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Actualités - CHRONOLOGIE

Egypte - Un attentat islamiste y faisait 58 morts il y a un an Louxor reprend confiance au prix d'un lourd dispositif policier

Difficile d’imaginer à la vue de centaines de touristes agglutinés à l’entrée du temple de Hatchepsout à Louxor, dans le sud de l’Égypte, que 58 d’entre eux ont été tués il y a un an dans ce site majestueux par des islamistes armés. Mais l’imposant dispositif policier vient rappeler la tuerie du 17 novembre 1997, qui a choqué le monde et mis à genoux le tourisme. Premier pourvoyeur de devises, cette industrie rapportait avant l’attentat plus de 3 milliards de dollars par an. «Nous avons beaucoup appris de l’acte terroriste», déclare le maire de la ville, Silmi Slim, détaillant avec une précision toute militaire le dispositif qui a transformé Louxor en véritable forteresse, probablement l’une des villes les mieux gardées du monde. «Louxor a repris confiance», assure ce général d’armée, nommé par le chef d’État Hosni Moubarak juste après la tuerie président du conseil de cette ville proprette de 300 000 habitants entièrement vouée au tourisme, située à 700 km au sud du Caire. Selon lui, Louxor a accueilli près de 60 000 touristes en octobre, un nombre à peu près égal à celui d’octobre 1997, et dix-huit projets touristiques sont en cours de réalisation dans la ville et ses environs. M. Jamal Nached, directeur d’une importante agence de voyages, confirme la tendance, en soulignant que le taux des réservations pour février et les mois suivants «s’annonce excellent» alors qu’il n’a atteint que 30 % en février 1998. Sur la rive orientale du Nil, les forces de sécurité gardent les entrées des hôtels, toutes équipées de portiques de sécurité, les banques et les administrations. Elles investissent les rues, forment des cordons autour des bateaux de croisière et gardent un œil vigilant sur les vendeurs de souvenirs, les loueurs de calèches et d’embarcations de promenade sur le Nil. Leur présence se fait encore plus lourde à l’approche des sites archéologiques de la rive occidentale. Miradors et barrages de police se succèdent sur la route qui traverse le village de Gourna. Le dispositif devient impressionnant à l’entrée principale des sites. Des véhicules tout-terrain flambant neufs montent la garde entourés de policiers des unités antiterroristes, revêtus de gilets pare-balles, Kalachnikov au poing et regard inquisiteur. «Des experts venus d’Allemagne, du Japon et des États-Unis ont unanimement reconnu l’efficacité de notre dispositif», affirme le général Slim. Ce dispositif est complété par des points de contrôle à l’entrée des nombreux sites, tenus par des policiers en civil dont les fusils-mitrailleurs dépassent du costume. Les militaires tiennent les crêtes des collines pelées, la couleur beige de leurs tentes se confondant avec celle du paysage lunaire, alors que des policiers en uniforme montent la garde devant les tombes de la Vallée des rois, de celle des reines, dans les autres sites et entre les colonnes imposantes du temple de Hatchepsout. «Je préfère le trop-plein de sécurité à l’absence de sécurité qui nous a conduits à la catastrophe», dit M. Mahmoud Taha, chauffeur de taxi. Il affirme que les assaillants n’ont eu affaire qu’«à deux policiers somnolents, qu’ils ont vite neutralisés, avant de s’attaquer aux touristes».
Difficile d’imaginer à la vue de centaines de touristes agglutinés à l’entrée du temple de Hatchepsout à Louxor, dans le sud de l’Égypte, que 58 d’entre eux ont été tués il y a un an dans ce site majestueux par des islamistes armés. Mais l’imposant dispositif policier vient rappeler la tuerie du 17 novembre 1997, qui a choqué le monde et mis à genoux le tourisme. Premier pourvoyeur de devises, cette industrie rapportait avant l’attentat plus de 3 milliards de dollars par an. «Nous avons beaucoup appris de l’acte terroriste», déclare le maire de la ville, Silmi Slim, détaillant avec une précision toute militaire le dispositif qui a transformé Louxor en véritable forteresse, probablement l’une des villes les mieux gardées du monde. «Louxor a repris confiance», assure ce général d’armée, nommé...