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Il a évoqué avec Boueiz la proposition israélienne sur la 425 Jones : un pas positif que le Liban doit examiner avec sérieux (photos)
le 30 avril 1998 à 00h00
L’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, a estimé que la proposition israélienne concernant le retrait conditionnel du Liban-Sud «est un pas positif qui doit être examiné (par le Liban) avec sérieux». Il a cependant réaffirmé que «la seule manière d’établir une paix durable dans la région passe par un règlement global basé sur les résolutions 242 et 338 des Nations Unies». Le diplomate a tenu ces propos hier après un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, à l’Hôtel Bustros. Il s’agit de la première entrevue entre les deux hommes depuis que le chef de la diplomatie a achevé ses rencontres avec les membres du corps diplomatique accrédités à Beyrouth pour leur expliquer les raisons pour lesquelles le Liban a rejeté la proposition de Tel-Aviv. M. Jones s’est longuement étendu sur l’affaire de l’aide humanitaire délivrée mardi à l’Irak par des organisations non gouvernementales américaines, notamment «Americares». L’ambassadeur a déclaré que cette opération humanitaire a été préparée avec le «soutien total du gouvernement américain. Cela prouve que l’on peut alléger les souffrances des Irakiens tout en respectant les résolutions de l’ONU. Cette affaire montre que nous n’avons pas de problème avec le peuple irakien». Interrogé sur la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud, M. Jones a déclaré que la position de son pays était «inchangée» à ce sujet. «Nous souhaitons la mise en œuvre de la 425, a-t-il dit. Nous pensons que l’initiative israélienne est un pas en avant qui doit être examiné avec sérieux. Mais dans le même temps, nous estimons que la seule manière d’établir une paix durable dans la région passe par un règlement global basé sur les résolutions 242 et 338. C’est notre position depuis la Conférence de Madrid. Nous encourageons les Libanais à examiner avec attention la proposition israélienne pour voir comment il est possible de réaliser des progrès». Qu’en est-il des informations concernant un éventuel amendement du mécanisme d’application de la 425 (la résolution 426)? «Je n’ai pas entendu les Israéliens réclamer l’introduction d’amendements, a-t-il répondu. Il y a beaucoup de choses qui ont été dites par les médias à ce sujet. Mais je pense qu’il s’agit de pures inventions de la presse». M. Jones a enfin déclaré qu’«il n y a pas d’initiatives américaines (pour la mise en œuvre de la 425). En tout cas, si cette initiative existait, ce n’est pas d’ici que je l’annoncerais». M. Boueiz a ensuite reçu l’ambassadeur de Cuba, M. Roberto Blanco Dominguez, qui a indiqué que l’entretien a porté sur les activités du Mouvement des pays non alignés qui doit tenir deux conférences, la première en Colombie en mai et la seconde en juin à Cuba. M. Dominguez a réaffirmé le soutien de son pays à la position libanaise concernant la 425. Mardi soir, M. Boueiz avait offert un dîner en l’honneur du président fidjien, M. Ratu Mara, arrivé le jour même pour inspecter le contingent fidjien de la FINUL. Etaient notamment présents le secrétaire général de la Francophonie, M. Boutros Boutros-Ghali, le ministre belge de la Communauté wallonne, M. William Ancion, les ministres de la Réforme administrative, M. Béchara Merhej, et du Pétrole, M. Chahé Barsoumian, ainsi que plusieurs députés et fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères. Signalons enfin que le secrétaire général des A.E., M. Zafer el-Hassan, a reçu hier l’ambassadeur du Pakistan, M. Aniseddine Ahmed, avec qui il a évoqué les relations bilatérales et la question de la 425.
L’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, a estimé que la proposition israélienne concernant le retrait conditionnel du Liban-Sud «est un pas positif qui doit être examiné (par le Liban) avec sérieux». Il a cependant réaffirmé que «la seule manière d’établir une paix durable dans la région passe par un règlement global basé sur les résolutions 242 et 338 des Nations Unies». Le diplomate a tenu ces propos hier après un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, à l’Hôtel Bustros. Il s’agit de la première entrevue entre les deux hommes depuis que le chef de la diplomatie a achevé ses rencontres avec les membres du corps diplomatique accrédités à Beyrouth pour leur expliquer les raisons pour lesquelles le Liban a rejeté la proposition de Tel-Aviv. M. Jones s’est...