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Actualités - CHRONOLOGIE

Beetle-Mania aux USA (photo)

La «Beetle-mania», cette passion soudaine pour les nouvelles coccinelles de chez Volkswagen, a gagné les Etats-Unis où elles sont souvent vendues avant d’être livrées et où les acheteurs sont contraints de s’inscrire sur des listes d’attente. «Cela fait seize ans que je vends des voitures et je n’avais jamais vu un tel enthousiasme pour une auto», affirme Robert Finger, concessionnaire chez McKenna Volkswagen. Charlene Felos, un professeur de céramique qui possède une coccinelle jaune modèle 1973 à la maison, vient juste de tester la «New Beetle» et de comprendre — à la vue d’autres intéressés tournant autour de sa coccinelle — qu’elle ne pouvait hésiter davantage. Parmi ces intéressés, Kristy Tetter, 16 ans, ne demande qu’à «s’y asseoir» et dès qu’elle est autorisée à le faire, son visage s’illumine. «C’est génial! Je me vois allant à la plage toutes fenêtres ouvertes», s’exclame-t-elle. Mais sa mère, âgée de 37 ans, vient d’apprendre du vendeur, Joe Feliz, une mauvaise nouvelle. «Nous avons appelé il y a une heure et ils nous ont dit qu’ils en avaient cinq. Vous voulez dire qu’ils les ont toutes vendues en une heure?» demande-t-elle. «Malheureusement, oui», répond M. Feliz. Les 599 vendeurs américains de chez Volkswagen ont tous des histoires similaires à raconter. Certains ont jusqu’à 85 noms d’acheteurs en liste d’attente, parmi lesquels beaucoup sont prêts à prendre n’importe quelle couleur. Les acheteurs n’hésitent d’ailleurs pas à payer un prix bien supérieur aux 15.200 dollars de base. Une «New Beetle» au moteur gonflé, équipée de roues de Porsche et d’une stéréo peut atteindre 26.000 dollars. La seule usine qui fabrique la Beetle, à Puebla, au Mexique, dont la production est déjà passée de 50.000 à 60.000 voitures à destination des marchés mexicain et américain, ne peut aller plus vite. L’Europe ne pourra, elle, être livrée avant l’automne. Génération X Les enfants du «Baby Boom» se sont, en effet, rués sur une voiture qui leur rappelle un premier rendez-vous, un premier voyage, leur jeunesse. Volkswagen savait qu’il y avait là un nouveau marché pour un modèle à la page de la vieille coccinelle, et que la génération X (de 18 à 32 ans) suivrait. La vieille coccinelle était le symbole de la génération du «flower power» des années soixante. Le chic de la «New Beetle» est son côté provocateur. Elle va à contre-courant en étant tellement peu aérodynamique. Pendant la remise des oscars, «Vanity Fair» avait loué dix nouvelles coccinelles pour escorter les stars et peu après des acteurs et des hommes d’affaires offraient 5.000 dollars au-dessus du prix de base pour en acheter une. La «voiture du peuple», qui avait fait ses débuts dans l’Allemagne hitlérienne avant d’arriver en Amérique dans les années cinquante, a dû son succès surtout au fait qu’elle était peu chère et facile à entretenir. Les Etats-Unis ont cessé de la fabriquer en 1979. La New Beetle garde encore la même forme ronde mais elle a désormais le moteur devant. Elle est équipée d’air conditionné et d’un vrai chauffage. La «Beetle-mania», si on en croit les récits des vendeurs, va bon train. Ainsi, un conducteur n’a pas hésité à s’en prendre à un chauffeur de camion transportant des nouvelles coccinelles afin de trouver leur destination et appeler le concessionnaire avant l’arrivée du camion. A New York, où on les voit surtout dans le quartier de Chelsea, les New Beetles sont rares et provoquent à chaque fois des attroupements. Sans oublier l’histoire de ce conducteur de bus qui s’est arrêté en chemin pour admirer une nouvelle coccinelle, ses passagers faisant tous de même à sa suite. «Tout le monde a des souvenirs chers de sa coccinelle. Ils se rappellent le temps où ils pouvaient mettre trois dollars d’essence et faire 300 miles», affirme Danny McKenna. «Le souvenir de la première coccinelle réveille dans le pays entier des sentiments très profonds». (AFP)
La «Beetle-mania», cette passion soudaine pour les nouvelles coccinelles de chez Volkswagen, a gagné les Etats-Unis où elles sont souvent vendues avant d’être livrées et où les acheteurs sont contraints de s’inscrire sur des listes d’attente. «Cela fait seize ans que je vends des voitures et je n’avais jamais vu un tel enthousiasme pour une auto», affirme Robert Finger, concessionnaire chez McKenna Volkswagen. Charlene Felos, un professeur de céramique qui possède une coccinelle jaune modèle 1973 à la maison, vient juste de tester la «New Beetle» et de comprendre — à la vue d’autres intéressés tournant autour de sa coccinelle — qu’elle ne pouvait hésiter davantage. Parmi ces intéressés, Kristy Tetter, 16 ans, ne demande qu’à «s’y asseoir» et dès qu’elle est autorisée à le faire, son visage...