Actualités - CHRONOLOGIE
Psychopédagogie L'enfant et le langage (photo)
le 24 novembre 1998 à 00h00
Au Liban, où les enfants sont confrontés généralement à l’apprentissage de deux langues, l’arabe et le français, il convient d’être très attentif aux troubles du langage. Négligés ou ignorés, ils sont susceptibles de créer des difficultés scolaires. Dix à quinze pour cent des enfants entrant à la maternelle peuvent zozoter ou confondre syllables et mots. Manière tout fait normal, puisque le langage ne se stabilise que vers les cinq ans. Les troubles étant passagers, l’enfant ne tardera pas à parler correctement. Mais il arrive que ces défauts d’élocution soient les premiers signes de troubles plus importants pouvant influer sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Les signes qui méritent plus d’attention sont dépistés, en général, après l’entrée à l’école. Or, pour les spécialistes, c’est bien tard. Un dépistage plus précoce peut éviter ou raccourcir un traitement. Les signes qui doivent alerter sont les suivants: – l’enfant, qui a déjà dépassé les trois ans et demi, parle à voix basse, chuchote presque, ou parle «bébé». – il ne saisit pas la différence entre «sur» et «sous», il confond «haut» et «bas» «dedans» et «dehors». – il ne sait pas dire son nom et son prénom, ses phrases sont composées de deux à trois mots. Il passe d’une activité à l’autre mais n’arrive pas à se concentrer, et ne manifeste aucun intérêt. Même s’il n’accuse que le tiers ou le quart de ces signes, mieux vaut consulter un spécialiste de crainte qu’ils n’aboutissent à un des troubles du langage dont fait partie la dyslexie. Conscient de ses difficultés de communication, l’enfant risque de se replier sur lui-même ou devient agressif, combatif, exubérant. Un choc émotif (séparation d’une personne aimée, deuil, changement d’ambiance, naissance d’un nouveau bébé) constitue un problème affectif susceptible de déclencher chez le jeune enfant des troubles de l’expression. Orthophonie et orthophonistes Le spécialiste des troubles du langage est l’orthophoniste. C’est lui qui diagnostique le problème d’expression et entreprend la rééducation adéquate. Ces troubles sont en général sans gravité et ils se corrigent en quelques mois. Ceux de la parole se caractérisent par une inversion des lettres, une simplification du mot en le raccourcissant («tô» pour bateau ou couteau, «son» pour maison) ou l’omission de la fin du mot: «pa» pour papa, «lon» pour ballon, «tir» pour «partir». Lorsque le trouble se rapporte à la construction des phrases (verbe employé à l’infinitif, simplification extrême des phrases limitées au minimum parfois à un seul mot), les séances de rééducation peuvent être nécessaires pendant un à deux ans. La nouvelle tendance psychothérapeutique préconise l’approche du problème dans sa globalité, en s’intéressant à la communication tant verbale que sociale et corporelle. Contrairement aux méthodes classiques, plus techniques, concentrées uniquement sur les lettres et les mots. La musique et la danse deviennent aujourd’hui de précieux auxiliaires de l’orthophoniste. Ils aident l’enfant à s’exprimer librement, sans crainte de jugement, à affirmer sa personnalité et prendre, doucement, plaisir à s’extérioriser et à communiquer.
Au Liban, où les enfants sont confrontés généralement à l’apprentissage de deux langues, l’arabe et le français, il convient d’être très attentif aux troubles du langage. Négligés ou ignorés, ils sont susceptibles de créer des difficultés scolaires. Dix à quinze pour cent des enfants entrant à la maternelle peuvent zozoter ou confondre syllables et mots. Manière tout fait...
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