Actualités - CHRONOLOGIE
Enchères - Oeuvres célèbres sur le marché new-yorkais Quand art rime avec dollar
le 17 novembre 1998 à 00h00
Christie’s et Sotheby’s mettent aux enchères jusqu’au 19 novembre à New York des œuvres d’art estimées au total entre 400 et 500 millions de dollars, à un moment d’incertitude sur les marchés financiers. «Nous sommes sereins car la qualité est assez incroyable cette saison», assure néanmoins Frank Giraud, directeur du département d’art impressionniste et moderne de Christie’s. «Même quand le marché financier connaît des hauts et des bas, le marché de l’art est plus stable», explique-t-il. On rappelle volontiers dans les deux maisons d’enchères que trois semaines après le «lundi noir» de 1987 à Wall Street, Sotheby’s avait pour la première fois crevé le plafond des 100 millions de dollars lors de sa vente d’art impressionniste et moderne. «Cela pourrait être plus difficile pour les œuvres de prix moyen, qui intéressent des acheteurs plus sensibles aux aléas du marché», commente Philippe Segalot, responsable mondial pour l’art contemporain chez Christie’s. Paradoxalement, le résultat décevant de la saison de printemps (313 millions de dollars), après un automne 1997 qui avait totalisé 505 millions de dollars, a aidé les maisons d’enchères en calmant les ardeurs des vendeurs. «Ils ont compris qu’il fallait être prudents dans les estimations et que seules les œuvres de grande qualité se vendaient bien», souligne Frank Giraud. La dernière peinture blanche Ces œuvres de grande qualité ne manquent pas cet automne, grâce notamment à la dispersion de collections importantes, à commencer par celle du Reader’s Digest chez Sotheby’s, estimée à une centaine de millions de dollars. Le magazine, qui connaît des difficultés financières, se sépare de 39 des quelque 2 000 œuvres d’art de la collection constituée par Lila Acheson Wallace, épouse de son fondateur DeWitt Wallace. Parmi les chefs-d’œuvre figurent deux portraits de Jeanne Hebutern par son mari Amadeo Modigliani (estimation: entre 9 et 12 millions de dollars), un «Bassin aux Nymphéas» de Claude Monet (entre 9 et 12 millions), «L’Estaque vu à travers les pins», de Paul Cézanne (même estimation), et un groupe de Giacometti intitulé «La Forêt : Sept figures et une tête» (4 à 6 millions). Le plus beau portrait de l’automne, et le tableau qui devrait être le plus cher, est «Portrait de l’artiste sans barbe», que Van Gogh avait peint en 1889 pour sa mère Anna (estimation entre 20 et 25 millions). Il doit être mis aux enchères le 19 novembre chez Christie’s. De cette même collection, celle de l’ancien PDG de BMW, Jacques Kœrfer, mort en 1991, provient «Château noir», de Cézanne (entre 5 et 7 millions). Enfin, la maison britannique récemment passée sous le contrôle du groupe français Artémis de François Pinault doit disperser 14 Magritte provenant de la collection de Harry Torczyner, ami du peintre surréaliste belge et l’un de ses spécialistes les plus éminents. Christie’s a commencé les enchères d’automne à la fin de la semaine dernière avec une vente d’art contemporain tel que cette maison l’a défini depuis le printemps, c’est-à-dire postérieur à 1970. Reste que l’événement en matière d’art contemporain devrait avoir lieu chez Sotheby’s, où sera mis en vente aujourd’hui, mardi, «White Numbers» (1958) de Jasper Johns, estimé entre 7 et 9 millions de dollars.
Christie’s et Sotheby’s mettent aux enchères jusqu’au 19 novembre à New York des œuvres d’art estimées au total entre 400 et 500 millions de dollars, à un moment d’incertitude sur les marchés financiers. «Nous sommes sereins car la qualité est assez incroyable cette saison», assure néanmoins Frank Giraud, directeur du département d’art impressionniste et moderne de Christie’s. «Même quand le marché financier connaît des hauts et des bas, le marché de l’art est plus stable», explique-t-il. On rappelle volontiers dans les deux maisons d’enchères que trois semaines après le «lundi noir» de 1987 à Wall Street, Sotheby’s avait pour la première fois crevé le plafond des 100 millions de dollars lors de sa vente d’art impressionniste et moderne. «Cela pourrait être plus difficile pour les œuvres...
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