Dans le cadre des travaux de la XIIe assemblée générale de l’AUPELF-UREF, les statuts d’un nouveau réseau institutionnel ont été discutés hier au rectorat de l’Université libanaise, à Badaro. Une quarantaine de spécialistes ont participé à la réunion constitutive de «l’Association des chefs des établissements d’enseignement supérieurs partiellement ou entièrement francophone de formation d’enseignants et de formateurs». Cette association qui sera dénommée «Conférence des Chefs d’Etablissements francophones de formation d’enseignants et de formateurs » (CEFEF) aura pour siège la faculté de pédagogie de l’Université libanaise. Dans son allocution d’ouverture, le doyen de la faculté de Pédagogie de l’UL, le Dr Joseph Abou Nohra, a précisé que «le Pr. Michel Guillou, directeur général de l’AUPELF et recteur de l’UREF, avait chargé en 1997 un comité de créer la CEFEF. Cette nouvelle institution viendra s’ajouter aux réseaux existant dans divers secteurs et pourra contribuer à l’évolution de l’enseignement». Il a souligné que «les réseaux institutionnels sont des groupements indispensables, compte tenu des défis contemporains et des enjeux qu’engendre la mondialisation accélérée des échanges». M. Jean-Pierre Asselin de Bouville, conseiller au cabinet du monde arabe de l’AUPELF-UREF, a ensuite donné lecture du discours du Pr. Guillou. Il a précisé que les réseaux institutionnels (RI) sont des structures qui regroupent par disciplines l’ensemble des partenaires d’établissements de formation, de facultés et de grandes écoles. Ces derniers communiquent de toutes les régions de la francophonie leur expérience et leur savoir faire. Ils adhèrent librement à l’AUPELF-UREF sur la base d’un contrat d’association leur garantissant une certaine autonomie. «Les différents réseaux, a-t-il poursuivi, rassemblent plus de 500 chefs d’établissements. Ils contribueront particulièrement à la mise en oeuvre du grand projet fédérateur de l’Agence: l’Université virtuelle francophone. La CEFEF jouera un rôle majeur dans le développement de cette université». M. Guy Brousseau, professeur à l’Institut supérieur de formation des maîtres (IUFM) d’Aquitaine et directeur du laboratoire didactique des sciences et des techniques de Bordeaux, a déclaré que «des sites favorisant les échanges entre universités, seront placés sur Internet. Certains obstacles technologiques existent et l’installation des réseaux prendra du temps». «Il faut cependant, a-t-il poursuivi, faire un effort car tous les pays francophones doivent procéder à ce genre d’échanges». Quant à Mme Gisèle Painchaud, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation à l’université de Montréal, elle a précisé que «ce genre d’échanges et d’accords existe entre les dix provinces du Canada. Des échanges bilatéraux se font également entre des universités québécoises et celles appartenant à plusieurs pays africains tels que le Congo, Djibouti, le Cameroun et le Sénégal». «Ils s’opèrent sur place, dans le cadre des formations de professeurs et des étudiants sur place. Les projets de recherches communs, se font eux (jusqu’à présent), par le biais du courrier», a-t-elle ajouté. La discussion des statuts se poursuivra aujourd’hui à l’Université de Balamand.