Actualités - REPORTAGE
Pierre Jacques, un Larron pour rire et pas pourri (photos)
Par GHANDOUR Maya, le 01 mai 1998 à 00h00
Si Pierre Jacques faisait des heures supplémentaires, Scotland Yard se lancerait à ses trousses ! Prestidigitateur suisse d’origine honnête, il a plus d’un tour dans son sac, mais sa spécialité maison c’est le vol à la tire! Armé de dix doigts agiles, il escamote bretelles, portefeuilles, montres, cravates... Un voleur patenté, des «victimes» dépouillées et heureuses de l’être, tel est le paradoxe du spectacle que Pierre Jacques donne ce soir puis en week-end à l’hôtel Bristol. De longues phalanges assouplies grâce à d’interminables parties de flippers, une pochette rouge, des yeux pétillant de malice,Pierre Jacques dit avoir découvert sa vocation à l’âge de 9 ans. «C’était à Genève, je passais devant un magasin de magie: suite à une impulsion, j’y entre et achète toutes sortes de gadgets. «A 15 ans, j’assiste à un numéro du «roi des pickpockets»... «Tilt»... Il tombe en même temps sur un ouvrage, le seul sur cet art, écrit par un Suisse, Eddy Joseph. Inutile de dire que cela deviendra son livre de chevet jusqu’en 1982 où il publiera lui-même un manuel «Comment voler honnêtement ses semblables». Après avoir fait divers métiers, dont présentateur de cirque et prothésiste dentaire, il décide alors de ....voler de ses propres ailes et de monter son propre show. «Durs débuts! s’exclame-t-il. Un spectacle à la salle Plainpalais tourne à la catastrophe. La presse m’éreinte. Les copains, lassés de jouer les cobayes, s’éclipsent. Je passe une petite annonce dans un journal genevois «Pickpocket cherche partenaire pour s’entraîner»... et vois débarquer la police»... Pierre Jacques est déjà venu au Liban, il y a 33 ans de cela. «J’ai fait mon show au Casino du Liban pendant un mois et demi. J’ai trouvé ce pays merveilleux. J’ai pleuré quand la guerre a éclaté.» Il a également «volé» au Moulin Rouge, au Grand Casino de Genève, aux Casinos de Genève, Montreux, Dauville... Chez Médrano, au cirque de Jean Richard... Il a «contribué à la sauvegarde du patrimoine napolitain» en donnant des conférences sur son art. Il collabore même avec les polices de Bruxelles, Hambourg, Lille et avec Scotland Yard pour des campagnes anti-pickpockets. «Je suis heureux de faire ce métier. Non seulement j’assouvi mon vice de voleur mais en plus je suis applaudi et payé pour le faire». On peut rester indifférent ou au contraire s’énerver devant ses tours habiles d’escamotage. Mais une chose est sûre avec Pierre Jacques.. Sa réputation, il ne l’a pas volée.
Si Pierre Jacques faisait des heures supplémentaires, Scotland Yard se lancerait à ses trousses ! Prestidigitateur suisse d’origine honnête, il a plus d’un tour dans son sac, mais sa spécialité maison c’est le vol à la tire! Armé de dix doigts agiles, il escamote bretelles, portefeuilles, montres, cravates... Un voleur patenté, des «victimes» dépouillées et heureuses de l’être, tel est le paradoxe du spectacle que Pierre Jacques donne ce soir puis en week-end à l’hôtel Bristol. De longues phalanges assouplies grâce à d’interminables parties de flippers, une pochette rouge, des yeux pétillant de malice,Pierre Jacques dit avoir découvert sa vocation à l’âge de 9 ans. «C’était à Genève, je passais devant un magasin de magie: suite à une impulsion, j’y entre et achète toutes sortes de gadgets. «A...