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Actualités - CHRONOLOGIE

Cyclisme - Dopage Les cas Laurent Jalabert et Richard Virenque (photo)

Les coureurs français licenciés à l’étranger, Laurent Jalabert et Richard Virenque par exemple, devront se soumettre au SMLC (suivi médical longitudinal contrôlé) pour participer au Championnat de France ou être retenus en équipe de France. L’obligation du SMLC s’impose aux coureurs possédant une licence délivrée par la Fédération française (FFC) et aux coureurs étrangers liés à un groupe français. Mais elle ne peut s’appliquer aux coureurs français licenciés à l’étranger, ce qui devrait être le cas l’an prochain de Jalabert et Virenque, tous deux domiciliés en Suisse pour s’en tenir à ces deux cas. «Une fédération n’a de moyens que par rapport à ses licenciés», rappelle Daniel Baal, président de la FFC. En revanche, la Fédération française détient deux armes décisives par rapport à deux évènements majeurs de l’année cycliste. C’est elle qui organise le Championnat de France sur route et qui détient le pouvoir de sélection pour les Championnats du monde (et, indirectement, les JO), courus sous la forme d’équipes nationales. Aussi, Daniel Baal a-t-il déjà prévenu qu’un coureur français licencié à l’étranger devrait se soumettre au même protocole de suivi médical que ses compatriotes. L’égalité des chances passe par cette contrainte. Le «suivi» pour prendre la tête La lutte antidopage passera désormais par quatre lettres: SMLC. Le «suivi médical longitudinal contrôlé» concernera dès cet hiver quelque 500 coureurs cyclistes de l’élite. La santé d’abord. Pour ses responsables, le plan d’action, lancé dès 1997, repose sur la notion d’intégrité physique. «Il est important d’aborder ce combat sous l’angle répressif et juridique, mais aussi et surtout sous l’angle préventif et médical», insiste en toute occasion Daniel Baal, président de la Fédération française. Dans le sigle «SMLC», chaque lettre a son importance. «Suivi médical» implique une consultation régulière et un avis médical, «longitudinal» déroule le processus sur plusieurs années afin de déterminer l’évolution du coureur, «contrôlé» garantit la validité du système par des personnes sans liens avec les intéressés. Le suivi comporte un double volet. D’une part, à l’intérieur des structures (groupes sportifs ou clubs), sous la responsabilité du médecin d’équipe. D’autre part, sous la forme d’un examen médical annuel complet et de quatre examens biologiques réalisés par un médecin indépendant. L’ensemble est complété par un carnet de santé dans le but d’assurer la transmission d’informations confidentielles. «Le tout en respectant l’indispensable secret médical», affirme le Dr Armand Mégret, à l’origine de ce chantier de grande ampleur. C’est à lui, au titre de médecin fédéral national, qu’il reviendra de délivrer la licence ou de déclarer l’inaptitude du coureur membre d’un groupe sportif si une anomalie est détectée. À l’échelon inférieur, les autres coureurs devront obtenir le feu vert du médecin fédéral régional correspondant. De grandes espérances Le dispositif concernera les coureurs licenciés en France mais aussi les coureurs étrangers liés à une formation française. Il sera élargi en l’an 2000 aux juniors et aux espoirs. Pour l’instant, le suivi s’applique aux seuls éléments appelés en équipe de France, à l’occasion des différents stages de la saison. Ce type de méthode présente l’avantage de contourner le problème de la preuve directe, par définition impossible à fournir dans le cadre des procédures habituelles si les produits sont indétectables. «Le SMLC est une réponse concrète au problème des substances interdites mais non-décelables, actuelles et... futures», souligne Daniel Baal, conscient que les «dopeurs» ont toujours au moins une longueur d’avance sur les «gendarmes» scientifiques. Par rapport au «suivi médical» préconisé par l’Union cycliste internationale (UCI), le système français diffère pour l’essentiel par la procédure du contrôle. Cette tâche incombe à un médecin indépendant alors que les résultats des examens demandés par l’UCI ne sont qu’éventuellement soumis à un médecin extérieur. La Fédération française, qui ne veut pas négliger pour autant les contrôles traditionnels («La grande majorité des substances interdites sont décelées», rappelle son président) et l’aspect répressif de son action, place de grandes espérances dans le SMLC, le moyen pour son sport de prendre la tête de l’action antidopage. «Le cyclisme, déclare Daniel Baal, est aujourd’hui le sport qui a pris le plus de décisions pour lutter de manière énergique et efficace contre le dopage. Il entre dans une nouvelle ère et veut démontrer à l’opinion publique qu’il est parfaitement crédible».
Les coureurs français licenciés à l’étranger, Laurent Jalabert et Richard Virenque par exemple, devront se soumettre au SMLC (suivi médical longitudinal contrôlé) pour participer au Championnat de France ou être retenus en équipe de France. L’obligation du SMLC s’impose aux coureurs possédant une licence délivrée par la Fédération française (FFC) et aux coureurs étrangers liés à un groupe français. Mais elle ne peut s’appliquer aux coureurs français licenciés à l’étranger, ce qui devrait être le cas l’an prochain de Jalabert et Virenque, tous deux domiciliés en Suisse pour s’en tenir à ces deux cas. «Une fédération n’a de moyens que par rapport à ses licenciés», rappelle Daniel Baal, président de la FFC. En revanche, la Fédération française détient deux armes décisives par ...