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Actualités - CHRONOLOGIE

Première à l'OTAN : un débat avec la Russie sur les armes nucléaires

Le Conseil OTAN-Russie débattra aujourd’hui mercredi pour la première fois des armes nucléaires qui constituent le sujet le plus sensible chez les deux anciens ennemis de la guerre froide, devenus partenaires en 1997. «C’est la première fois que deux institutions sans culture de dialogue parlent ensemble des armes nucléaires», se félicite un diplomate de l’Alliance, en modérant toutefois la portée des informations échangées. Le débat «sera assez général et les informations qui seront échangées figurent déjà en grande majorité dans la littérature ouverte», précise-t-il. «Nous procéderons à un échange de base sur ce problème très important», qui n’est que «le début» d’une longue coopération, confirme un diplomate russe. Aucune décision n’est attendue lors du débat du Conseil OTAN-Russie, créé en mai 1997, et qui se réunit une fois par mois au siège de l’organisation, au niveau des ambassadeurs. Lors d’une réunion préparatoire, tenue la semaine dernière entre des experts de l’OTAN et de la Russie, Moscou a confirmé le «déciblage» des armes nucléaires pointées sur les pays de l’Alliance, annoncé de manière impromptue par le président Boris Eltsine le 27 mai à Paris, selon un diplomate. Interrogé par des membres de l’Alliance pour savoir si d’autres missiles nucléaires russes restaient pointés sur d’autres pays, le représentant russe n’a pas répondu, selon la même source. Dans son exposé, parfois empreint de «langue de bois», la Russie a d’autre part nié que des missiles nucléaires tactiques échappent au contrôle des autorités russes, comme l’affirme souvent le général Alexandre Lebed. Selon une source diplomatique, les services de renseignement occidentaux ont plutôt tendance à ne pas accorder beaucoup de crédit aux déclarations sur «la balade de valises nucléaires» russes. Outre le «déciblage» des armes nucléaires russes pointées sur l’Alliance, les ambassadeurs de l’OTAN et de la Russie évoqueront principalement la réduction des armes nucléaires tactiques, déjà effectuée ou en cours et les mesures de sécurité entourant le stockage des missiles nucléaires. Depuis la chute du Mur de Berlin (1989), l’Alliance atlantique a procédé à une vaste réduction de ses armes nucléaires stationnées en Europe. Elle ne disposerait plus sur ce théâtre que de quelques centaines de missiles air-sol tirés à partir d’avions et plus d’aucun missile sol-sol, la dissuasion nucléaire des alliés étant devenue le fait principal des sous-marins britanniques et américains. L’OTAN devrait fournir aux Russes des tableaux assez détaillés et chiffrés de toutes les réductions auxquelles elle a procédé. Côté russe, les renseignements donnés risquent pour leur part d’être assez imprécis comme cela a été le cas lors de la réunion préparatoire. «Aucune évaluation précise» des réductions n’a été donnée par le représentant russe, confie une source informée. A titre d’exemple, la Russie a indiqué que «toutes les têtes nucléaires avaient été retirées des bâtiments navals russes depuis 1991», mais sans donner de chiffres. De la même manière, Moscou a déclaré à l’Alliance sans autre précision que d’«ici 2000, la Russie aura éliminé trois types de missiles nucléaires tactiques et six types de projectiles et de mines nucléaires». Aux termes de l’accord de désarmement Start II, qui ne concerne que les armes stratégiques, les Etats-Unis et la Russie doivent réduire d’ici 2003 le nombre de leurs ogives nucléaires à respectivement 3.500 et 3.000 unités. (AFP)
Le Conseil OTAN-Russie débattra aujourd’hui mercredi pour la première fois des armes nucléaires qui constituent le sujet le plus sensible chez les deux anciens ennemis de la guerre froide, devenus partenaires en 1997. «C’est la première fois que deux institutions sans culture de dialogue parlent ensemble des armes nucléaires», se félicite un diplomate de l’Alliance, en modérant toutefois la portée des informations échangées. Le débat «sera assez général et les informations qui seront échangées figurent déjà en grande majorité dans la littérature ouverte», précise-t-il. «Nous procéderons à un échange de base sur ce problème très important», qui n’est que «le début» d’une longue coopération, confirme un diplomate russe. Aucune décision n’est attendue lors du débat du Conseil OTAN-Russie,...