Actualités - REPORTAGE
La physionomie des marchés Beyrouth : marché toujours stable
le 18 novembre 1998 à 00h00
Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites hier, sur le marché des changes de Beyrouth, toujours dominé par l’action de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en procédant à l’achat du billet vert à 1 502,00 LL tout en le proposant à 1 515,00 LL, est parvenue à le maintenir au taux moyen indicatif de 1 508,50 LL, comme depuis la mi-octobre et pour la 24e journée consécutive. Dans ce contexte, les établissements de crédit de la place ont continué de négocier le dollar au bas de cette fourchette d’intervention de la BDL et rarement en dehors d’elle en l’absence d’intérêts particuliers valables à l’achat. Il s’est échangé, en effet, comme tous les jours, entre 1 502,00 et 1 502,25 LL, dans un volume d’affaires de quelque dix millions de dollars, en grande partie absorbés par la BDL à 1 502,00 LL, ont indiqué les cambistes de la place. Dollar soutenu malgré la baisse des taux américains À l’étranger, les marchés des changes internationaux se sont montrés prudents hier, dans l’attente de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) quant à la politique monétaire à court terme aux États-Unis. De fait, nombre d’opérateurs, qui avaient déjà pris des positions anticipant une nouvelle baisse d’un quart de point en pourcentage des taux d’intérêt servis sur les fonds fédéraux (Fed funds), se sont contentés hier de les ajuster dans la perspective d’un statu quo monétaire. Ce sentiment a été renforcé par l’annonce, hier, que les prix à la consommation aux États-Unis, principal indicateur de l’inflation, auraient augmenté de 0,2 % le mois dernier après s’être stabilisés en septembre, laissant craindre une certaine surchauffe excluant tout nouvel assouplissement monétaire. Cela d’autant qu’on apprenait du département du Commerce que les ventes des stocks des entreprises américaines auraient augmenté de 0,8 % en septembre contre une baisse de 0,2 % en août, après avoir progressé de 0,6 % contre 0,4 % pendant la même période. En effet, le dollar ne tardait pas à profiter d’un éventuel statu quo monétaire, sans pour autant se ressentir d’une nouvelle réduction de son loyer car ce geste devrait nourrir un courant d’achats d’actifs américains qui le soutiendrait, surtout que tout assouplissement monétaire sera perçu comme positif aussi pour l’économie américaine. Enfin, la hausse du billet vert a été plus sensible face au yen que face aux devises européennes car le dollar continuait de profiter de la révision à la baisse de la note attribuée au Japon par l’agence américaine de notation financière Moody’s Investors Service. Cela étant, la décision de la Fed rendue publique tard dans la soirée de réduire le taux des fonds fédéraux (Fed funds) d’un quart de point en pourcentage à 4,75 % et le taux d’escompte d’un quart de point aussi à 4,50 % ne devait pas peser aussi lourdement sur le billet vert qui s’est négocié à New York, comme suit : – 1,6772 pour un sterling contre 1,6760, la veille. – 1,67 DM contre 1,6675. – 5,5975 FF contre 5,5920. – 1,3737 FS contre 1,3730. – 1650,50 lires contre 1651,00. – 120,97 yen contre 120,07. Bourse de Beyrouth : quasi stable Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth a achevé la journée d’hier sur un ton quasiment stable avec le maintien en l’état de la cote officielle, notamment les actions Solidere des deux catégories et les valeurs bancaires. Pourtant, la légère reprise des actions de Lebanon Holdings sur le marché parallèle est venue soutenir un peu la Bourse avec comme corollaire la petite remontée de l’indice général LISPI de 0,07 % à 87,80 points, pendant que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires se maintenait toujours à 194,38 points. Toutefois, l’activité du marché s’est davantage contractée hier, totalisant seulement 31 077 actions d’une valeur globale de 359 385 dollars. Wall Street : soutenue par la baisse des taux Quant à Wall Street, elle est repartie à la hausse hier, après la décision de la Fed de réduire d’un quart de point le taux sur les fonds fédéraux à 4,75 % et celui de l’escompte à 4,50 %. Ainsi des rachats du découvert conjugués à des achats à bon compte sont venus soutenir l’ensemble de la cote qui avait entamé la journée d’hier sur un ton faible sous la pression des ventes bénéficiaires effectuées par certains opérateurs pariant sur un statu quo monétaire. En effet, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles, qui était tombé à un plus bas de 8 929,12 points, a bondi après