Actualités - CHRONOLOGIE
En hommage au recteur Sélim Abou Un ouvrage collectif sur les lieux de l'intersubjectivité (Photos)
le 28 avril 1998 à 00h00
A personnalité peu commune, anniversaire peu banal. En effet pour fêter les 70 ans du recteur de l’USJ, le R.P. Sélim Abou, collaborateurs, amis et parents se sont retrouvés autour de lui, avec un cadeau intéressant à plus d’un titre: un ouvrage sur «Les lieux de l’Intersubjectivité» chez l’Harmattan, édité pour l’occasion avec la participation internationale d’éminents penseurs. Un hommage à l’œuvre de ce chercheur infatigable, penseur, écrivain et maître. L’estime de ses pairs, le vice-recteur, le P. Sion, l’a confirmé dans une allocution de circonstance. Jad Hatem, initiateur de l’idée, a présenté ce recueil dont il a accompagné toutes les étapes. «Les lieux de l’intersubjectivité», a-t-il dit, ont été arpentés par Sélim Abou tout au long d’une brillante carrière de pédagogue et de professeur, à travers des colloques auxquels ses élaborations conceptuelles furent d’un apport décisif, sur le terrain où, du Liban à l’Argentine, l’ethnologue et l’analyste le disputaient au linguiste, dans l’examen de la féconde alchimie des cultures entrées en contact pour le meilleur et pour le pire, tout de même que dans le champ de la philosophie où, du dialogue original qu’il instaura entre Kant et Hegel, il tira la substance d’une rationalité relationnelle si bien que toutes les mesures de l’arpenteur faisaient reposer la science sur l’incommensurable de la libre subjectivité. Réunis au nom de l’admiration et de l’amitié, ces Mélanges s’ordonnent selon les grands axes de l’œuvre de Sélim Abou. La diversité des champs que cette pensée de l’humain parcourt, fixant des bornes, ménageant les étapes, est telle qu’il a fallu les ramener à trois centre d’intérêts: 1. Les problèmes fondamentaux de la culture. Sour le titre général de la Culture en débat, on trouve des études de Dominique Schnapper sur «le grand débat des anthropologues», de Denys Cuche sur «Turcos et Zambos au Pérou ou les paradoxes de l’intégration et de l’acculturation», de Claude Pairault sur «Mythe, rite, symbole et technique», et de Michel Henry sur «la Question de la vie et de la culture dans la perspective d’une phénoménologie radicale». 2. Les questions de l’essence de la parole et du bilinguisme. Sous le titre général de Dialogue des langues, nous livrent leurs réflexions Jean-Guy Savard sur «Plurilinguisme: problème ou solution?», François Grin sur «Diversité linguistique et théorie économique de la valeur», Michel Fattal sur «le Logos dans le poème de Parménide», Pierre-Jean Labarrière sur «le Pluriel des langues et de la langue chez Hegel», François Marty sur «la Descendance de Babel», Gisèle Vanhese sur «Traduction et ethnographie: Sarpele de Mircea Eliade» et Jad Hatem sur «Poétologie et bilinguisme». 3. L’anthropologie philosophique et les droits de l’homme. A cet intérêt de Sélim Abou correspond une partie intitulée Le Souci de l’autre et la quête de soi. Y ont contribué: Ida Simon Barouh: «Tolérance et pluralisme»; Françoise Mies: «Le mythe de Faust. Un mythe pour l’homme et la femme»; Anne Henry: «Odyssée au cœur des ténèbres: Conrad, lecteur de Schopenhauer»; Philippe Forget: «Les droits de l’homme: le despote légal et personnel chez les physiocrates»; Nicole Tambourgi: «la Vigilance philosophique»; Jérôme de Gramont: «Eloge de l’inquiétude». Le traitement de ces thèmes par d’éminents spécialistes est précédé par quatre études plus particulièrement centrées sur l’œuvre multiforme de Sélim Abou. Marisa Micolis témoigne dans l’«Itinéraire d’un chercheur» de sa carrière en Argentine. Joseph Maïla dégage «l’unité d’une œuvre». Mounir Chamoun met en relief l’apport «d’un anthropologue de l’universel». Jad Hatem tente de fonder, dans «l’Anthropologie comme intersubjectivité transcendantale chez Sélim Abou», la démarche scientifique sur l’a priori de l’amitié.
A personnalité peu commune, anniversaire peu banal. En effet pour fêter les 70 ans du recteur de l’USJ, le R.P. Sélim Abou, collaborateurs, amis et parents se sont retrouvés autour de lui, avec un cadeau intéressant à plus d’un titre: un ouvrage sur «Les lieux de l’Intersubjectivité» chez l’Harmattan, édité pour l’occasion avec la participation internationale d’éminents penseurs. Un hommage à l’œuvre de ce chercheur infatigable, penseur, écrivain et maître. L’estime de ses pairs, le vice-recteur, le P. Sion, l’a confirmé dans une allocution de circonstance. Jad Hatem, initiateur de l’idée, a présenté ce recueil dont il a accompagné toutes les étapes. «Les lieux de l’intersubjectivité», a-t-il dit, ont été arpentés par Sélim Abou tout au long d’une brillante carrière de pédagogue et...