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Actualités - CHRONOLOGIE

Indonésie - Le Bilan de la semaine d'émeutes s'élève à 14 morts et 448 blessés Dans Djakarta pacifiée, la répression s'organise (photos)

La capitale indonésienne, secouée par plusieurs journées d’émeutes et de pillages, a repris lundi son visage normal et la police, répondant aux consignes de fermeté du président Yusuf Habibie, continuait à convoquer pour interrogatoire des personnalités hostiles au pouvoir. Parmi les personnes interrogées figurent notamment Sukmawati Soekarnoputri, fille du premier président indonésien Soekarno et soeur de la populaire dirigeante Megawati ainsi que Permadi, un devin javanais célèbre pour ses prédictions contre le régime actuel. Des figures politiques comme Sri Bintang Pamungkas, ancien détenu politique et fondateur d’un parti, ou Ali Sadikin, général à la retraite et ancien gouverneur de Djakarta, ont également dû répondre aux questions de la police, ainsi que des animateurs de groupes de réflexion des différentes universités en pointe de la contestation pro-démocratique. Les interrogatoires de la police, dont aucun à ce jour ne s’est transformé en mise en arrestation, ont commencé quelques heures après que M. Habibie eut dénoncé les «groupes subversifs» et ordonné au commandant en chef de l’armée de prendre «les fermes mesures» qui s’imposent. La police en Indonésie dépend des forces armées et son chef suprême est le général Wirano, commandant en chef et ministre de la défense et de la sécurité, dont la démission est demandée en raison de la brutalité de l’intervention des forces de l’ordre vendredi dernier. Les affrontements ont fait, selon le dernier bilan confirmé, 14 morts – dont 7 étudiants – et quelque 448 blessés. Certains campus universitaires ont fermé à la suite d’un appel proclamant un deuil de trois jours à la mémoire des victimes des affrontements. Aucun bilan des dégâts matériels des pillages qui ont secoué samedi au moins trois quartiers commerciaux de Djakarta, dont la vieille ville chinoise déjà ravagée en mai, n’était encore disponible. La circulation automobile était quasi normale lundi dans la matinée, les bureaux, magasins et écoles ayant rouvert leurs portes. Les forces de police sont déployées en force, avec blindés et soldats en gilet pare-balles, mais n’entravent pas le trafic sauf aux abords du palais présidentiel étroitement gardé. Le marché financier et la Bourse de Djakarta ont rouvert, la roupie restant aux alentours de 8 000 pour 1 dollar – contre 7 000 la semaine dernière en moyenne – dans un marché très réduit. Le montant de l’aide mobilisée par la communauté internationale pour éviter l’effondrement du pays et nourrir la population menacée par la famine est de 46 milliards de dollars.
La capitale indonésienne, secouée par plusieurs journées d’émeutes et de pillages, a repris lundi son visage normal et la police, répondant aux consignes de fermeté du président Yusuf Habibie, continuait à convoquer pour interrogatoire des personnalités hostiles au pouvoir. Parmi les personnes interrogées figurent notamment Sukmawati Soekarnoputri, fille du premier président indonésien Soekarno et soeur de la populaire dirigeante Megawati ainsi que Permadi, un devin javanais célèbre pour ses prédictions contre le régime actuel. Des figures politiques comme Sri Bintang Pamungkas, ancien détenu politique et fondateur d’un parti, ou Ali Sadikin, général à la retraite et ancien gouverneur de Djakarta, ont également dû répondre aux questions de la police, ainsi que des animateurs de groupes de réflexion des...