la décision de la Fed jusqu’à 9 103,16 points, avant d’afficher en pré-clôture 9 077,70 points, en hausse de 66,45 points sur la veille. Paris : effritement de la tendance La Bourse de Paris s’est effritée mardi dans un marché très étroit en attendant la décision de la Réserve fédérale américaine en matière monétaire. En recul de 0,52 % à l’ouverture et à l’équilibre en début d’après-midi, l’indice CAC 40 a terminé la journée sur une perte de 0,56 % à 3 601,57 points. La veille le marché parisien avait progressé de 1,67 %. Une fois de plus, le volume des échanges a été modeste atteignant à grand peine les 8,4 milliards de francs sur le marché à règlement mensuel. Sur le matif, le contrat sur les bons du Trésor à 10 ans a terminé sur une hausse de 21 centièmes à 109,23. Alstom a fini sur une perte de 6,3 % à 141,50 FF malgré l’annonce d’une hausse de 15 % de son bénéfice semestriel. En présentant les résultats, Pierre Bilger, PDG du groupe, s’est dit optimiste pour l’exercice 1998, mais il s’attend à un ralentissement des commandes à cycle court et la réduction du nombre des nouveaux appels d’offre sur les grands projets. Alstom vient de remporter une commande de chaudières en Chine pour un montant de 200 millions d’écus. Williams de Broe, une filiale de la banque Bruxelles Lambert, conseille ce titre à le vente. Ecia a fini sur un recul de 18,65 % à 894 FF après la révision à la baisse de ses prévisions de mare opérationnelle à 5 % du chiffre d’affaires pour l’exercice 1998. Les échanges ont porté sur 1,30 % du capital d’Ecia. EIFB a dégradé la valeur Ecia. Londres : en léger repli La Bourse de Londres a clôturé en légère baisse mardi, suivant Wall Street dans l’attente de la décision de la Réserve fédérale sur les taux d’intérêt américains et après des prévisions de croissance pessimistes de l’OCDE pour le Royaume-Uni. À la fermeture du marché, l’indice Footsie des cent principales valeurs perdait 7,8 points à 5 502,7 points, soit un recul de 0,01 %. Sur le marché à terme du Liffe, le contrat pour décembre sur le Footsie terminait à 5 567 points contre 5 545 lundi en clôture. 43 valeurs ont fini la séance en hausse et 56 en baisse. Francfort : prises de bénéfices La Bourse de Francfort a perdu 1,41 % mardi, les investisseurs prenant leurs bénéfices en attendant la décision sur les taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine, ont indiqué des courtiers. L’indice X-DAX a terminé à 4 718,34 pts sur le marché électronique Xetra, qui brasse les deux tiers des ordres passés à Francfort. A la criée, l’indice des trente valeurs vedettes a cédé 1,69 % à 4 702,63 points. Zurich : légère avance La Bourse suisse a légèrement avancé mardi de 0,21 %, l’indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) prenant 14,4 points à 6 789. Le marché suisse a ouvert en baisse, sur l’annonce du résultat net du groupe bancaire UBS en baisse de 32 % à 1,9 mds USD sur les 9 premiers mois de l’année, avant de se reprendre pour retrouver dans la demi-heure ses niveaux de la veille au soir. Tokyo : sans grand changement La Bourse de Tokyo a clôturé la séance de mardi sans grand changement, malgré une baisse de notation de la dette souveraine japonaise par l’agence Moody’s Investors Service. L’indice Nikkeï affichait en clôture un effritement de 15,27 points à 14 413, soit une baisse de 0,11 %. Le contrat décembre perdait 90 points à 14 360. «Le seul élément de surprise pour le marché, c’est la date de la décision de Moody’s. Elle a été annoncée après que le Japon eut dévoilé lundi un plan de relance sans précédent», a commenté Masatoshi Kikuchi, analyste à l’Institut de recherche Daïwa. L’indice Topix de toutes les valeurs de la première section a quant à lui gagné 2,15 points à 1 107,65.
Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites hier, sur le marché des changes de Beyrouth, toujours dominé par l’action de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en procédant à l’achat du billet vert à 1 502,00 LL tout en le proposant à 1 515,00 LL, est parvenue à le maintenir au taux moyen indicatif de 1 508,50 LL, comme depuis la mi-octobre et pour la 24e journée consécutive. Dans ce contexte, les établissements de crédit de la place ont continué de négocier le dollar au bas de cette fourchette d’intervention de la BDL et rarement en dehors d’elle en l’absence d’intérêts particuliers valables à l’achat. Il s’est échangé, en effet, comme tous les jours, entre 1 502,00 et 1 502,25 LL, dans un volume d’affaires de quelque dix millions de dollars, en grande partie absorbés par la BDL à 1 502,00...