Actualités - REPORTAGE
La physionomie des marchés Beyrouth : marché inchangé
le 19 novembre 1998 à 00h00
Le dollar n’a pas bougé encore hier, à Beyrouth, pour la 25ème journée consécutive, en raison du maintien par la Banque du Liban (BDL) de ses deux taux d’intervention en l’état, entre 1502,00 LL à l’achat et 1515,00 LL à la vente, le faisant clôturer au taux moyen indicatif de 1508,50 LL, comme depuis la mi-octobre. Mais, eu égard à l’abondance de l’offre et à la réticence de la demande privée, le dollar devait se négocier pratiquement dans les échanges interbancaires bien au-dessous de ce taux indicatif et plus exactement au bas de la fourchette d’intervention de la BDL et très rarement en dehors d’elle. Il est resté, en effet, confiné dans une marge très étroite entre 1502,00 et 1502,25 LL, dans un volume d’affaires estimé à quelque 15 millions de dollars, presqu’entièrement placés à l’achat par la BDL à 1502,00 LL, indique-t-on dans les milieux cambistes. Résistance du dollar à l’étranger A l’étranger, le dollar a légèrement progressé face au yen et au sterling mais il est resté confiné dans d’étroites limites contre le deutsche mark et les monnaies qui lui sont attachées en Europe, les opérateurs estimant que la nouvelle réduction des taux d’intérêt, la veille aux États-Unis est la dernière de l’année. Ce sentiment a été renforcé hier, par l’annonce d’une baisse de 11,76 % du déficit commercial américain en septembre à 14,03 milliards de dollars contre 15,90 milliards en août consécutivement à l’augmentation des exportations de 2,3 % et à la diminution des importations de 0,2 %, excluant tout ralentissement économique. Dans ce contexte, nombre d’opérateurs commencent d’ores et déjà à miser sur une prochaine reprise du billet vert, après avoir largement anticipé la veille le nouvel assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Cela d’autant qu’après cette initiative américaine l’attention était désormais tournée vers les banques centrales européennes qui pourraient suivre ce mouvement de baisse des taux de l’autre côté de l’Atlantique. D’ailleurs, le ministre allemand des Finances, Oskar Lafontaine, a une nouvelle fois plaidé hier, à la veille de la réunion de la Bundesbank, pour une diminution du coût de l’argent afin de stimuler l’économie. «Les autorités monétaires ont la possibilité de donner une impulsion à la croissance économique vu le degré élevé de stabilité des prix», a-t-il déclaré. Eu égard à toutes ces considérations, et compte tenu aussi des craintes d’une baisse des taux britanniques, après la publication hier de chiffres plus mauvais que prévu des ventes de détail le mois dernier, témoignant du ralentissement de l’économie britannique sous le poids de l’effondrement de la consommation, le dollar a présenté de meilleures dispositions, se négociant à New York, comme suit : – 1,6695 pour un sterling contre 1,6767, la veille. – 1,6765 DM contre 1,6702. – 5,6213 FF contre 5,60. – 1,3795 FS contre 1,3755. – 1659,45 lires contre 1652,50. – 121,65 yen contre 121,00. Bourse de Beyrouth : Peu de variations Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth a très peu varié encore hier, la hausse de Rymco et de l’Uniceramic ayant été neutralisée par la baisse de Lebanon Holdings sur le marché parallèle. Cela d’autant que les valeurs bancaires et les cimenteries ainsi que Solidere se sont maintenues à leurs derniers niveaux de la veille. En effet, l’indice général LISPI a très légèrement progressé de 0,03 % à 87,83 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires est demeuré inchangé à 194,38 points. Wall Street : Ferme mais indécise Wall Street s’est finalement orientée à la hausse hier, après un nouvel accès de faiblesse dans la matinée dans un marché indécis au lendemain de la décision de la Réserve fédérale de baisser d’un quart de point en pourcentage ses deux taux directeurs à 4,75 % et 4,50 % respectivement. Ce changement de tendance a été attribué par les boursiers au regain d’intérêt manifesté par les opérateurs pour les valeurs de la haute technologie. La reprise des valeurs pétrolières a également joué dans le sens de la hausse ainsi que les résultats meilleurs que prévu de la balance commerciale américaine en septembre, excluant toute crainte de ralentissement économique aux États-Unis. Quoiqu’il en soit, la Bourse de New York devait évoluer sans réelle direction en attendant que les investisseurs achèvent l’examen des perspectives économiques américaines au lendemain de la troisième baisse des taux en six semaines. En effet, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a progressé d’un plus bas à 8 957,18 points à un plus haut à 9 023,86 points, avant d’afficher en préclôture 9 013,31 points, en hausse de 27,03 points sur la veille. Paris : réduction des gains La Bourse de Paris qui avait ouvert en hausse de 1,31 % après la baisse des taux décidée la veille par la Réserve fédérale américaine, a sensiblement réduit son avance à l’issue d’une séance erratique marquée par un volume étoffé. L’indice CAC 40 a ainsi terminé à 3 612,50 (+0,3 %) et le