Actualités - CHRONOLOGIE
Football UEFA : la bataille Johansson-Blatter toujours au centre des débats
le 30 avril 1998 à 00h00
La bataille entre le président de l’Union européenne de football (UEFA), le Suédois Lennart Johansson, et l’ancien secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA), le Suisse Joseph Blatter, pour l’élection le 8 juin à la présidence de la FIFA, a animé de nouveau les débats de l’UEFA mercredi à Dublin. M. Johansson, même s’il affirme garder tout son calme et être certain de ses soutiens, assurant même «ne pas être au courant d’un document interne de l’UEFA» critiquant le programme de son adversaire et divulgué auprès de certains journalistes, doit faire face à certaines défections parmi les 51 voix des pays européens, dont le Danemark qu’il a vertement semoncé. Refusant d’écouter «les rumeurs» indiquant que d’autres pays européens — dont vraisemblablement la France — pourraient voter pour son rival, M. Johansson a déclaré qu’il «n’avait aucune raison de se retirer» de la course à la présidence et qu’il était prêt, à certaines conditions, à accepter un débat télévisé avec M. Blatter. Interrogé sur les déclarations de Franz Beckenbauer en faveur de Joseph Blatter, M. Johansson, qui s’est avoué «surpris», a vu venir à son secours le président de la Fédération allemande, Egidius Braun. Ce dernier, vice-président de l’UEFA, s’est entretenu au téléphone avec le «Kaiser» qui lui aurait assuré qu’il avait été mal compris car il était en faveur d’un «ticket» Johansson-Blatter, devenu pourtant impossible. Pour tenter de garder Beckenbauer dans le camp du Suédois, M. Braun a même suggéré que le «Kaiser» et le Brésilien Pelé soient nommés «consultants» de M. Johansson en cas d’élection de ce dernier. Michel Platini devrait devenir directeur technique de la FIFA si M. Blatter devient président. Après avoir révélé que le comité exécutif avait décidé d’augmenter de 400.000 à 800.000 francs suisses le budget de sa campagne — «car je ne suis pas très connu en dehors de l’Europe» —, M. Johansson a annoncé qu’il réunirait à nouveau toutes les fédérations européennes, avant un comité exécutif extraordinaire le 7 juin au matin à Paris, à la veille d’une élection tendue et incertaine. Johansson regrette le ton de ses critiques Le Suédois Lennart Johansson a regretté l’ironie de ses propos sur son adversaire, le Suisse Sepp Blatter. L’actuel président de l’Union européenne du football (UEFA) avait qualifié Blatter de marionnette manipulé par le président sortant de la FIFA, Joao Havelange, Blatter, qui fait campagne avec Michel Platini, est ouvertement soutenu par Havelange. «C’est ce que je regrette. J’aurais dû rester calme. C’est idiot, ce n’est pas bon pour la réputation du football», a-t-il dit lors d’un entretien accordé à Reuters. Mais le patron du football européen, qui dit avoir «beaucoup de respect» pour Blatter, doute toujours de ses capacités et se plaît à dire que la carrière du Suisse n’a jamais été qu’administrative. «J’aurais aimé qu’il reste secrétaire général sous ma présidence, je pense que cela aurait été la combinaison idéale». Johansson, premier à s’être déclaré candidat à la succession d’Havelange, accuse le secrétaire général de la FIFA d’avoir différé à dessein l’annonce officielle de sa candidature. «Il doit donner un programme très précis. De ce que j’ai pour le moment entendu, il copie mon programme. Et vous vous demandez pourquoi il n’a pas travaillé à son programme lorsqu’il était en fonction». Le successeur de Joao Havelange, à la tête du football mondial depuis 24 ans, sera désigné par les délégués de la FIFA réunis en France le 8 juin prochain — deux jours avant l’ouverture de la Coupe du Monde. (AFP, Reuters)
La bataille entre le président de l’Union européenne de football (UEFA), le Suédois Lennart Johansson, et l’ancien secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA), le Suisse Joseph Blatter, pour l’élection le 8 juin à la présidence de la FIFA, a animé de nouveau les débats de l’UEFA mercredi à Dublin. M. Johansson, même s’il affirme garder tout son calme et être certain de ses soutiens, assurant même «ne pas être au courant d’un document interne de l’UEFA» critiquant le programme de son adversaire et divulgué auprès de certains journalistes, doit faire face à certaines défections parmi les 51 voix des pays européens, dont le Danemark qu’il a vertement semoncé. Refusant d’écouter «les rumeurs» indiquant que d’autres pays européens — dont vraisemblablement la France...
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