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Actualités - CHRONOLOGIE

Les experts reprennent leurs inspections (photo)

Les experts en désarmement de l’Onu ont repris mercredi leurs inspections alors que Bagdad assurait qu’il ferait de son mieux pour coopérer, mais les États-Unis et la Grande-Bretagne restaient sceptiques. Les États-Unis ont déjà averti l’Irak qu’une révision globale par l’Onu de l’embargo, promise en échange de la reprise de la coopération avec les inspecteurs, ne conduirait pas à la levée ni l’allègement des sanctions. Bagdad espérait que la reprise de sa coopération avec les inspecteurs déboucherait sur un allègement de l’embargo. Les experts de la Commission spéciale de l’Onu chargée du désarmement (Unscom), rentrés mardi à Bagdad, sont sortis mercredi pour leurs premières missions. Le porte-parole de l’Unscom, Caroline Cross, a refusé de préciser s’ils reprenaient les inspections-surprise que l’Irak interdisait depuis le 5 août. «Le Centre de surveillance et de vérification de Bagdad a repris son travail et certains membres de notre personnel effectuent des inspections», s’est-elle bornée à déclarer. Le général Amer al-Saadi, conseiller scientifique du président Saddam Hussein, a assuré mardi que l’Irak ferait «de son mieux pour faciliter le travail de l’Unscom». «Nous serons patients et nous essaierons même de limiter les effets des provocations (des experts), s’il y en a, mais évidemment il y a des limites», a-t-il dit aux journalistes. «Il ne devrait y avoir aucun problème, aucune répétition des problèmes précédents», a-t-il ajouté. Le journal Babel, dirigé par le fils aîné du président Saddam Hussein, Oudai, se demande pourtant mercredi «jusqu’à quand les inspecteurs, qui sont impliqués dans des activités d’espionnage et de sabotage, vont continuer à sévir dans notre pays sans qu’une échéance ne soit fixée pour l’achèvement de leur travail?». Le général Saadi ajouté que l’Irak était disposé à «donner satisfaction» à l’Unscom en lui communicant les éléments pertinents d’un document sur les armes chimiques, découvert par les inspecteurs en juillet et confisqué par l’Irak. Les États-Unis ont exigé la remise à l’Unscom de ce document. Le revirement irakien a cependant laissé sceptiques Washington et Londres. Le président Saddam Hussein va «certainement» tenter une nouvelle fois de défier la communauté internationale, a estimé le secrétaire au Foreign Office Robin Cook. «Ce n’est pas la première fois que Saddam nous a placés au bord (de la guerre). Ce ne sera sera certainement pas la dernière fois», écrit M. Cook dans un article publié mercredi par le Daily Telegraph. Le président Bill Clinton, qui a suspendu dimanche la menace de frappes aériennes, a averti qu’il attendait de voir si Saddam Hussein tenait sa promesse de coopération. «Nos forces demeurent fortes et prêtes s’il ne le fait pas». À New York, le chargé d’affaires américain à l’Onu Peter Burleigh a affirmé que les États-Unis «ne s’attendent pas à ce que la révision des sanctions débouche sur une levée», même progressive des sanctions. «Dans tous les domaines, il y a beaucoup de questions sans réponse», a souligné M. Burleigh, en référence non seulement aux dossiers du désarmement, mais aussi à la question des prisonniers et disparus pendant l’occupation du Koweit par l’Irak (1990-91). L’ambassadeur irakien auprès de l’Onu, M. Nizar Hamdoun, a estimé que le chargé d’affaires américain faisait «une lecture inacceptable des résolutions du Conseil de sécurité». Ainsi le paragraphe 22 de la résolution 687 prévoit la levée de l’embargo pétrolier dès que l’Irak aura rempli pleinement les exigences en matière de désarmement uniquement, a-t-il souligné, alors que les États-Unis tentent d’ajouter d’autres conditions.
Les experts en désarmement de l’Onu ont repris mercredi leurs inspections alors que Bagdad assurait qu’il ferait de son mieux pour coopérer, mais les États-Unis et la Grande-Bretagne restaient sceptiques. Les États-Unis ont déjà averti l’Irak qu’une révision globale par l’Onu de l’embargo, promise en échange de la reprise de la coopération avec les inspecteurs, ne conduirait pas à la levée ni l’allègement des sanctions. Bagdad espérait que la reprise de sa coopération avec les inspecteurs déboucherait sur un allègement de l’embargo. Les experts de la Commission spéciale de l’Onu chargée du désarmement (Unscom), rentrés mardi à Bagdad, sont sortis mercredi pour leurs premières missions. Le porte-parole de l’Unscom, Caroline Cross, a refusé de préciser s’ils reprenaient les inspections-surprise...