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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a demandé au Lider Maximo la grâce de quatre dissidents cubains Chrétien met tout sur la table avec Fidel Castro

Le premier ministre canadien Jean Chrétien «a tout mis sur la table dès le début» en demandant à Fidel Castro la grâce de quatre dissidents emprisonnés sans jugement depuis près de dix mois. Lors de ce premier entretien, le chef de l’Etat cubain a annoncé qu’il examinerait cette requête et «n’a pas donné la réponse précise sur le moment», a indiqué M. Chrétien lors d’un point de presse. Une liste «assez longue» d’autres dissidents emprisonnés fait l’objet de discussions «depuis un certain temps» entre La Havane et Ottawa, a ajouté le chef du gouvernement canadien qui a refusé de préciser le nombre de détenus concernés. «J’ai abordé tous les problèmes que je voulais aborder dès le début de la conversation pour m’assurer que tout était sur la table», a indiqué M. Chrétien. Le président Castro «n’avait pas l’air très heureux» de ce style direct, a-t-il précisé. M. Chrétien est le premier chef de gouvernement canadien à se rendre en visite officielle à Cuba depuis Pierre Trudeau en 1976. La première rencontre en tête à tête avec Fidel Castro n’est que «le début d’une conversation: deux heures et demie, ce n’est pas très long pour une conversation avec le président (cubain), nous allons la reprendre ce soir au dîner et nous terminerons probablement lorsque vous serez déjà dans les bras de Morphée», la déesse grecque du sommeil, a-t-il annoncé aux journalistes de manière poétique. Fidel Castro est «une personne très comique... très communiste», a trébuché le premier ministre canadien en répondant en anglais à une question lors du point de presse. «Il croit en son système (politique) et je ne m’attends pas à des élections générales avec (la participation) d’une opposition pour la semaine prochaine», a-t-il poursuivi. Fidel Castro est «une personnalité très complexe. C’est un homme qui a des convictions très profondes: il croit sincèrement à ce qu’il fait», a-t-il estimé après s’être entretenu avec le chef de l’Etat cubain lundi matin. Cuba «a été durant ce siècle un exemple sans tache de lutte pour la dignité de l’homme», a assuré le chef de l’Etat cubain en accueillant son hôte dimanche soir à l’aéroport de La Havane. Le «Lider Maximo» s’était notamment indigné des «calomnies» de Washington concernant la situation des droits de l’homme à Cuba. Deux proches collaborateurs de M. Chrétien ont rencontré à La Havane des représentants de la dissidence intérieure, dont M. Elizardo Sanchez, président de la Commission cubaine des droits de l’homme et de réconciliation nationale (CCDHRN, sans statut légal), a-t-on appris auprès de la délégation canadienne. Quelque 300 opposants sont actuellement détenus à Cuba, selon les estimations de l’organisation de M. Sanchez, et leur sort devait être au centre des entretiens des dissidents avec MM. James Bartleman, conseiller en politique extérieure et de défense, et Michaël Kergin, vice-ministre adjoint canadien pour les Amériques. Les quatre dissidents dont M. Chrétien a demandé lundi la libération sont Vladimiro Roca, fils d’un des fondateurs historiques du Parti communiste cubain (PCC, parti unique), Martha Beatriz Roque, Felix Bonne et Rene Gomez Manzano. Ces opposants forment le Groupe de Travail de la Dissidence Intérieure et ont été arrêtés après avoir publié un manifeste critiquant sévèrement le Parti communiste cubain et le régime castriste. Les droits de l’homme en général, et ceux de l’Eglise plus particulièrement, ont par ailleurs été au centre des conversations lors d’un déjeuner privé qui a réuni le premier ministre canadien et le chef de l’Eglise catholique cubaine, le cardinal-archevêque de La Havane Jaime Ortega. (AFP)
Le premier ministre canadien Jean Chrétien «a tout mis sur la table dès le début» en demandant à Fidel Castro la grâce de quatre dissidents emprisonnés sans jugement depuis près de dix mois. Lors de ce premier entretien, le chef de l’Etat cubain a annoncé qu’il examinerait cette requête et «n’a pas donné la réponse précise sur le moment», a indiqué M. Chrétien lors d’un point de presse. Une liste «assez longue» d’autres dissidents emprisonnés fait l’objet de discussions «depuis un certain temps» entre La Havane et Ottawa, a ajouté le chef du gouvernement canadien qui a refusé de préciser le nombre de détenus concernés. «J’ai abordé tous les problèmes que je voulais aborder dès le début de la conversation pour m’assurer que tout était sur la table», a indiqué M. Chrétien. Le président...