Actualités - CHRONOLOGIE
Médecine - Steak, hamburger, bacon Viande trop cuite ? Cancer du sein
le 19 novembre 1998 à 00h00
Les femmes qui mangent systématiquement leurs steaks, hamburgers ou même leur bacon très cuits courent plus de risques d’être victimes d’un cancer du sein que celles qui les préfèrent saignants ou à point, affirment des chercheurs dans le Journal of the National Cancer Institute. L’étude réalisée par le docteur Wei Zheng, de l’université de Caroline du Sud à Columbia, auprès de 930 femmes a permis d’évaluer que le risque de cancer du sein chez les femmes qui mangent ces trois plats très, très cuits était même 4,6 fois supérieur à celui des autres femmes. Selon les auteurs de l’étude, ce risque aurait pour origine la formation de certaines substances cancérigènes lors de la cuisson de ces viandes à très haute température. «La consommation de viandes très cuites et, par conséquent, l’exposition à des amines hétérocycliques ou d’autres produits formés pendant la cuisson à très haute température pourrait influer de façon importante sur le risque de cancer du sein», concluent-ils. Toutefois, cette étude n’établit aucun rapport entre le risque de cancer du sein et la quantité de viande trop cuite consommée, mettent en garde dans un commentaire les docteurs Kathleen Egan et Edward Giovannucci, de l’université de Harvard (Massachusetts). «Cette incapacité à faire un lien entre l’importance de l’exposition et le risque (de cancer) affaiblit toute leçon qui pourrait être tirée de ces données», écrivent-ils. D’autres études ont déjà envisagé un lien entre la consommation de viandes trop cuites et le risque de cancer. En attendant plus de précisions, ces deux médecins recommandent toutefois aux «carnivores» de ne tenir compte que des risques, bien établis ceux-là, d’infection par les pathogènes qui survivent dans les viandes pas assez cuites. Foie artificiel Sur un tout autre plan, selon le Pr Henri Bismuth, chef du centre hépato-biliaire à l’hôpital Paul Brousse à Villejuif, le foie artificiel représente un «réel progrès» pour la survie des patients souffrant d’hépatite fulminante, une forme foudroyante d’hépatite, en attendant la greffe de foie. L’hépatite fulminante, principalement due aux virus de l’hépatite A et B, provoque de graves troubles neurologiques (encéphalopathie) et un effondrement des facteurs de coagulation synthétisés par le foie. «La mort survient dans 80 % des cas, en l’absence de transplantation hépatique. 10% des greffes de foie en Europe, soit environ 300 par an, ont pour indication une hépatite fulminante», indique-t-il. L’oedème cérébral, complication majeure de la maladie, mal contrôlée par les médicaments, peut être combattu par le foie artificiel qui épure le sang des patients et leur permet de patienter jusqu’à la greffe, de quelques heures ou jours : 13 % des malades inscrits sur liste d’attente meurent avant la transplantation et d’autres encore après la greffe, à cause des dégâts dans le cerveau qui provoquent une «décérébration», a-t-il expliqué. La greffe peut intervenir trop tard et l’urgence conduit à accepter des greffons de moindre qualité ou insuffisamment compatibles. Une trentaine de patients, en France et aux Etats-Unis, ont bénéficié du système mis au point par la firme américaine Circé de Boston, branche de Grace, fabricant de matériel de dialyse rénale, poursuit-il. Son service a été le premier en Europe et le deuxième au monde à expérimenter, en 1996-1997, ce foie bio-artificiel contenant des cellules de foie de porc, après accord des autorités sanitaires. Tous les patients ont pu être transplantés. «Huit sur dix sont vivants après un an et à Los Angeles, 17 patients sur 18 sont vivants après la transplantation» ajoute-t-il. Un essai comparatif international (système artificiel contre placebo), lancé en Europe et aux Etats-Unis, concernera environ 200 patients. Mais les autorités sanitaires ont refusé que son équipe participe à l’étude, déplore-t-il, soulignant le «paradoxe» : «Nous formons les équipes européennes et ce sont les Belges et les Allemands qui ont commencé». Pour l’Etablissement français des greffes, «la démonstration n’a pas été concluante».
Les femmes qui mangent systématiquement leurs steaks, hamburgers ou même leur bacon très cuits courent plus de risques d’être victimes d’un cancer du sein que celles qui les préfèrent saignants ou à point, affirment des chercheurs dans le Journal of the National Cancer Institute. L’étude réalisée par le docteur Wei Zheng, de l’université de Caroline du Sud à Columbia, auprès de 930 femmes a permis d’évaluer que le risque de cancer du sein chez les femmes qui mangent ces trois plats très, très cuits était même 4,6 fois supérieur à celui des autres femmes. Selon les auteurs de l’étude, ce risque aurait pour origine la formation de certaines substances cancérigènes lors de la cuisson de ces viandes à très haute température. «La consommation de viandes très cuites et, par conséquent, l’exposition...
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