. Clinton. Il a également ajouté que la Maison-Blanche «comprenait» le souhait de certains démocrates pour que M. Clinton ne reste pas impuni. «Nous le comprenons et le président n’a jamais essayé d’éviter les conséquences» de ce qu’il a fait, a-t-il ajouté. «Nous sommes favorables à toute proposition sérieuse et raisonnable qui permette une conclusion juste et rapide à tout cela», a-t-il également indiqué sur la chaîne de télévision NBC.
Le Congrès est apparu ces deux derniers jours à la recherche d’une punition alternative à la destitution pour le président Bill Clinton, certains élus évoquant un blâme officiel ou la possibilité qu’il soit poursuivi par la justice après la fin de son mandat présidentiel. Un blâme «pourrait être une option» considérée par certains, a notamment indiqué le futur “speaker”...