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Actualités - CHRONOLOGIE

Football - Ligue des champions La presse sportive italienne ne veut pas que la Juve joue en Turquie

La presse sportive italienne était unanime jeudi pour demander que la rencontre de football Galatasaray-Juventus prévue à Istanbul mercredi, pour le compte de la Ligue des champions, se déroule sur un terrain neutre en raison de l’affaire Öcalan. «Intimidations et menaces: le 25 novembre, il serait très dangereux de jouer à Istanbul. Non à la Juve en Turquie», proclame la Une de Tuttosport, le quotidien sportif de Turin. L’éditorialiste de ce quotidien, proche du club italien, s’inquiète «des menaces proférées par les ultras turcs et des appels de la presse turque à transformer cette partie en une gigantesque manifestation contre l’Italie». «La Juve a peur», reconnaît le joueur Nicola Amoruso dans un entretien publié par le quotidien. «La Juve a le droit d’avoir peur, la Juve a le droit de jouer cette partie décisive dans un climat serein et non dans un rectangle infernal», commente Tuttosport qui demande à l’Union européenne de football (UEFA) «d’intervenir sans attendre et de trouver une alternative, sûre pour la partie et surtout, hors de Turquie». «Si l’UEFA envoie la Juve dans le piège d’Istanbul, elle devra assumer l’entière responsabilité d’un choix insensé», écrit le journal. Pas de décision sur la présence de M. D’Alema au match Juventus-Galatasaray La Gazzetta dello Sport s’indigne que «le climat hostile» qui règne en Turquie contre l’Italie «n’alarme pas l’UEFA» et le Corriere dello Sport, souhaite que la «Juve ne se rende pas en Turquie». Selon ce quotidien, le ministère italien des Affaires étrangères aurait même déconseillé aux dirigeants de la Juve de se rendre en Turquie. Joint au téléphone par l’AFP, un conseiller diplomatique du ministère des Affaires étrangères a démenti que le ministère ait contacté le club de Turin. Abdullah Öcalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui dirige depuis 1984 une rébellion armée contre le régime d’Ankara pour obtenir la création d’un Etat kurde indépendant dans le sud-est de la Turquie, a été arrêté le 12 novembre à l’aéroport de Rome par la police italienne. Le lendemain, la Turquie a réclamé l’extradition du chef de la rébellion kurde à l’Italie, qui a quarante jours pour étudier cette demande. Ocalan a demandé l’asile politique aux autorités italiennes. Rien n’est décidé sur une venue à Istanbul du président du Conseil italien Massimo D’Alema mercredi pour le match Juventus-Galatarasay, a-t-on indiqué jeudi de source gouvernementale italienne en réponse aux propos du ministre turc de la Défense Ismet Sezgin. M. Sezgin a affirmé à la presse à Ankara que M. D’Alema viendrait assister à Istanbul à la rencontre de football en ligue des champions entre la Juventus et Galatasaray «s’il n’y a pas d’empêchement». Lors d’une conférence de presse à la sortie du Conseil des ministres, le ministre du Commerce extérieur Piero Fassino n’a pas exclu une venue de M. D’Alema à Istanbul, mais ne l’a pas confirmée non plus. «D’Alema a dit clairement qu’il était prêt à un dialogue franc, ouvert, amical avec la Turquie. La rencontre peut se produire d’une façon ou d’autre. Si l’on pense que le match peut être une occasion d’un dialogue, pourquoi pas. Mais le tout doit arriver dans un climat de respect et de dialogue. Il est difficile d’assister à une partie de foot ball dans un climat d’intimidation». M. Fassino a rappelé que, «plus que tout autre pays», l’Italie a défendu auprès de ses pairs européens les raisons de la Turquie de vouloir entrer dans l’Union européenne. Pour M. Fassino, des rétorsions économiques contre l’Italie «sont injustifiées». 132 sociétés italiennes, petites et grandes, ont des investissements en Turquie. Des intérêts économiques considérables sont en jeu, et les sociétés italiennes ont demandé une intervention urgente de leur gouvernement pour éviter qu’elles ne subissent des mesures de rétorsion. Mesut Yilmaz refuse de rencontrer Massimo D’Alema à Istanbul Le Premier ministre turc Mesut Yilmaz a refusé une rencontre avec son homologue italien Massimo D’Alema à Istanbul à l’occasion du match de football Galatarasay-Juventus le 25 novembre, tout en se déclarant prêt à le recevoir à Ankara. «Il (M. D’Alema) m’a fait savoir qu’il viendrait à Istanbul pour assister au match (Galatasaray-Juventus) et qu’il désirerait m’y rencontrer», a dit M. Yilmaz, interrogé par la presse. «Je lui ai répondu de venir à Ankara s’il voulait me voir», a-t-il ajouté. La venue à Istanbul de M. D’Alema à l’occasion de la rencontre, en Ligue des champions, de la Juventus avec Galatasaray avait été évoquée auparavant par le ministre turc de la Défense Ismet Sezgin, sans être confirmée à Rome. «D’Alema a dit clairement qu’il était prêt à un dialogue franc, ouvert, amical avec la Turquie. La rencontre peut se produire d’une façon ou d’une autre. Si l’on pense que le match peut être une occasion d’un dialogue, pourquoi pas», s’était contenté de souligner le ministre italien du Commerce extérieur Piero Fassino.
La presse sportive italienne était unanime jeudi pour demander que la rencontre de football Galatasaray-Juventus prévue à Istanbul mercredi, pour le compte de la Ligue des champions, se déroule sur un terrain neutre en raison de l’affaire Öcalan. «Intimidations et menaces: le 25 novembre, il serait très dangereux de jouer à Istanbul. Non à la Juve en Turquie», proclame la Une de Tuttosport, le quotidien sportif de Turin. L’éditorialiste de ce quotidien, proche du club italien, s’inquiète «des menaces proférées par les ultras turcs et des appels de la presse turque à transformer cette partie en une gigantesque manifestation contre l’Italie». «La Juve a peur», reconnaît le joueur Nicola Amoruso dans un entretien publié par le quotidien. «La Juve a le droit d’avoir peur, la Juve a le droit de jouer cette...