Dans le cadre de son assistance au Liban, l’Union européenne (UE) finance un projet portant sur la protection de la flore dans trois régions libanaises : la Békaa, le Liban-Nord et le Kesrouan. Le projet, échelonné sur trois ans, bénéficie d’un budget d’un million cinq cent mille écus versés exclusivement par l’UE. Il est exécuté par deux groupes français : l’Office national des forêts (ONF) et la Société éco-aménagement (SECA), en partenariat étroit avec le ministère libanais de l’Agriculture. Hier, une délégation de l’Union européenne et du ministère de l’Agriculture a inspecté le site du Kesrouan (Chouenne et Faraya). Formée notamment de MM. Giorgio Ficcarreli, conseiller de coopération à la Commission européenne, Adel Choueiri et Ghattas Akl, respectivement directeur général et directeur des ressources naturelles et du développement rural au ministère de l’Agriculture, Didier Dunay, responsable du projet franco-libanais pour la protection des forêts contre les incendies, et Charles Dereix, chef du Projet d’assistance à la protection de la couverture végétale au Liban (PAPCVL) ainsi que Mme Anna Ohanessian-Charpin, anthropologue au projet d’assistance. La délégation a entamé sa tournée par une visite à la forêt de Chouenne, à Nahr Ibrahim dans le massif du Jebel Moussa. Le projet, qui permettra un développement durable des bois, est situé sur un terrain de 3 000 m2, appartenant à la famille Zouein. C’est une forêt mixte qui présente des pins (pinus brutia) et des chênes (quercus calliprinos). « La structure du peuplement est celle d’un taillis (chênes) sous futaie (pins)», précise le rapport des experts. L’objectif est donc de maintenir et d’enrichir cette structure en l’adaptant aux besoins écologiques et socio-économiques de la région. Dans ce site exposé au nord et relativement humide, le pin pousse rapidement et la santé des chênes est relativement bonne. Plantation à Nabaa el-Assal L’objectif de l’expérimentation menée à Chouenne est de mieux connaître la dynamique de croissance des pins, des chênes et des autres feuillus afin de définir le modèle de sylviculture. Il est nécessaire d’adopter une méthode qui donnera le meilleur bilan sur les plans technique, paysager et pratique. Pour cette raison, le terrain a été découpé en trois placettes de 1 000 mètres carrés chacune, selon une méthode différente, et qui seront éclaircies, améliorées et élaguées. La délégation s’est ensuite rendue à Faraya où un terrain dénudé, présentant une altitude moyenne de 1 540 mètres et dominant la source de Nabaa el-Assal, a été planté de 600 pousses de conifères et de feuillus. À la demande du ministère des Ressources hydrauliques et électriques, propriétaire du terrain en question, le PAPCVL a entamé les travaux en mai dernier. Des terrasses ont été construites et une retenue d’eau, alimentée par une source, a été aménagée. Des pousses de cyprès verts, de chênes, de cèdres du Liban, d’érables et de noyers ont été plantées. Afin de protéger les arbrisseaux, des grillages contre les troupeaux de chèvres ont été installées. La première étape de cette opération a réussi. Au cours des mois à venir, 1 500 pousses de cèdres et de cyprès seront plantés dans le site. Le projet financé par l’Union européenne s’achèvera l’été prochain. Ainsi l’équipe de l’ONF et de la SECA, présente au Liban, sera peut-être parvenue à transmettre son savoir-faire aux ingénieurs libanais.
Dans le cadre de son assistance au Liban, l’Union européenne (UE) finance un projet portant sur la protection de la flore dans trois régions libanaises : la Békaa, le Liban-Nord et le Kesrouan. Le projet, échelonné sur trois ans, bénéficie d’un budget d’un million cinq cent mille écus versés exclusivement par l’UE. Il est exécuté par deux groupes français : l’Office national des forêts (ONF) et la Société éco-aménagement (SECA), en partenariat étroit avec le ministère libanais de l’Agriculture. Hier, une délégation de l’Union européenne et du ministère de l’Agriculture a inspecté le site du Kesrouan (Chouenne et Faraya). Formée notamment de MM. Giorgio Ficcarreli, conseiller de coopération à la Commission européenne, Adel Choueiri et Ghattas Akl, respectivement directeur général et directeur...