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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans un continent noir en proie à l'instabilité et à la violence Annan entame une délicate tournée dans huit pays africains

Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, entame aujourd’hui à Addis-Abeba, en Ethiopie, une tournée de 11 jours dans huit pays d’Afrique centrale et orientale, dont le Rwanda s’annonce comme l’étape la plus délicate. Ce voyage sera axé sur la situation dans la région des Grands Lacs toujours en proie à l’instabilité et à la violence après le génocide de plusieurs centaines de milliers de Tutsis et Hutus modérés au Rwanda en 1994. M. Annan arrive mercredi soir à Addis-Abeba puis visitera successivement Djibouti, le Kenya, la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et l’Erythrée. Le secrétaire général sautera toutefois l’étape de Kinshasa, où il avait été invité, en raison du litige entre l’ONU et les autorités de la RDCongo (ex-Zaïre) sur la mission d’enquête chargée de faire la lumière sur les massacres présumés de réfugiés hutus par les forces de Laurent Désiré Kabila lors de sa conquête du pouvoir au printemps dernier. «Ce n’était pas le bon moment pour y aller», a assuré un haut responsable de l’ONU. M. Annan a retiré la mission d’enquête il y a une dizaine de jours, après huit mois d’efforts infructueux, en raison de «l’obstruction systématique» du gouvernement de RDC. «Il a décidé de reporter pour le moment sa visite, cela ne signifie pas qu’il n’ira pas (à Kinshasa) ou qu’il ne veut pas parler avec le président Kabila», a assuré ce responsable. L’ambassadeur de RDC à l’ONU, André Kapanga, a affirmé que «l’on ne pouvait pas résoudre la crise des Grands Lacs sans la participation de Kinshasa». La visite de M. Annan visera en grande partie à «dissiper les malentendus» entre l’ONU et les dirigeants du Rwanda et leurs alliés dans la région, en particulier l’Ouganda de Yoweri Museveni. Les Nations Unies, qui avaient retiré leurs Casques bleus, sont accusées par les dirigeants tutsis du Rwanda d’avoir laisser des Hutus extrémistes massacrer de 500.000 à 800.000 personnes entre le 7 avril et le début juillet 1994. «Le manque de confiance entre le gouvernement du Rwanda et l’ONU est quelque chose qu’il a été très difficile d’améliorer», affirme le responsable des Nations Unies. Kofi Annan «se rend là-bas avec ce lourd passé d’inaction de l’ONU dont il est certain que les Rwandais vont parler», ajoute ce responsable. «Il dira qu’il est profondément désolé par cette terrible tragédie, qu’il espère que les plaies finiront par se refermer et qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir, mais aussi que les Rwandais doivent prendre leurs responsabilités». Le secrétaire général de l’ONU devrait ainsi se montrer très prudent, avec le souci de ne pas froisser ses interlocuteurs, comme il en a donné un signe la semaine dernière en s’abstenant de réclamer ouvertement la clémence pour 22 Rwandais condamnés pour génocide et exécutés publiquement par les autorités de Kigali. Au cours de sa tournée, il fera une halte à Arusha, en Tanzanie, siège du tribunal ad hoc de l’ONU sur le Rwanda qui est chargé de poursuivre les auteurs du génocide. M. Annan fera par ailleurs une étape de quelques heures à Bujumbura, au Burundi, un pays voisin du Rwanda qui est soumis à un embargo régional depuis la prise du pouvoir par le major Pierre Buyoya, en juillet 1996. Des affrontements ont lieu régulièrement entre l’armée dominée par les Tutsis et des rebelles hutus. (AFP)
Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, entame aujourd’hui à Addis-Abeba, en Ethiopie, une tournée de 11 jours dans huit pays d’Afrique centrale et orientale, dont le Rwanda s’annonce comme l’étape la plus délicate. Ce voyage sera axé sur la situation dans la région des Grands Lacs toujours en proie à l’instabilité et à la violence après le génocide de plusieurs centaines de milliers de Tutsis et Hutus modérés au Rwanda en 1994. M. Annan arrive mercredi soir à Addis-Abeba puis visitera successivement Djibouti, le Kenya, la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et l’Erythrée. Le secrétaire général sautera toutefois l’étape de Kinshasa, où il avait été invité, en raison du litige entre l’ONU et les autorités de la RDCongo (ex-Zaïre) sur la mission d’enquête chargée de faire la...