Ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni est également connu, et reconnu, en tant qu’artiste. Après le Carrousel du Louvre qui a accueilli ses toiles en décembre et janvier derniers, le Musée Sursock présente, jusqu’au 4 mai, une cinquantaine de ses œuvres datées de 1981 à 1997. L’exposition est organisée sur toute la surface du deuxième étage; tandis qu’au premier, le salon arabe constitue un cadre idéal pour «Un regard vers l’Orient»: 65 dessins originaux, empruntés à l’Institut national des arts graphiques de Rome, illustrant le monde islamique de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle. Jusqu’au 22 mai. — Acryliques sur toile ou sur papier, la peinture abstraite de Farouk Hosni est grouillante de vie. Elle dégage une violence empreinte tantôt de gravité, tantôt d’une sorte de malicieuse innocence. Mariages tricolores blanc-gris-noir, sombres éclaboussures ou organisations d’éléments aux couleurs vives, ses toiles sont des explosions où le thème semble vouloir transcender le cadre qui le contient; telle sa «tempête bleue» aux mille vagues. — «Un regard vers l’Orient», c’est une charmante exposition que l’on visite dans une quasi-obscurité (pour ne pas altérer les dessins), ce qui accentue le charme dégagé par les œuvres. Anonymes ou signées (entre autres A.Pasini, L.Labruzzi, F.Ferrari, C. Biseo et E. Ballarini), les aquarelles polychromes, lithographies, dessins ou lithographies aquarellées sont présentées par paires. Le Caire, Constantinople, Téhéran, Djeddah... A travers une série de portraits, de paysages, de villes et de rues, c’est toute une atmosphère qui est reconstituée. Costumes d’époques, coiffures, attitudes et expressions...les détails sont généreux et on note l’évident souci de précision. Kadi, Grand vizir, Pacha ou Emir en habits de cérémonie côtoient un soldat, un cavalier, une paysanne, un ivrogne, des gardiens, des saltimbanques ou des nomades... Tous égaux, artistiquement; témoignages précieux et troublants.
Ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni est également connu, et reconnu, en tant qu’artiste. Après le Carrousel du Louvre qui a accueilli ses toiles en décembre et janvier derniers, le Musée Sursock présente, jusqu’au 4 mai, une cinquantaine de ses œuvres datées de 1981 à 1997. L’exposition est organisée sur toute la surface du deuxième étage; tandis qu’au premier, le salon arabe constitue un cadre idéal pour «Un regard vers l’Orient»: 65 dessins originaux, empruntés à l’Institut national des arts graphiques de Rome, illustrant le monde islamique de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle. Jusqu’au 22 mai. — Acryliques sur toile ou sur papier, la peinture abstraite de Farouk Hosni est grouillante de vie. Elle dégage une violence empreinte tantôt de gravité, tantôt d’une sorte de malicieuse...