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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Berry : la francophonie doit aider les Etats arabes et islamiques à développer leur système de production (photo)

Dans un discours prononcé en arabe, mais distribué en français aux participants, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a insisté sur la responsabilité de la communauté internationale dans le cadre de la mondialisation, par rapport à l’application des résolutions internationales. Tout en précisant que le modèle de mondialisation que nous vivons actuellement est, en réalité, une gestion de l’ordre mondial quasi individuelle, il a estimé que la francophonie devrait, grâce à ses relations avec le monde arabo-islamique, aider les Etats qui en font partie à développer leur système de production. M. Berry a déclaré notamment: «C’est un grand honneur pour moi d’inaugurer les travaux du colloque «Mondialisation et Francophonie» (…). «Je voudrais tout d’abord signaler que la tenue de votre Assemblée générale et de ce colloque à Beyrouth constitue pour l’Etat et le peuple libanais un événement exceptionnel (…). «Pour les travaux de votre colloque, vous avez bien choisi l’endroit convenable pour vous et le moment opportun pour nous. «Je dirais l’endroit convenable car le Liban, tout en tenant à ses racines arabes, est fier d’engendrer les richesses les plus importantes du patrimoine humain. Le Liban restera un modèle unique de l’intégration de dix-huit confessions et rites qui cohabitent sur son territoire et le modèle du pays universel dont les citoyens se répandent dans le monde entier (…). «Les communautés libanaises répandues partout ont également contribué aux événements les plus marquants de l’histoire des pays et des sociétés du monde entier. Nous avons organisé, il y a dix jours, le troisième congrès des parlementaires d’origine libanaise, dans dix-huit pays et parlant la plupart des langues de la terre. Ce modèle parlementaire constitue une partie de la scène libanaise mondiale qui s’est caractérisée par la qualité de ses hommes et par son attachement aux principes de la démocratie. Nous espérons que ces critères de base accompagnent la mission de la construction de la mondialisation actuelle. «J’ai bien dit que c’est le moment opportun pour nous, car les travaux de votre Assemblée et surtout ceux de votre Colloque, reflètent et coïncident avec nos préoccupations politiques et diplomatiques actuelles. Je citerai la résolution 425 du Conseil de Sécurité et la réactivation du processus de paix au Moyen-Orient. «J’aurais aimé que les travaux de votre colloque adoptent un thème supplémentaire qui traiterait de «la responsabilité de la communauté internationale, dans le cadre de la mondialisation, vis-à-vis de l’application des résolutions du Conseil de Sécurité, et bien entendu le rôle de la francophonie dans ce domaine». Le rôle et la responsabilité envers les problèmes du Liban, pays membre de l’Association mondiale des députés francophones, de l’AUPELF - UREF et de l’Agence francophone de la coopération culturelle et technique». Le défi «J’ai évoqué cela parce que le premier défi de la mondialisation consiste à garantir la crédibilité internationale en affirmant l’abolition de toute exception quant à l’application des résolutions internationales. «Nous le disons, parce que nous sommes sur le point de nous sentir frustrés, au moment où nous voyons l’ordre mondial enclin actuellement à pardonner injustement à Israël son occupation des territoires arabes et libanais, ses agressions quotidiennes continues contre mon pays, et sa politique de répression croissante contre les arabes des territoires occupés et du Golan (…). «J’aurais souhaité que l’agence francophone des universités et de l’enseignement supérieur chargent des chercheurs de toutes les universités, d’enquêter sur les crimes de guerre israéliens perpétrés contre l’humanité, dont le carnage de Cana. Ces travaux constitueront une contribution pour confirmer la souveraineté des lois internationales et l’élimination de toute menace contre la sécurité et la paix des peuples. «Le modèle de mondialisation que nous vivons actuellement représente en réalité une gestion de l’ordre mondial quasi individuelle, qui ménage quelques pôles et applique une politique de marginalisation sur les petites sociétés et nations. Ce modèle exige que les faibles s’adaptent aux impératifs des plus puissants, et fait de notre planète un espace interdit aux vraies forces du travail mais ouvert à la libre action des capitaux et de leurs produits (…). Dans ce déséquilibre, nous ne pouvons plus rêver d’un marché commun arabe ni de la durabilité de nos projets du relance économique (…)». Des leçons de l’histoire «Tout en m’intéressant à votre colloque et aux thèmes qu’il va aborder, je voudrais reprendre avec vous quelques leçons de l’histoire. Les tentatives d’hégémonie absolue de l’une des forces principales de l’ordre mondial, et son acharnement à imposer ses règles au monde entier ne durera pas longtemps. Nous voudrions que ce colloque académique pose et adopte ces quelques critères pour réussir la mondialisation: — L’affirmation de la reconnaissance de l’identité spécifique et culturelle, et de la diversité linguistique dans le cadre de la francophonie ainsi que dans un cadre plus universel. — Le développement du dialogue institué dans ce colloque, en une institution permanente d’études et de recherches dans le cadre de la francophonie, capable de se prononcer sur les conceptions de la mondialisation en tant que phénomène progressif et actif, et de définir le rôle de votre Agence dans l’interdiction de l’hégémonie de l’une des forces de l’ordre mondial actuel. — Des efforts intellectuels et académiques pour activer le processus d’un partenariat méditerranéen qui instituerait un centre économique et politique regroupant les pays méditerranéens arabes, européens et francophones dans le cadre d’un ensemble cohérent, riche de la diversité des civilisations des pays membres (…). Les trois critères que je viens de vous exposer appellent l’Agence internationale de la francophonie et son secrétaire général notre ami Docteur Boutros Boutros-Ghali à assumer la responsabilité de jouer un rôle efficace auprès de l’Union européenne et à travers ses relations avec les Etats arabes et islamiques, pour les aider à développer leur système de production et promouvoir leur niveau technique et scientifique. Au Liban, dans le cadre de la francophonie et de notre appartenance arabe, nous devrions, au seuil du vingt et unième siècle, confirmer notre rôle promoteur des mécanismes du travail arabe commun, de ses relations culturelles et économiques avec les pays francophones et réussir à instituer le marché arabe commun (…)».
Dans un discours prononcé en arabe, mais distribué en français aux participants, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a insisté sur la responsabilité de la communauté internationale dans le cadre de la mondialisation, par rapport à l’application des résolutions internationales. Tout en précisant que le modèle de mondialisation que nous vivons actuellement est, en réalité, une gestion de l’ordre mondial quasi individuelle, il a estimé que la francophonie devrait, grâce à ses relations avec le monde arabo-islamique, aider les Etats qui en font partie à développer leur système de production. M. Berry a déclaré notamment: «C’est un grand honneur pour moi d’inaugurer les travaux du colloque «Mondialisation et Francophonie» (…). «Je voudrais tout d’abord signaler que la tenue de votre Assemblée...