La Française Nathalie Tauziat s’est qualifiée sans grande difficulté pour le deuxième tour du Masters de tennis en battant la Bélarusse Natasha Zvereva 6-3, 6-1 en 68 minutes, mardi à New York. Tauziat, demi-finaliste de l’épreuve de fin d’année du circuit WTA la saison dernière, affrontera en quart de finale la numéro un mondiale, l’Américaine Lindsay Davenport, où Sandrine Testud, une des deux autres Françaises qualifiées pour le Masters, qui disputeront leur premier tour mercredi. Tauziat, tête de série No 8, a facilement fait respecter son classement contre l’ancienne finaliste de Roland-Garros, qui, depuis sa finale perdue sur la terre battue parisienne sans faire un jeu contre Steffi Graf en 1988, a connu beaucoup plus de réussite en double qu’en simple. Tauziat a pourtant connu un début hésitant. Éprouvant des difficultés à maintenir son coup droit dans les limites du court, la Française, s’appuyant sur sa première balle et un revers très sûr, réussissait le break au 8e jeu. Zvereva annulait immédiatement son handicap pour revenir à 4-3, mais la Bélarusse, en délicatesse avec son service, commettait deux doubles fautes au jeu suivant. Tauziat en profitait pour se détacher 5-3 et conclure la manche 6-3 en 37 minutes sur un revers apparemment facile dans le couloir de Zvereva. La seconde manche n’était qu’une formalité. Zvereva, qui continuait à accumuler les doubles fautes (9 en 8 jeux de service), parvenait à préserver sa mise en jeu pour mener 1-0. Mais devant une Tauziat de plus en plus sûre d’elle, qui ne faisait pratiquement plus d’erreurs (3 dans la seconde manche pour un total de 16) et venait conclure avec autorité au filet, la Bélarusse ne devait plus faire un seul jeu. Tauziat, grâce à deux bons retours de revers et sur deux erreurs grossières en revers de son adversaire, bouclait la rencontre sur un jeu blanc, pour sa sixième victoire en dix rencontres – sa 3e de la saison – sur Zvereva. Déclarations Nathalie Tauziat (Fra/No 8, victorieuse de Natasha Zvereva) : «Si j’avais perdu aujourd’hui, j’aurais été déçue. Cette année, je suis tête de série, alors au début j’étais un peu nerveuse. Mais j’ai été en jouant de mieux en mieux et ai fait un match solide. Que ce soit contre Davenport ou contre Testud, ce sera un match difficile qu’il faudra jouer à fond. Comme tout le monde je suis fatiguée. Mais je suis très calme et ai le moral. Cela permet d’oublier la fatigue. Maintenant je n’ai plus rien à perdre. Si je ne gagne pas je rentre à la maison et prend deux mois de vacances. Cela fait dix ans que je ne vais pas en Australie. J’ai besoin de 6 à 8 semaines pour avoir un programme de préparation cohérent. Je ne sais pas comment font les autres». Premier tour fatal pour les Espagnoles la veille Les Espagnoles Arantxa Sanchez et Conchita Martinez, victorieuses cette année de la Fed Cup, ont chuté dès leur entrée en lice dans le Masters féminin de tennis lundi à New York. Martinez, qui était tête de série numéro sept, est tombé en 1h30, victime du dynamisme de la Belge Dominique Van Roost 7-6 (9/7), 6-2 dans le match d’ouverture de la compétition, bouclant cette semaine, avec 2 millions de dollars à la clef dont 500 000 au vainqueur, la saison WTA. Elle a été imitée en soirée par Sanchez, numéro quatre de l’épreuve, sortie sans bavure par la Roumaine Irina Spirlea, qui venait pourtant de reculer à la 15e place du classement mondial, sur un score pratiquement identique 7-6 (8/6), 6-1 en 1h16. Van Roost, qui connait à 25 ans la meilleure saison d’une carrière professionnelle entamée en 1991 à sa sortie des rangs juniors, participait pour la première fois au Masters regroupant les 16 meilleures joueuses de l’année. «Être au Masters c’était déja grandiose. Gagner un match, c’est encore mieux», a souligné la Belge, une joueuse d’apparence gracile, dont le jeu à haut risque a constamment pris de vitesse la solide Conchita Martinez, peu à l’aise sur le rapide court du Madison Square Garden. L’Espagnole s’est accrochée pendant tout le premier set, réalisant des prodiges pour ramener les coups de fusée que Van Roost décochait du fond du court, en coup droit comme en revers et qu’elle venait parfois conclure avec décision au filet. Martinez obtenait même trois balles de sets sur le service adverse à 5-4 en sa faveur que Van Roost effaçait de deux coups droits et d’un revers imparable. La Belge remportait la manche au bout d’une heure au tie break à sa 4e balle de set avec la complicité du filet. Le match était joué et Van Roost, qui ne devait plus commettre que 6 fautes directes (33 pour l4 ensemble du match), l’emportait sans problème 6-2 en une demi-heure. La Belge avait réalisé le chiffre impressionnant de 39 coups gagnants (16 en coup droit, 14 en revers, 7 volées et 2 aces) contre 8 seulement à l’Espagnole. Arantxa Sanchez, qui avait été finaliste du Masters en 1993 contre Steffi Graf, a suivi une trajectoire parallèle, s’accrochant pendant une heure, jusqu’au jeu décisif de la première manche avant de s’effondrer ensuite. «La saison a été longue, j’étais fatiguée», a expliqué l’Espagnole.