Actualités - CHRONOLOGIE
Albanie - La consultation confirmera la légitimité des institutions Le référendum constitutionnel, un test majeur pour le gouvernement
le 20 novembre 1998 à 00h00
Le référendum constitutionnel de dimanche en Albanie constitue un test majeur pour le nouveau gouvernement de coalition socialiste, et mettra à l’épreuve la stabilité du pays, deux mois après l’échec d’un coup de force des partisans de l’ex-président Sali Berisha, chef de file de l’opposition. «L’adoption d’une nouvelle Constitution sera décisive pour la stabilité du pays et la normalisation de la situation», a déclaré le Premier ministre socialiste, Pandeli Majko. «Plus qu’un test politique, c’est une question cruciale pour l’avenir de l’Albanie», a-t-il estimé, «et toute tentative visant à la traiter de façon partisane risque de déstabiliser le pays, qui a besoin de conditions normales pour que les structures de l’État puissent fonctionner». En vertu d’une loi votée en octobre, la Constitution peut être adoptée même si le taux de participation au référendum est inférieur à 50 %, ce qui pourrait se produire compte tenu de l’appel au boycottage lancé par le Parti démocratique (PD) de Sali Berisha. Mais une faible participation aurait «des répercussions immédiates sur la longévité du gouvernement et du Parlement», estime-t-on de source diplomatique. «Si la participation est faible, on peut s’attendre à des élections anticipées et à une réduction du soutien international à l’Albanie. Cela risque d’entraîner une nouvelle déstabilisation de ce pays», estime un diplomate occidental de haut rang. Le PD n’a pas tenu compte des avertissements de la communauté internationale, qui a menacé «d’isoler politiquement les partis sapant les institutions démocratiques». L’opposition, qui boycotte le Parlement depuis plusieurs mois, voulait des élections anticipées avant l’adoption d’une Constitution, qu’elle considère comme un «passeport» donné aux socialistes. La rébellion armée Le PD rend ces derniers responsables de la rébellion armée du printemps 1997, qui a fait quelque 2 000 morts, et de l’assassinat par des inconnus du député Azem Hajdari, numéro deux du parti, en septembre dernier. Ce meurtre avait provoqué des émeutes sanglantes à Tirana, après que des partisans de Sali Berisha eurent tenté de prendre d’assaut le siège du gouvernement. «Si la Constitution est adoptée avec plus de 50 % des voix, cela confirmera la légitimité du Parlement et des institutions du gouvernement actuel, reconnue par la communauté internationale, mais rejetée par Berisha et son parti, qui n’ont jamais accepté leur défaite», selon Sabri Godo, député du Parti républicain (opposition). M. Berisha a démissionné après la défaite électorale du PD aux législatives anticipées de juillet 1997, organisées par la communauté internationale. «Le PD mène une politique destructrice, visant à exploiter un éventuel échec du référendum pour revenir au pouvoir», selon M. Majko. «Avec son appel au boycottage, Berisha veut s’approprier les abstentionnistes», estime pour sa part Prec Zogaj, conseiller du président albanais Rexhep Meidani. M. Berisha ne cesse d’affirmer que «ce projet de Constitution vise à détruire l’identité nationale et à replonger l’Albanie dans l’époque communiste». Il a demandé aux militants de son parti de faire du porte-à-porte pour appuyer son appel au boycottage de la consultation. En novembre 1994, un projet de loi fondamentale soumis à un référendum avait été rejeté par les Albanais, qui avaient ainsi désavoué pour la première fois la politique de Sali Berisha, alors chef de l’État.
Le référendum constitutionnel de dimanche en Albanie constitue un test majeur pour le nouveau gouvernement de coalition socialiste, et mettra à l’épreuve la stabilité du pays, deux mois après l’échec d’un coup de force des partisans de l’ex-président Sali Berisha, chef de file de l’opposition. «L’adoption d’une nouvelle Constitution sera décisive pour la stabilité du pays et la normalisation de la situation», a déclaré le Premier ministre socialiste, Pandeli Majko. «Plus qu’un test politique, c’est une question cruciale pour l’avenir de l’Albanie», a-t-il estimé, «et toute tentative visant à la traiter de façon partisane risque de déstabiliser le pays, qui a besoin de conditions normales pour que les structures de l’État puissent fonctionner». En vertu d’une loi votée en octobre, la...
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