Actualités - CHRONOLOGIE
Des femmes de réconfort, vont être indemnisées
le 28 avril 1998 à 00h00
Un tribunal japonais a ordonné au gouvernement de Tokyo de verser des compensations à trois «femmes de réconfort» sud-coréennes recrutées par l’armée pendant la guerre pour se prostituer pour les soldats japonais, le premier jugement de ce genre depuis la fin de la guerre. Le tribunal de Yamaguchi dans l’ouest du Japon a demandé au gouvernement de verser une indemnité de 300.000 yens (2.280 dollars) à chacune des trois femmes. Dix plaignantes sud-coréennes demandaient des compensations totalisant 546 millions de yens et des excuses officielles du gouvernement japonais. Bien que cette indemnité soit modeste, ce jugement est historique puisqu’il s’agit de premier jugement depuis la fin de la guerre statuant sur le rôle de l’armée japonaise dans le recrutement forcé de ces femmes. «Le gouvernement a négligé ses responsabilités à l’égard des femmes de réconfort», a estimé le juge Kideaki Chikashita. Le tribunal a cependant débouté les plaignantes de leur demande d’excuses officielles. Le Japon n’est pas tenu de présenter des excuses officielles», a dit le juge. A l’extérieur du tribunal, sitôt le jugement rendu, un activiste a déroulé une banderole proclamant «une victoire partielle». Le tribunal a rejeté les demandes d’indemnisations présentées par sept autres plaignantes sud-coréennes qui affirment avoir été recrutées de force pour travailler dans des usines du gouvernement japonais pendant la guerre, y compris des usines d’armements, sans avoir jamais été payées. Jusqu’à 200.000 Asiatiques, principalement des Coréennes et des Chinoises, ont été recrutées de force pour se prostituer pour les soldats nippons. En 1996, le gouvernement japonais avait mis sur pied un fonds privé d’indemnisation mais il avait toujours refusé des indemnisations directes, estimant que tous les litiges avaient disparu depuis la conclusion d’un traité entre le Japon et la Corée du Sud en 1965. Mais rares sont celles parmi les quelque 300 survivantes identifiées aux Philippines, en Corée du Sud et dans d’autres pays de la région qui ont accepté l’indemnisation de deux millions de yens (15.000 dollars) proposée par ce fonds privé. Elles exigent du gouvernement japonais des excuses formelles et officielles ainsi que des compensations directes. Le Japon a envahi puis colonisé la Corée du Sud de 1910 à 1945. (AFP)
Un tribunal japonais a ordonné au gouvernement de Tokyo de verser des compensations à trois «femmes de réconfort» sud-coréennes recrutées par l’armée pendant la guerre pour se prostituer pour les soldats japonais, le premier jugement de ce genre depuis la fin de la guerre. Le tribunal de Yamaguchi dans l’ouest du Japon a demandé au gouvernement de verser une indemnité de 300.000 yens (2.280 dollars) à chacune des trois femmes. Dix plaignantes sud-coréennes demandaient des compensations totalisant 546 millions de yens et des excuses officielles du gouvernement japonais. Bien que cette indemnité soit modeste, ce jugement est historique puisqu’il s’agit de premier jugement depuis la fin de la guerre statuant sur le rôle de l’armée japonaise dans le recrutement forcé de ces femmes. «Le gouvernement a négligé ses...