Le président algérien Liamine Zéroual a préconisé, jeudi à Alger, un pacte social et un plan national de lutte contre le chômage, à la veille de la célébration de la Fête du travail. Dans un message adressé à la Centrale syndicale UGTA, le président Zéroual a estimé que «le véritable développement national auquel aspire notre peuple ne saurait se concevoir sans la recherche et l’établissement d’un juste équilibre entre les impératifs de l’efficacité économique et l’utilité sociale». Il a appelé à une «démarche fondée sur les vertus du dialogue et de la concertation entre les différents partenaires socio-économiques» et à «l’unité, la cohésion, la solidarité et la cohésion de tous». Mercredi, lors d’un conseil des ministres, le président Zéroual avait estimé que la lutte contre le chômage était «une priorité d’ordre stratégique» et demandé au gouvernement de mettre en place un programme pour y faire face. Le chômage touche actuellement 28% de la population active, soit plus de deux millions de personnes, selon les estimations officielles. Le gouvernement de M. Ahmed Ouyahia s’est engagé à créer 1,2 million d’emplois d’ici à l’an 2.000, s’appuyant sur des réserves importantes en devises estimées à 8,8 milliards de dollars, et s’estimant désormais «libéré» des contraintes des accords le liant avec le Fonds monétaire international (FMI). L’Algérie, dont la dette extérieure est estimée à 31,22 milliards de dollars, voit le délai de grâce, portant sur le principal de sa dette, expirer en mai. Elle doit faire face à un «pic», en remboursant 5,6 milliards de dollars en 1998, 6 milliards en 1999, avant d’aborder une décrue à partir de l’an 2.000 avec 5,4 milliards et 5,3 milliards en 2001. Relance des revendications Le gouvernement algérien a réussi à redresser une économie en déroute, et reçu plusieurs satisfecit du FMI, mais ceci au détriment des salariés écrasés par une baisse drastique de leur pouvoir d’achat et des milliers de licenciements. La Centrale syndicale, qui a «gelé» un mouvement de grève entamé en mars, en raison d’une maladie du président Zéroual, entend relancer ses revendications lors de la prochaine réunion de la «tripartite» gouvernement-UGTA-patronat. Le gouvernement a déjà annoncé qu’il suspendait les dissolutions d’entreprises publiques, lors d’une rencontre, en mars, avec le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Dans une déclaration rendue publique jeudi, l’UGTA a appelé les travailleurs à célébrer le 1er mai «sous le signe fort et significatif de la défense résolue de l’emploi, du pouvoir d’achat et des salaires, de l’outil de production national et du secteur public ainsi que des grands acquis sociaux arrachés de haute lutte». (AFP)
Le président algérien Liamine Zéroual a préconisé, jeudi à Alger, un pacte social et un plan national de lutte contre le chômage, à la veille de la célébration de la Fête du travail. Dans un message adressé à la Centrale syndicale UGTA, le président Zéroual a estimé que «le véritable développement national auquel aspire notre peuple ne saurait se concevoir sans la recherche et l’établissement d’un juste équilibre entre les impératifs de l’efficacité économique et l’utilité sociale». Il a appelé à une «démarche fondée sur les vertus du dialogue et de la concertation entre les différents partenaires socio-économiques» et à «l’unité, la cohésion, la solidarité et la cohésion de tous». Mercredi, lors d’un conseil des ministres, le président Zéroual avait estimé que la lutte contre le...