Actualités - CHRONOLOGIE
Le Japon souffre d'un manque de crédibilité, selon l'OCDE
le 28 avril 1998 à 00h00
Le Japon souffre d’un manque de crédibilité internationale et son septième plan de relance de près de 800 milliards de francs n’a pas totalement convaincu les principaux ministres des 29 pays de l’OCDE. Si les membres de l’OCDE, réunis au Château de la Muette à Paris pour deux jours, ont généralement salué les efforts du gouvernement nippon pour relancer l’économie du pays avec un plan de près de 800 milliards de francs, ils n’ont pas apporté le soutien franc et massif réclamé par le ministre de la Planification, Koji Omi. Les partenaires du Japon, échaudés par les différents plans de relance, attendent avant d’évaluer l’impact réel du dernier-né. «La crédibilité de ce plan dépendra de la mise en place efficace et rapide», a estimé Yves-Thibault de Silguy, le commissaire européen aux Affaires monétaires, résumant ainsi l’état d’esprit des principaux participants. «Pour faire réussir ce plan et rétablir la confiance des marchés, il est de première importance que les ministres (de l’OCDE) soutiennent fortement notre plan», avait lancé ce matin aux représentants des pays membres, le ministre japonais. Il a expliqué que ce plan de relance massive permettra de réaliser l’objectif officiel de croissance de 1,9% pour l’année fiscale qui débute le 1er avril 1998. L’OCDE, qui a prévu pour le Japon un recul de 0,3% du PIB, ne semble toutefois pas complètement convaincu et ne devrait pas réviser en hausse son estimation avant d’en savoir plus sur l’impact réel de ce dispositif. Sous la pression de ses autres partenaires du G7, Tokyo a mis en place ces mesures, qui doivent sortir le pays de la récession, réévaluer le yen contre le dollar et rééquilibrer sa balance commerciale très excédentaire vis-à-vis des Etats-Unis. «La situation est sérieuse. Tout dépendra de l’efficacité du plan proposé. Les Japonais semblent prendre la question à bras-le-corps», a déclaré le ministre français de l’Economie, Dominique Strauss-Kahn. Le directeur général du FMI, Michel Camdessus, a accueilli avec satisfaction les détails du plan de relance japonais, mais a estimé qu’il était encore trop tôt pour en chiffrer l’impact. «Il est prématuré d’évaluer précisément l’impact, mais les mesures annoncées peuvent stopper le déclin de l’économie japonaise et la stimuler pour la deuxième moitié de 1998 et au début de 1999», a-t-il déclaré. Il a souhaité que les réductions fiscales temporaires «deviennent permanentes» et a salué les mesures en faveur de l’immobilier et du secteur financier. Le secrétaire général de l’OCDE, Donald Johnston, a pour sa part qualifié de «très encourageantes» les mesures annoncées vendredi dernier par le Japon «qui correspondent plus ou moins aux recommandations contenues dans les perspectives de l’OCDE». Il a toutefois estimé, lui aussi, qu’«il est encore trop tôt pour évaluer l’impact total de ce plan sur l’économie». Une révision à la hausse de la prévision de l’OCDE aurait pourtant pu rassurer les marchés, qui ne semblent pas encore convaincus de l’efficacité de ce plan si l’on se réfère à la baisse du yen et de la Bourse de Tokyo. (Reuters)
Le Japon souffre d’un manque de crédibilité internationale et son septième plan de relance de près de 800 milliards de francs n’a pas totalement convaincu les principaux ministres des 29 pays de l’OCDE. Si les membres de l’OCDE, réunis au Château de la Muette à Paris pour deux jours, ont généralement salué les efforts du gouvernement nippon pour relancer l’économie du pays avec un plan de près de 800 milliards de francs, ils n’ont pas apporté le soutien franc et massif réclamé par le ministre de la Planification, Koji Omi. Les partenaires du Japon, échaudés par les différents plans de relance, attendent avant d’évaluer l’impact réel du dernier-né. «La crédibilité de ce plan dépendra de la mise en place efficace et rapide», a estimé Yves-Thibault de Silguy, le commissaire européen aux Affaires...