Khaddam : il y a une seule culture au Liban, la culture arabe

Le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam affirme qu’au Liban, il y a «une seule culture, la culture arabe». Selon lui, les propos selon lesquels il y aurait une pluralité de cultures au Liban «ne repose pas sur des fondements scientifiques ou objectifs», même si ce sont des Libanais qui les tiennent. Ces déclarations, M. Khaddam les a faites dans une interview à Radio-Orient, à diffuser aujourd’hui vendredi, et dont l’ANI (officielle) a publié hier le texte. Dans cette interview-fleuve, M. Khaddam a abordé en outre plusieurs sujets d’actualité libanaise. Pour lui, la situation au Liban est «bonne» et le pays a «franchi les étapes les plus dangereuses au cours desquelles son existence même en tant qu’Etat était menacée». «Celui qui prétend que le Liban est dans un état de débâcle économique met des visières», a-t-il ajouté. Il a estimé que «les divergences qui apparaissent de temps en temps au sein de la classe politique libanaise, que ce soit au sein du pouvoir ou entre ce dernier et l’opposition (parlementaire) ne portent pas atteinte au fondement de la paix civile», et a qualifié l’opposition intérieure de «constructive». Les Libanais «doivent œuvrer jour et nuit afin de renforcer les principes et les bases sur lesquels repose le document d’entente nationale (Taëf), mais cela ne saurait se réaliser en un mois ou deux, ou même en une année ou deux», a-t-il dit par ailleurs. Il a en outre souligné la nécessité de la tenue des élections municipales, estimant que la décision du gouvernement en ce sens était «importante» et allait «dans l’intérêt du Liban». Interrogé sur les récents propos du chef de l’Etat, Elias Hraoui, selon lequel la formule de 1943 était «meilleure» que l’actuelle, M. Khaddam a manifestement cherché à se dérober à la réponse, en indiquant qu’il n’était pas au courant de ces déclarations et qu’il ne pouvait donc pas en tirer des conclusions, tout en réaffirmant sa «grande considération pour les efforts du président Hraoui au service du Liban». Sur le point de savoir si «les circonstances régionales» permettent l’élection d’un nouveau président de la République ou bien imposent la prorogation du mandat de M. Hraoui, il a répondu: «Les circonstances régionales n’empêchent ni l’une ni l’autre éventualité».