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Actualités - CHRONOLOGIE

Le premier ministre canadien rencontre Fidel Castro (photo)

Le premier ministre canadien Jean Chrétien a rencontré lundi pour la première fois en tête à tête à La Havane son hôte Fidel Castro. A son arrivée pour une visite de près de 48 heures à Cuba, le chef du gouvernement canadien a été accueilli dimanche soir à l’aéroport de La Havane par le président cubain vêtu de son légendaire treillis de combat vert olive et qui a réaffirmé sa foi dans le socialisme. Devant M. Chrétien fixant ostensiblement le vide, Fidel Castro a dépeint l’embargo américain imposé à l’île communiste depuis plus de 37 ans comme un «génocide» transformant Cuba en un «ghetto», victime d’une «nouvelle version de l’holocauste». Des officiels canadiens, interrogés par des journalistes, ont tenu à préciser que cette vision de l’embargo américain n’est pas partagée à Ottawa. Après une première nuit à l’hôtel Nacional, un palace du centre de La Havane au charme suranné, M. Chrétien et son épouse se sont rendus en milieu de matinée au palais de la Révolution pour une cérémonie protocolaire de bienvenue. C’est là, au centre névralgique du pouvoir castriste où sont concentrés les Conseils d’Etat et des ministres ainsi que le Comité central du Parti communiste cubain (PCC, parti unique), que les deux hommes se sont rencontrés brièvement pour la première fois en privé après avoir assisté à la signature de deux accords. Avant de revoir le «lider maximo» pour un dîner de travail, le chef du gouvernement canadien s’est entretenu en milieu de journée avec une délégation de la hiérarchie catholique cubaine menée par le cardinal-archevêque de La Havane, Mgr Jaime Ortega. Premier investisseur La visite de M. Chrétien, la première depuis celle de Pierre Trudeau en 1976, a été rendue possible par le séjour historique du pape Jean-Paul II à Cuba du 21 au 25 janvier dernier, jugent les observateurs. Selon des officiels canadiens interrogés par des journalistes, M. Chrétien souhaite demander la libération de quelque 300 prisonniers politiques. Parmi eux figurent notamment quatre dissidents en vue, emprisonnés depuis juillet dernier après avoir publié un manifeste critiquant sévèrement le PCC et la politique du régime castriste. Ce groupe est mené par Vladimiro Roca, fils de Blas Roca, l’un des fondateurs historiques du PCC. Le pape Jean-Paul II avait obtenu la libération d’environ 90 prisonniers de conscience. Les organisations de droits de l’homme estiment de 300 à 500 le nombre de détenus politiques toujours en prison à Cuba. Prenant la parole peu après son arrivée à Cuba, le premier ministre canadien a proclamé sa fierté «des relations diplomatiques actives et ininterrompues depuis 1945» entre La Havane et Ottawa, et n’a pas hésité à manifester ses désirs de changements pour Cuba. Le monde vit «une conjoncture qui promet beaucoup: un grand vent de changement balaie notre hémisphère, voire le monde entier. Et tous les pays doivent travailler à s’adapter», a-t-il jugé. «Même avant que le Canada n’établisse de relations officielles avec Cuba, le commerce et l’investissement étaient au centre des rapports entre les deux pays. Ils continuent d’être le moteur de nos relations bilatérales», a-t-il cependant rappelé. Le Canada est le premier investisseur à Cuba avec quelque 500 millions de dollars, selon les estimations. (AFP)
Le premier ministre canadien Jean Chrétien a rencontré lundi pour la première fois en tête à tête à La Havane son hôte Fidel Castro. A son arrivée pour une visite de près de 48 heures à Cuba, le chef du gouvernement canadien a été accueilli dimanche soir à l’aéroport de La Havane par le président cubain vêtu de son légendaire treillis de combat vert olive et qui a réaffirmé sa foi dans le socialisme. Devant M. Chrétien fixant ostensiblement le vide, Fidel Castro a dépeint l’embargo américain imposé à l’île communiste depuis plus de 37 ans comme un «génocide» transformant Cuba en un «ghetto», victime d’une «nouvelle version de l’holocauste». Des officiels canadiens, interrogés par des journalistes, ont tenu à préciser que cette vision de l’embargo américain n’est pas partagée à...