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Actualités - CHRONOLOGIE

Le HCI les autorise à avorter et prend des mesures pour préserver leur honneur L'Islam algérien prend la défense des femmes violées par les intégristes

Le Haut conseil islamique (HCI), la plus haute autorité religieuse en Algérie, a pris la défense des femmes violées par les groupes armés islamistes en les autorisant à avorter «en cas de nécessité absolue» et surtout en considérant que le viol n’est pas une atteinte à leur «honneur» et à leur «chasteté». Selon une fatwa rendue après une requête du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, le HCI a estimé que la femme violée était «une femme honorable et chaste qui n’est ni à blâmer ni à châtier», prévenant que «quiconque portera atteinte à son honneur devra être puni et poursuivi en justice». Par cette position, le HCI veut protéger les femmes violées d’éventuelles représailles de leurs familles et celles-ci de leur entourage. Dans la société algérienne fortement conservatrice, le viol est en effet vécu par les familles comme un malheur les couvrant d’opprobre. Pour «racheter» leur honneur, elles peuvent aller jusqu’à renier et rejeter dans la rue leurs filles violées. Les téléspectateurs algériens ont suivi récemment le récit poignant d’une adolescente, enlevée, puis violée et séquestrée par des islamistes armés dans un maquis de la région de Saida (ouest). Setti, 17 ans, a réussi à s’enfuir. Mais lorsqu’elle est arrivée chez elle et a raconté son drame, son père l’a chassée de la maison. Sa mère a confirmé son témoignage, soulignant qu’elle n’a rien pu faire contre la décision de son mari. Le récit de Setti a été diffusé en même temps que celui de plusieurs autres filles qui ont témoigné, pour la première fois à visage découvert, de leur calvaire d’esclaves sexuelles dans les maquis islamistes. Elles ont raconté les conditions de leur détention, les viols quotidiens et collectifs par des dizaines d’hommes. Le cas des femmes violées par les groupes armés a suscité un choc au sein des foyers algériens. La barbarie de ces viols collectifs a frappé les esprits. Couvert dans un premier temps d’un voile pudique, il a depuis plusieurs mois été largement abordé par la presse. Mais le sujet est tellement sensible que le HCI, malgré la pression de la presse privée, des associations féministes et des associations des «victimes du terrorisme» qui militent pour l’avortement des femmes violées par les groupes armés islamistes, s’est entouré de mille précautions avant de rendre publique sa fatwa. (AFP)
Le Haut conseil islamique (HCI), la plus haute autorité religieuse en Algérie, a pris la défense des femmes violées par les groupes armés islamistes en les autorisant à avorter «en cas de nécessité absolue» et surtout en considérant que le viol n’est pas une atteinte à leur «honneur» et à leur «chasteté». Selon une fatwa rendue après une requête du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, le HCI a estimé que la femme violée était «une femme honorable et chaste qui n’est ni à blâmer ni à châtier», prévenant que «quiconque portera atteinte à son honneur devra être puni et poursuivi en justice». Par cette position, le HCI veut protéger les femmes violées d’éventuelles représailles de leurs familles et celles-ci de leur entourage. Dans la société algérienne fortement...