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Actualités - CHRONOLOGIE

Chirac rappelle à Tokyo ses convictions européennes (photo)

Jacques Chirac a terminé mercredi une 44e visite au Japon qu’il a mise à profit pour marteler ses convictions pro-européennes, en s’appuyant sur le fait qu’«on voit toujours mieux les choses de loin». Dès lundi, devant le patronat japonais, le Keidanren, puis à plusieurs reprises ensuite, le chef de l’Etat français a affirmé sa confiance dans la capacité de l’économie japonaise à retrouver le chemin de la croissance et à sortir de ce qu’il répugne à appeler une «crise». «Le gouvernement japonais vient de prendre un ensemble de mesures, qui vont, me semble-t-il, tout à fait dans le sens de la reprise de la croissance», a-t-il répété mercredi au cours d’une conférence de presse. Il a évoqué «un taux de croissance qui se situerait autour de 2% ce qui serait un très bon résultat». Au début de sa visite, il avait souhaité que la prochaine réunion des pays industrialisés à Birmingham, réaffirme sa «solidarité» et sa «confiance» dans l’Asie, comme le sommet Europe-Asie l’avait fait dans ses conclusions, début avril. «L’idéogramme «crise» associe deux caractères, en chinois comme en japonais, le premier caractère signifie risque et le second caractère signifie opportunité», a souligné Jacques Chirac. A trois jours du sommet de Bruxelles, qui lancera officiellement l’euro, le chef de l’Etat s’est aussi félicité que les Japonais, qui voient «les choses de loin», aient «constaté que l’anticipation par les marchés de la création de l’euro avait préservé les Européens de la crise asiatique». L’arbre et la forêt «Les Japonais ont parfaitement compris que ce n’était pas quelque chose de dangereux mais un élément supplémentaire de la stabilité monétaire internationale», a-t-il dit. Il a aussi relevé que dans les différents pays de l’Union, «quelles que soient les alternances qui ont pu se produire (...), la construction européenne n’en a jamais été affectée». «Il y a une espèce de consensus pour ce qui concerne la construction européenne, que des gouvernements soient de droite ou de gauche. Il peut y avoir naturellement quelques nuances mais, en gros, c’est la même politique», a-t-il dit. Quant aux Français, une majorité d’entre eux est «favorable à l’euro», a-t-il estimé, en rappelant les résultats du référendum sur Maastricht, en 1992. Une constatation qui sonnait en même temps comme un rappel à l’ordre adressé aux «éternels grincheux» et aux «pessimistes professionnels». L’ancien premier ministre RPR Alain Juppé, venu au Japon pour le lancement de l’année de la France, assistait à la conférence de presse aux côtés du ministre socialiste Louis Le Pensec. Alors que le RPR s’apprêtait à voter contre l’euro la semaine dernière à l’Assemblée pour signifier son opposition à Lionel Jospin, Alain Juppé a refusé un vote négatif et réussi à convaincre ses pairs de s’abstenir. «On voit toujours mieux les choses de loin. C’est une constatation quasi physique. De près, l’arbre a tendance à cacher la forêt», a philosophé Jacques Chirac. (Reuters)
Jacques Chirac a terminé mercredi une 44e visite au Japon qu’il a mise à profit pour marteler ses convictions pro-européennes, en s’appuyant sur le fait qu’«on voit toujours mieux les choses de loin». Dès lundi, devant le patronat japonais, le Keidanren, puis à plusieurs reprises ensuite, le chef de l’Etat français a affirmé sa confiance dans la capacité de l’économie japonaise à retrouver le chemin de la croissance et à sortir de ce qu’il répugne à appeler une «crise». «Le gouvernement japonais vient de prendre un ensemble de mesures, qui vont, me semble-t-il, tout à fait dans le sens de la reprise de la croissance», a-t-il répété mercredi au cours d’une conférence de presse. Il a évoqué «un taux de croissance qui se situerait autour de 2% ce qui serait un très bon résultat». Au début de sa...