Actualités - CHRONOLOGIE
Affaire Lewinsky - Les républicains pourraient élargir le champ de l'enquête Kenneth Starr, premier à témoigner au Congrès
le 19 novembre 1998 à 00h00
La commission judiciaire de la Chambre des représentants, qui enquête sur le rôle de Bill Clinton dans l’affaire Lewinsky, entend élargir à d’autres affaires son examen des accusations d’atteinte à la justice portées contre le président. Celle-ci entendra aujourd’hui son premier témoin, Kenneth Starr, le procureur chargé du dossier Lewinsky et pourrait ensuite rapidement faire témoigner, ou déposer sous serment, d’autres témoins ayant connaissance d’autres affaires dans lesquelles M. Clinton aurait également cherché à faire obstruction à la justice. Le procureur indépendant ne devrait pas être épargné par les alliés démocrates du président qui l’accusent de mener depuis des années une «chasse aux sorcières» contre Bill Clinton. Dans son rapport au Congrès en septembre, M. Starr affirme que le président s’est rendu coupable de 11 délits susceptibles de justifier sa destitution, dont le parjure, la subornation de témoins et l’entrave à la justice, afin de cacher sa liaison avec Monica Lewinsky, jeune stagiaire à la Maison-Blanche. Monica Lewinsky, dont des conversations privées enregistrées à son insu et communiquées à la commission ont été remises mardi à la presse, n’a pas été invitée à témoigner. M. Clinton est de son côté invité par la commission à répondre, par écrit, à 81 questions ayant trait à l’affaire Lewinsky. Le président de la commission, le républicain Henry Hyde, et le chef de file démocrate à la commission, John Conyers, ouvriront l’audition jeudi, après quoi M. Starr disposera de deux heures pour développer ses arguments. Les 37 membres de la commission disposeront alors de cinq minutes chacun pour poser des questions, suivies éventuellement par une demi-heure de questions des avocats de la Maison-Blanche. Les enquêteurs démocrate et républicain de la commission devaient conclure l’audition jeudi soir ou, au plus tard, vendredi. Mardi matin, la Maison-Blanche n’avait pas encore décidé si ses avocats participeraient à un contre-interrogatoire, la demi-heure accordée étant considérée comme insuffisante. «Vous ne pouvez pas qualifier ce processus d’équitable», a affirmé mardi Maxine Waters, un membre démocrate de la commission. Nommé en août 1994 pour démêler l’affaire Whitewater, à l’origine un scandale financier remontant à l’époque où Bill Clinton était gouverneur de l’Arkansas et son épouse, Hillary, travaillait pour un Cabinet d’avocats impliqué dans l’affaire, M. Starr a progressivement demandé –et obtenu – que le champ de son enquête soit élargi à d’autres scandales mettant en cause la Maison-Blanche. La procédure intentée par Paula Jones a été réglée à l’amiable la semaine dernière, M. Clinton acceptant de lui verser 850 000 dollars tout en refusant d’admettre les faits reprochés. Les démocrates accusent M. Starr d’avoir triché avec la loi pour étendre le champ de son enquête, partageant des informations avec les avocats de Paula Jones et menaçant Monica Lewinsky pour obtenir son témoignage. Les démocrates ont appelé M. Starr à fournir des documents supplémentaires sur son propre rôle dans l’affaire Lewinsky et ont demandé à entendre quatre des avocats employés par le procureur. Le leader de la minorité démocrate à la Chambre, Richard Gephardt, a estimé lundi que M. Clinton a fauté et mérite une sanction, mais pas la destitution.
La commission judiciaire de la Chambre des représentants, qui enquête sur le rôle de Bill Clinton dans l’affaire Lewinsky, entend élargir à d’autres affaires son examen des accusations d’atteinte à la justice portées contre le président. Celle-ci entendra aujourd’hui son premier témoin, Kenneth Starr, le procureur chargé du dossier Lewinsky et pourrait ensuite rapidement faire témoigner, ou déposer sous serment, d’autres témoins ayant connaissance d’autres affaires dans lesquelles M. Clinton aurait également cherché à faire obstruction à la justice. Le procureur indépendant ne devrait pas être épargné par les alliés démocrates du président qui l’accusent de mener depuis des années une «chasse aux sorcières» contre Bill Clinton. Dans son rapport au Congrès en septembre, M. Starr affirme que le...
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