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Actualités - CHRONOLOGIE

Avec l'Organisation des Nations Unies, des relations tumultueuses

Dans une atmosphère électrisée, le samedi 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU vote, malgré l’opposition des pays arabes, le partage de la Palestine qui donne naissance, cinq mois et demi plus tard, à l’Etat d’Israël. Mais en dépit de cet acte fondateur, les relations entre l’Etat juif et les Nations Unies ont été empreintes pendant cinquante ans de méfiance, de rancœurs et d’hostilité. Tout juste, commencent-elles peut-être à se réchauffer depuis que Kofi Annan a pris les commandes de l’ONU, en janvier 1997. «Les relations entre Israël et l’ONU ont toujours été tendues, et cela depuis la naissance d’Israël», estime Arthur Berger, un responsable de l’American Jewish Committee. Leurs rapports ont surtout été marqués par la confrontation entre une Assemblée générale de l’ONU largement dominée par les pays non-alignés, favorables à la cause palestinienne, et Israël, soutenu par Washington. L’Assemblée générale a ainsi voté, au fil des ans, d’innombrables résolutions condamnant la politique israélienne, que l’Etat hébreu a systématiquement ignorées. Il y a à peine plus d’un mois, 120 pays ont dénoncé la colonisation israélienne dans les territoires occupés et à Jérusalem-est, faisant apparaître l’isolement d’Israël qui n’a pu rallier que les Etats-Unis et la Micronésie. Le souvenir le plus amer pour Israël reste la résolution adoptée en 1975 par l’Assemblée générale assimilant le sionisme à «une idéologie raciste et impérialiste». Cela a été «une gifle humiliante», a dit le président du Parlement israélien, Dan Tikhon, lors de la visite de M. Annan à Jérusalem, fin mars. Cette résolution, à la portée exclusivement symbolique, n’a été abrogée que seize ans plus tard, en 1994, à la faveur des premiers pas du processus de paix israélo-palestinien. Un paria Mais, au-delà de ces dénonciations, Israël estime surtout être traité en paria par les Nations Unies. «Le plus injuste, c’est qu’Israël est le seul membre de l’ONU qui n’a jamais pu appartenir à un groupe régional, ce qui l’empêche d’être éligible à un siège dans les principaux organes de l’ONU, comme le Conseil de Sécurité», estime M. Berger. Selon lui, «l’Histoire a montré que les Nations Unies n’ont pas fait preuve d’objectivité» vis-à-vis de l’Etat juif, ce qui explique que les gouvernements israéliens successifs ont toujours tenu l’ONU à l’écart du processus de paix. Avant d’effectuer sa tournée au Proche-Orient, Kofi Annan – pourtant auréolé de son succès à Bagdad – avait d’ailleurs pris soin de ne pas se poser en médiateur. «Il y a déjà un médiateur, ce sont les Etats-Unis», avait-il dit. Cette visite a néanmoins marqué un tournant. Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et Kofi Annan «s’entendent bien», affirme sous couvert de l’anonymat un responsable de l’ONU. «Les relations entre Israël et les Nations Unies sont meilleures maintenant qu’elles n’ont jamais été dans le passé», souligne ce responsable qui estime que les dirigeants israéliens misent sur une attitude «plus ouverte» de M. Annan. Les pays arabes se sont d’ailleurs inquiétés de cette évolution, indique un diplomate occidental, surtout après que, de Pékin, M. Annan eût approuvé l’offre de retrait conditionnel israélien du Liban-sud, en application d’une résolution restée lettre morte depuis vingt ans. (AFP)
Dans une atmosphère électrisée, le samedi 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU vote, malgré l’opposition des pays arabes, le partage de la Palestine qui donne naissance, cinq mois et demi plus tard, à l’Etat d’Israël. Mais en dépit de cet acte fondateur, les relations entre l’Etat juif et les Nations Unies ont été empreintes pendant cinquante ans de méfiance, de rancœurs et d’hostilité. Tout juste, commencent-elles peut-être à se réchauffer depuis que Kofi Annan a pris les commandes de l’ONU, en janvier 1997. «Les relations entre Israël et l’ONU ont toujours été tendues, et cela depuis la naissance d’Israël», estime Arthur Berger, un responsable de l’American Jewish Committee. Leurs rapports ont surtout été marqués par la confrontation entre une Assemblée générale de l’ONU...