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Actualités - CHRONOLOGIE

Nigéria : verdict aujourd'hui pour les conjurés de décembre

Le sort des 26 civils et militaires impliqués dans le coup d’Etat manqué de décembre dernier sera décidé à l’occasion de la lecture, mardi à Jos (centre), du verdict du tribunal militaire spécial chargé de les juger. Tous ont comparu devant ce tribunal sous le chef d’accusation principal de «trahison», passible de la peine de mort, à l’ouverture de leur procès, le 14 février, dans une caserne militaire de Jos, capitale de l’Etat de Plateau (centre) où le tribunal a siégé. La presse, qui avait assisté au début du procès, qui s’est déroulé par la suite à huis clos, a été conviée pour la séance de clôture de mardi à l’occasion de laquelle le tribunal militaire prononcera son verdict. Traduits devant cette cour sous le chef d’accusation principal de «trahison», les conjurés sont passibles de la peine de mort selon leur degré d’implication présumée dans le complot. Les sentences du tribunal militaire spécial sont sans appel. Elles devraient être ratifiées par la suite par le Conseil provisoire, instance suprême du régime militaire, exclusivement composée de militaires, seul apte à les annuler ou à les commuer. Le chef de l’Etat nigérian, le général Sani Abacha, préside le Conseil provisoire. Angoisse Quinze militaires dont trois généraux, un officier de police, dix civils dont le journaliste Niran Malaolu, rédacteur en chef du quotidien indépendant Diet, et deux femmes, figuraient dans le box des accusés au moment de l’ouverture du procès. Les trois généraux figurent parmi les principaux accusés de ce complot visant, selon les autorités, à renverser par la «violence» le régime du général Abacha. Ce sont les généraux Oladipo Diya, ancien chef de l’état-major général, et numéro deux du régime, Abdulkarim Adisa, et Tajudeen Olarewanju, respectivement anciens ministres des Travaux publics et des Communications du gouvernement du général Abacha. Seize personnes, dont dix militaires et six civils, qui ne figuraient pas dans la liste des 26 accusés présents à l’ouverture du procès, ont été relâchées après avoir comparu devant le tribunal militaire, avait indiqué la semaine dernière le ministère de la Défense, dans un communiqué. Vendredi, la presse a rapporté qu’une dizaine de personnes, dont une femme, qui pourraient faire partie des civils et miliaires impliqués dans le complot, avaient été transférées, menottes aux poignets, par avion militaire, de Jos à Lagos. Ces informations ont accru l’angoisse des proches des conjurés à l’approche du verdict du tribunal militaire. En 1995, 44 civils et militaires, dont l’ancien chef de l’Etat nigérian, le général Olusegun Obasanjo (1976/1979) avaient été également traduits devant un tribunal militaire spécial pour leur implication présumée dans un putsch avorté contre le régime. Quatorze peines de mort avaient été requises contre un groupe de militaires, dont le général Shehu Musa Yar ‘Adua, numéro deux de l’administration militaire du général Obasanjo. Le général Obasanjo et des civils, dont 4 journalistes, avaient été condamnés à la prison à vie. La communauté internationale, scandalisée par ces lourdes condamnations prononcées à huis clos à l’issue d’un procès controversé — le général Obasanjo avait affirmé avoir été victime d’un «coup monté» — avait exhorté le régime à faire preuve de clémence. Suite à ces pressions, les conjurés avaient échappé au poteau d’exécution, le régime ayant commué les sentences de morts en lourdes peines de prison. Pour éviter de se retrouver devant un semblable scénario, dès l’annonce que le complot de décembre avait été déjoué, les autorités militaires ont convié diverses personnalités nigérianes et des membres du corps diplomatique à visionner des documents établissant, selon elles, sans hésitation possible, la culpabilité des conjurés. Ces personnalités et ces diplomates avaient déclaré, par la suite, avoir été convaincues de l’authenticité du complot. (AFP)
Le sort des 26 civils et militaires impliqués dans le coup d’Etat manqué de décembre dernier sera décidé à l’occasion de la lecture, mardi à Jos (centre), du verdict du tribunal militaire spécial chargé de les juger. Tous ont comparu devant ce tribunal sous le chef d’accusation principal de «trahison», passible de la peine de mort, à l’ouverture de leur procès, le 14 février, dans une caserne militaire de Jos, capitale de l’Etat de Plateau (centre) où le tribunal a siégé. La presse, qui avait assisté au début du procès, qui s’est déroulé par la suite à huis clos, a été conviée pour la séance de clôture de mardi à l’occasion de laquelle le tribunal militaire prononcera son verdict. Traduits devant cette cour sous le chef d’accusation principal de «trahison», les conjurés sont passibles de...