Actualités - CHRONOLOGIE
Patinage artistique - Grand Prix Trophée Lalique : le nouveau départ de Thierry Cerez
le 20 novembre 1998 à 00h00
À l’heure d’aborder le trophée Lalique, Thierry Cerez est un autre homme. À 22 ans, une succession de galères l’a amené à tirer un trait sur toute une période de sa vie de patineur. Alors qu’il semblait promis à une belle carrière sous la houlette de Philippe Pelissier, après une place de vice-champion du monde juniors (1995), la progression de ce garçon discret, au gabarit fin et à l’allure élégante (1,78 m, 61 kg) est stoppée aux championnats d’Europe 1997. Moralement très éprouvé par la grave maladie de son père qui décèdera durant le compétition, il termine 19e. Il se relance avec un titre de champion de France en décembre mais, à Turin, il manque encore ses championnats d’Europe (14e) en janvier 1998. Le plus plus dur est à venir. Le laboratoire de Rome, celui qui vient d’être fermé provisoirement par le Comité international olympique pour malversations, fait état de présence de nandrolone dans le contrôle antidopage qu’il a subi à Turin. Cerez proteste de son innocence, réclame une contre-expertise qui conclura à son innocence. Un seul des deux métabolites, alors qu’il en faut deux, et en très faible quantité, est trouvé. Il faudra près de cinq mois aux autorités du patinage qui ont très mal géré le dossier, pour le blanchir officiellement. Pendant ce temps, écœuré, il a failli raccrocher ses patins. Il rompt avec son entraîneur lui reprochant de ne pas l’avoir suffisamment soutenu. C’est la fin de neuf années de collaboration et un nouveau départ. «C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Je ne progressais plus», constate-t-il. Les conseils de Candeloro Il déménage et s’installe à Colombes (Hauts-de-Seine) pour se placer, fin mai, sous la houlette d’André Brunet, l’homme qui a fait Philippe Candeloro désormais passé professionnel. Après deux blessures (mai et septembre), il retrouve la joie de patiner. «Je suis en pleine forme. Je m’entraîne beaucoup plus. J’ai réussi récemment pour la première fois le quadruple salchow à l’entraînement et je l’ai passé régulièrement depuis». Trop classique, il a aussi décidé de moderniser sa chorégraphie et ses costumes. Et pour cela il bénéficie des conseils de «candel» l’expert, dont il était il y a deux ans l’héritier désigné. «Un jour, avant de partir aux États-Unis, il a dirigé mon entraînement comme un vrai professionnel, raconte-t-il. C’était formidable. Je suis son avis. J’ai pris de ses idées pour ma chorégraphie. J’espère qu’il va continuer de me conseiller». «J’ai vraiment l’impression de progresser, poursuit-il. Les gens commencent à m’applaudir pour autre chose que mes sauts. Tout ce qui m’est arrivé m’a motivé. L’an dernier j’avais fait cinquième à Gelsenkirchen, j’étais content. J’étais encore cinquième pour ma rentrée la semaine dernière et j’étais déçu». «J’aimerais faire un super truc au Lalique. Mon libre sur le thème de Lawrence d’Arabie plaît, mais je ne suis pas sûr de tenir tout mon programme. Je n’ai pas fait de compétition durant dix mois. C’est aux championnats de France (ndlr : mi-décembre) que j’espère frapper un grand coup avec trois semaines d’entraînement supplémentaires».
À l’heure d’aborder le trophée Lalique, Thierry Cerez est un autre homme. À 22 ans, une succession de galères l’a amené à tirer un trait sur toute une période de sa vie de patineur. Alors qu’il semblait promis à une belle carrière sous la houlette de Philippe Pelissier, après une place de vice-champion du monde juniors (1995), la progression de ce garçon discret, au gabarit fin et à l’allure élégante (1,78 m, 61 kg) est stoppée aux championnats d’Europe 1997. Moralement très éprouvé par la grave maladie de son père qui décèdera durant le compétition, il termine 19e. Il se relance avec un titre de champion de France en décembre mais, à Turin, il manque encore ses championnats d’Europe (14e) en janvier 1998. Le plus plus dur est à venir. Le laboratoire de Rome, celui qui vient d’être fermé...