Actualités - CHRONOLOGIE
La 5e force aéroports s'entraîne à des missions d'infiltration Les paras US au Koweit prêts à l'action
le 20 novembre 1998 à 00h00
Les parachutistes des forces spéciales américaines poursuivent leur entraînement dans le désert koweïtien et se disent prêts à passer à l’action contre l’Irak si nécessaire. Ces forces, qui s’entraînent à des missions d’infiltration en territoire irakien, étaient à l’œuvre jeudi à l’aube, quelques jours après le dénouement apparent de la crise entre l’Irak et les Nations unies sur le désarmement. «Ce type d’exercice nous permet de pouvoir nous infiltrer en douceur, avec précision et efficacité», affirme le commandant John W. Bullion, qui dirige un groupe de 80 hommes de la 5e force spéciale aéroportée, alors que des parachutistes s’exercent à sauter à partir d’hélicoptères. Le commandant Bullion, originaire d’Ashland (Kentucky) et qui parle arabe, assure que son groupe n’a pas de mission de combat immédiate. «Nous n’avons pas été mis en état d’alerte durant la dernière crise entre l’Irak et les inspecteurs de l’Onu, mais nous demeurons prêts à passer à l’action si nécessaire», assure-t-il. «Nous continuerons nos exercices d’entraînement», a souligné le commandant Bullion. Selon lui, son unité, dont les membres s’expriment aussi en arabe et dont la moitié avait déjà servi durant l’opération Tempête du désert en 1991, garde bon moral et n’a pas été déçue quand le président irakien Saddam Hussein a fait marche arrière face aux menaces de frappes américaines. «Il y a eu sûrement un état de frustration devant cette situation, mais seulement comme tout Américain moyen l’a senti», déclare pour sa part le sergent-major Timothy Vogel, de Seymour, dans l’Indiana, un vétéran de l’opération Provide Comfort (1991) dans le nord kurde de l’Irak. «Nous sommes des professionnels capables d’asséner des coups mortels, mais nous ne voulons pas déclencher un conflit ou voir mourir des civils innocents», affirme Vogel. Rotations et présence permanente La 5e force spéciale aéroportée, basée à Fort Campbell dans le Kentucky, effectue des rotations de trois mois pour ses troupes au Koweït dans le cadre de ces exercices menés depuis huit ans. «Les forces spéciales ont une présence permanente au Koweït depuis la guerre du Golfe», affirme l’officier Wade Chapple de Milford, dans le Michigan. Les États-Unis disposent de 3 500 militaires environ au Koweït. Mille cinq cents d’entre eux effectuent une rotation tous les quatre mois à des fins d’entraînement et pour des exercices conjoints avec les forces koweïtiennes, en utilisant des équipements prépositionnés dans l’émirat. «Ces exercices sont destinés à assurer une présence des militaires américains et un déploiement rapide au Koweït, de même qu’un renforcement des capacités de défense des troupes koweïtiennes», selon le porte-parole de l’ambassade américaine. Le Koweït est lié aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et à la France par des accords de défense commune, conclus après la guerre du Golfe, durant laquelle une coalition multinationale a délogé les troupes irakiennes du Koweït. Les États-Unis disposent de 237 avions, 14 navires de guerre et 24 000 soldats dans le Golfe. L’arrivée de renforts a été suspendue après que l’Irak eut décidé de coopérer avec l’Onu au sujet des inspections en désarmement, mais 40 appareils avaient déjà rejoint le Golfe et y resteront jusqu’à nouvel ordre, selon le Pentagone. Un porte-parole militaire américain à Koweït a confirmé que 3 000 soldats et 12 chasseurs furtifs F-117 Stealth devaient être envoyés au Koweït dans le cadre des renforts mais n’ont pas été envoyés.
Les parachutistes des forces spéciales américaines poursuivent leur entraînement dans le désert koweïtien et se disent prêts à passer à l’action contre l’Irak si nécessaire. Ces forces, qui s’entraînent à des missions d’infiltration en territoire irakien, étaient à l’œuvre jeudi à l’aube, quelques jours après le dénouement apparent de la crise entre l’Irak et les...
Les plus commentés
Entre la 1559 et la 1701, une complémentarité victime de la politique
Cessez-le-feu avec le Hezbollah : « No deal », dit Netanyahu aux Américains
L'armée israélienne revendique l'enlèvement d'un « membre du Hezbollah » à Batroun