volume a totalisé 13 milliards de francs, dont 10,6 milliards sur les valeurs composant cet indicateur. Les opérateurs soulignent la difficulté de ce dernier à casser et à se maintenir dans la zone 3 600/3 650. «Le temps est venu de prendre des bénéfices car il est fort probable que peu de bonnes nouvelles viendront soutenir le marché d’ici à la fin de l’année», a commenté un opérateur. Les évolutions du dollar ont également influencé le marché par ailleurs soutenu par les gains importants de certaines valeurs. Londres : clôture en baisse La Bourse de Londres a clôturé en baisse mercredi, sous l’influence de l’irrégularité de Wall Street malgré la baisse des taux américains la veille, et les espoirs renouvelés d’une évolution similaire pour les taux britanniques. A la fermeture du marché, l’indice Footsie des cent principales valeurs baissait de 28,7 points à 5 474 points, soit un recul de 0,52 %. 31 valeurs ont terminé en hausse et 66 en baisse. Sur le marché à terme du Liffe, le contrat pour décembre sur le Footsie terminait inchangé par rapport à la veille au soir, à 5 530 points. Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt d’État à dix ans s’établissait en fin de journée à 4,750 % contre 4,856 % mardi soir. L’écart de rendement avec le Bund correspondant était de 70 points de base contre 72,6 points mardi en fin de journée. La baisse des ventes de détail a renforcé la probabilité d’une nouvelle baisse des taux britanniques de même que la publication des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre, mais pas suffisamment pour parier sur un assouplissement dès la réunion de décembre. Les valeurs du secteur de la distribution se maintenaient grâce à des chiffres meilleurs que prévu annoncés par la chaîne de supermarchés Safeway, qui a fini en hausse de 14,5 pence à 290,5 pence. Francfort : marché terne La Bourse de Francfort a cédé 0,37 % mercredi dans un marché étroit et terne, l’impulsion donnée initialement par la baisse de taux aux États-Unis ayant ensuite été réduite à néant par une baisse de l’indice du marché à terme, ont indiqué les courtiers. L’indice X-Dax a clôturé à 4 700,69 points sur le marché électronique Xetra, par où transitent les deux-tiers des ordres passés à Francfort. À la criée, l’indice Dax des trente valeurs vedettes a laissé 3,91 points à 4 698,72 points. En raison du faible volume de transactions, même de petits ordres ont entraîné de fortes variations de cours, ont expliqué des courtiers. Francfort avait bien entamé la journée, ouvrant en hausse de 0,46 %, en réaction à l’annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) d’une réduction d’un quart de point du principal taux d’intérêt (taux interbancaire), la troisième en l’espace de moins de deux mois. Puis la descente de l’indice Dax-future sur le marché à terme en-dessous d’un seuil de résistance de 4 427 points a grignoté les gains de l’indice pour le pousser finalement dans le rouge, a indiqué un courtier d’une grande banque allemande. L’indécision de Wall Street à l’ouverture n’a pas arrangé les choses pour le marché allemand, ont-ils ajouté. La baisse du Dax-future est de mauvais augure, selon les courtiers, qui craignent que soit reportée à plus tard la course du Dax vers les 5 000 points. Zurich : en hausse La Bourse suisse a progressé de 0,91 % mercredi, l’indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) gagnant 61,9 points à la clôture, à 6 850,9. Le marché a été «tiré par les bancaires qui ont bénéficié d’un flux continu d’acheteurs à la suite de la baisse des taux d’intérêts américains mercredi», a expliqué Pablo Guerrero, courtier à la Banque Edouard Constant à Genève. L’UBS a pris 7,50 FS à 392,50 (+1,95 %) et le Crédit Suisse 2,50 FS à 206,75 (+1,22 %). «Les cycliques sont sous pression et on sent encore un courant vendeur outre Atlantique sur Ciba, dont le volume d’échange a diminué ces derniers jours», a-t-il indiqué. Tokyo : marché soutenu La Bourse de Tokyo a terminé mercredi en hausse de 1,3 %, en partie soutenue par des achats de contrats à terme par des fonds communs de placement, a-t-on appris de sources de marché. L’indice Nikkei 225 a gagné 186,23 points pour clôturer à 1 113,42. Le volume des échanges s’est élevé à 470 millions d’actions contre 385,9 millions la veille.
Le dollar n’a pas bougé encore hier, à Beyrouth, pour la 25ème journée consécutive, en raison du maintien par la Banque du Liban (BDL) de ses deux taux d’intervention en l’état, entre 1502,00 LL à l’achat et 1515,00 LL à la vente, le faisant clôturer au taux moyen indicatif de 1508,50 LL, comme depuis la mi-octobre. Mais, eu égard à l’abondance de l’offre et à la réticence de la demande privée, le dollar devait se négocier pratiquement dans les échanges interbancaires bien au-dessous de ce taux indicatif et plus exactement au bas de la fourchette d’intervention de la BDL et très rarement en dehors d’elle. Il est resté, en effet, confiné dans une marge très étroite entre 1502,00 et 1502,25 LL, dans un volume d’affaires estimé à quelque 15 millions de dollars, presqu’entièrement placés à...