Actualités - CHRONOLOGIE
Espionnage - La Cour Suprême d'Israël en a décidé ainsi La libération de Pollard n'est pas liée à celle des palestiniens
le 18 novembre 1998 à 00h00
La Cour suprême d’Israël a repoussé mardi un appel présenté lundi au nom de l’espion juif américain Jonathan Pollard demandant que sa libération conditionne celle de prisonniers palestiniens prévue par l’accord de Wye Plantation du 23 octobre. Affirmant agir au nom de Jonathan Pollard, l’avocat Baruch Ben Yossef a fait valoir devant trois juges de la Cour suprême que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était engagé à ne pas libérer des détenus palestiniens tant que l’espion juif américain serait maintenu en prison aux États-Unis. Me Ben Yossef a aussi fait état d’une promesse en ce sens de la part du président américain Bill Clinton. Le président de l’instance juridique suprême de l’État hébreu, Michaël Khichine, s’est catégoriquement opposé à la requête. «La preuve n’a pas été établie que la libération de prisonniers palestiniens serait fonction de la libération de M. Pollard», a-t-il affirmé dans son arrêt. Il a par ailleurs indiqué que «la Cour suprême ne se mêle pas de décisions politiques». M. Khichine a par ailleurs reproché à Me Ben Yossef d’avoir voulu se prévaloir d’une procuration générale donnée par son client Pollard sans avoir obtenu le consentement de celui-ci pour son appel spécifique à la Cour suprême. «Ici, c’est un tribunal et non un jeu d’enfants. Nous voulons des documents écrits indiquant que vous avez reçu mandat pour agir au nom de M. Pollard. Nous voulons aussi des documents confirmant les promesses de M. Netanyahu à M. Pollard dont vous faites état, et nous ne voyons, par ailleurs, pas comment un tribunal israélien pourrait contraindre M. Clinton à respecter ses éventuels engagements en faveur de M. Pollard», a dit M. Khichine. Mme Esther Pollard, épouse de l’espion juif américain, a pour sa part affirmé après le jugement que «c’est un jour noir pour Israël et un avertissement à ses soldats et agents». Elle a maintenu que le secrétaire du gouvernement israélien Danny Naveh avait promis à son mari de retrouver la liberté avant qu’Israël ne relâche des prisonniers palestiniens. M. Pollard, 43 ans, qui a obtenu la nationalité israélienne il y a quelques mois, est emprisonné depuis 13 ans aux États-Unis où il a été condamné à la perpétuité pour espionnage au profit d’Israël. Jonathan Pollard a accusé récemment Israël de l’avoir «trahi» et s’en est pris à l’agence de renseignements américaine CIA. «La CIA est une organisation corrompue et antisémite et j’ai du mal à croire qu’elle puisse garantir la sécurité d’Israël» dans les arrangements sécuritaires israélo-palestiniens prévus par l’accord de Wye Plantation, avait-il affirmé. Israël réclame en vain la libération de cet espion depuis des années, et M. Netanyahu a essayé d’obtenir son élargissement comme condition à la signature de l’accord de Wye Plantation. Il y a finalement renoncé, non sans cependant obtenir un engagement public de M. Clinton de «réexaminer» le dossier. Mais le conseiller pour la sécurité nationale américaine, M. Sandy Berger, avait affirmé par la suite que M. Clinton n’avait pas promis la libération de Jonathan Pollard. Selon le New York Times, le chef de la CIA, George Tenet, a menacé de démissionner si Jonathan Pollard était relâché.
La Cour suprême d’Israël a repoussé mardi un appel présenté lundi au nom de l’espion juif américain Jonathan Pollard demandant que sa libération conditionne celle de prisonniers palestiniens prévue par l’accord de Wye Plantation du 23 octobre. Affirmant agir au nom de Jonathan Pollard, l’avocat Baruch Ben Yossef a fait valoir devant trois juges de la Cour suprême que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était engagé à ne pas libérer des détenus palestiniens tant que l’espion juif américain serait maintenu en prison aux États-Unis. Me Ben Yossef a aussi fait état d’une promesse en ce sens de la part du président américain Bill Clinton. Le président de l’instance juridique suprême de l’État hébreu, Michaël Khichine, s’est catégoriquement opposé à la requête. «La preuve n’a pas été...